"La Vie Hospitalière"

dimanche 31 octobre 2010

La lutte exemplaire d'une femme campant dans les jardins d'un hôpital d'Istanbul

Türkan Albayrak, 46 ans: une Passionaria au cœur d’Istanbul défiant, seule, le patronat, la violence policière, les calomnies et les intempéries.

Depuis 3 mois, elle occupe le jardin de l'hôpital d’Etat de Pasabahçe (lire Pachabahtché) à Istanbulelle travaillait comme ouvrière en nettoyage dans des conditions déplorables, pour le compte de l'entreprise de sous-traitance Piramit AS.

Türkan devait ainsi astiquer plusieurs étages de l'hôpital à une cadence infernale et devait en même temps jouer le rôle d'aide-soignante, s’occuper des patients, changer des perfusions… Tout cela pour un salaire de misère.

En avril dernier, Türkan a décidé de se battre. Elle a d'abord adhéré à un syndicat: Saglik-Is. Lié à la très conciliante confédération Türk-Is, le syndicat des ouvriers de la santé Saglik-Is était pourtant loin d’effrayer le patronat. Cela n’empêcha pas la direction de Piramit AS de menacer Türkan de licenciement.

Son second crime: avoir refusé de signer un contrat odieux que la société de sous-traitance a imposé à tous les travailleurs. Ce contrat, en fait une fausse déclaration, leur faisait admettre l’obtention d’indemnités de départ et tenant lieu de préavis ainsi que de leurs congés annuels.

Cet « accord » renouvelé chaque année mettait ainsi fin aux maigres droits des travailleurs en nettoyage de l’hôpital de Pasabahçe.

Türkan Albayrak est l'une des 10 ouvrières et ouvriers qui refusèrent de signer « l'accord ». Elle en perdit son travail. Puis, ce sont ses collègues qui la lâchèrent. Elle fut également abandonnée par son syndicat qui força les travailleurs d'accepter le contrat suicidaire. La direction conservatrice de l'hôpital se mêla elle aussi à la chorale antisociale. Et pour couronner le tout, la police vint détruire la tente qu'elle avait dressée dans le jardin de l'hôpital.

Après avoir remonté sa tente, Türkan a été placée sous étroite surveillance.
 
La police installa une caméra pour espionner les visites qu'elle recevait et fit même scier les branches de certains arbres pour avoir une meilleure vue sur elle et ses sympathisants.

Türkan a été traitée de « terroriste » pour avoir affiché ses convictions socialistes. Puis, la direction de l'entreprise et l'infirmière en chef, Aylin Karamemisoglu connue pour ses positions antisyndicales, y compris parmi le personnel médical progressiste, la traitèrent de « putain » parce qu'elle ne rentrait pas chez elle et qu'elle faisait des réunions avec des hommes.

Forces de sécurité et potentats locaux pesèrent ainsi de tout leur poids pour briser Türkan moralement. Mais depuis trois mois, elle leur tient tête, par vents et marées.

Türkan demande de pouvoir récupérer le travail qu'elle occupait depuis 5 ans et l'arrêt des licenciements. Cela fait près de 90 jours (1) qu'elle est en grève, seule dans sa tente, loin de son mari et de ses deux enfants.

Elle n’en montre pas moins une solidarité sans faille envers les forces démocratiques de Turquie et d’ailleurs. Le 18 septembre dernier, elle se rendit au point de départ de la longue marche vers Ankara des familles des prisonniers politiques affiliées à l’association TAYAD.
Le 29 septembre, elle exprima publiquement son soutien à la manifestation syndicale européenne contre l’austérité et pour l’emploi qui réunit plus de 100.000 personnes dans les rues de Bruxelles.

Türkan peut compter sur un large soutien en Turquie. Ainsi, sa famille et ses amis, mais aussi d’innombrables anonymes, des voisins, des travailleurs, des étudiants, des journalistes, des écrivains, des militants associatifs, des avocats, des membres du personnel soignant, des musiciens, lui rendent visite, prennent le thé en sa compagnie, lui téléphonent, lui envoient des courriels ou des lettres, manifestent et pétitionnent pour elle, lui apportent des vivres, des livres, des fleurs… Même les prisonniers révolutionnaires enterrés sous des tonnes de béton « viennent » à elle en la couvrant de messages affectueux, de poèmes et de dessins.

A présent, au bout de trois mois d’intenses mobilisations en Turquie, ses amis et camarades font appel à la solidarité internationale pour obtenir sa réintégration et lutter contre les licenciements qui menacent l’ensemble de classe ouvrière.

Tous ensemble, par-delà les frontières linguistiques, géographiques et politiques, défendons son droit au travail et à une vie digne en clamant : « Un pour tous, tous pour Türkan ! »

Communiqué du 8 octobre 2010 (2)

Comité de résistance de Pasabahçe
http://pasabahcedirenisi.blogspot.com/

Envoyez un courriel à Türkan : pasabahce.iscileri@gmail.com

Envoyez un SMS ou téléphonez à Türkan  au 00 90 530 777 68 79


 1) 113  jours au 31 octobre 2010.

2) Le blog "La Vie Hospitalière"  diffuse  ce communiqué dans son intégralité, dans le seul but d'informer et de soutenir l'action de Türkan, nous  rappelons toutefois  que notre équipe est composée de syndicalistes autonomes et indépendants de tous les partis politiques. Dans ce contexte nous garantissons le droit d'expression de tous sans aucune exception.







Depuis le mercredi 27 octobre cette femme est entrée dans une  grève de la faim au finish. Bien évidemment nous suivons cette affaire qui prouve combien les travailleurs et travailleuses sont exploités dans certaines sociétés de sous traitance qui ont un pied... puis les deux  dans les hôpitaux (publics et privés) et il n'y a pas qu'en Turquie...que les droits ne sont pas respectés!
Les exemples sont de plus en plus nombreux en France et ailleurs.




jeudi 28 octobre 2010

Les députés ont voté, ils ont perdue toute crédibilité !

Après le Sénat mardi, le vote de la loi, sur la réforme des retraites qui fait l'objet d'une large  contestation en France est intervenu dans l'après midi.




L'Assemblée nationale a scellé ainsi l'adoption définitive
par le Parlement de la réforme des retraites!

A la veille d'une nouvelle journée de grèves et de manifestations dans toute la France, on voit combien ces "représentants du peuple" ne représentent que les intérêts de leurs petits amis! Tout est mascarade, d'autant et c'est ce qui est pire : que se dévoilent certains meneurs syndicaux comme pas forcément contre cette réforme...?...

La réforme des retraites est une tentative à peine masquée de favoriser la retraite par capitalisation, et, il est encore déconcertant et navrant de s'apercevoir que la loi sur la réforme des retraites (Une loi de plus! Une loi de trop!) favorise des groupes privés comme "Sevriena" qui est une société d'assurance spécialisée dans la retraite par répartition créée par...Guillaume Sarkozy...

Les médecins généralistes et la réforme des retraites

Afin de contester la réforme des retraites : les médecins généralistes montent au créneau avec le Syndicat de la médecine générale.
Dans un communiqué de presse qu'il a publié le 25 octobre... le Syndicat de la Médecine Générale  estime que le  projet de réforme des retraites porte en lui « une aggravation de la violence sociale et économique contre l’individu, une barbarie quotidienne qui ne dit pas son nom : celle de l’aliénation de l’individu au travail par l’usure prématurée de son corps et de son psychisme se manifestant entre autres par les maladies dites « professionnelles » et les accidents de travail, dont le nombre explose depuis 20 ans. »

Le communiqué rappelle les raisons de l’opposition du syndicat à la réforme programmée par le gouvernement. Ce projet est « une régression sociale, dit le SMG, car il reporte les âges légaux de départ à la retraite et de retraite à taux plein, renvoie les individus à une autonomie illusoire, à leur propre culpabilité vis-à-vis de leur santé. Ce projet nie les déterminants collectifs de santé et, notamment, l’organisation du travail aujourd’hui en France comme cause de nombreuses atteintes à la santé : suicides, dépressions, cancers, troubles musculo-squelettiques, maladies cardio-vasculaires. » En plus du « retrait pur et simple » du projet de loi, le SMG appelle à une mobilisation forte pour les 28 octobre et 6 novembre.
:


Communiqué du 25 octobre 2010 : Le Syndicat de la Médecine Générale s’inscrit dans le mouvement social contre la loi Woerth-Sarkosy de réforme des retraites

Il appelle ses sympathisants et adhérents à manifester dans toute la France les jeudi 28 octobre et samedi 6 novembre 2010.

Il rappelle les raisons de son opposition à la réforme programmée par le gouvernement.

Ce projet voté par l’Assemblée nationale porte en lui une aggravation de la violence sociale et économique contre l’individu, une barbarie quotidienne qui ne dit pas son nom : celle de l’aliénation de l’individu au travail par l’usure prématurée de son corps et de son psychisme se manifestant entre autres par les maladies dites « professionnelles » et les accidents de travail, dont le nombre explose depuis 20 ans. Ce projet est une régression sociale, car il reporte les âges légaux de départ à la retraite et de retraite à taux plein, renvoie les individus à une autonomie illusoire, à leur propre culpabilité vis-à-vis de leur santé. Ce projet nie les déterminants collectifs de santé et, notamment, l’organisation du travail aujourd’hui en France comme cause de nombreuses atteintes à la santé : suicides, dépressions, cancers, troubles musculo-squelettiques, maladies cardio-vasculaires.
En outre dans son titre V, entièrement consacré à la retraite par capitalisation, la loi démantèle le système solidaire de financement des retraites par répartition. L’exemple de la gabegie des fonds de pension américains soumis au marché a prouvé la violence, l’injustice et l’inefficacité de ce système, sobrement nommé en France, d’épargne individuelle.

Dans notre champ professionnel, la loi instrumentalise la médecine et ses praticiens. Dans le texte actuel, ce n’est pas la pénibilité du métier qui donne droit à la retraite à 60 ans, c’est l’infirmité du salarié (1). La pénibilité au travail n’est plus une question sociale et collective devant être traitée à sa source (organisation et conditions de travail) et produire des réponses collectives par l’ensemble des acteurs sociaux, mais devient une incapacité individuelle au travail qui doit être prouvée par le travailleur puisqu’une expertise médicale devient obligatoire. Il faut que le corps soit fortement marqué pour pouvoir bénéficier de sa retraite.

Ce projet de loi cynique est un déni de la réalité. Il altérera la santé de nos patients, il aggravera la précarité et le chômage, les inégalités sociales, les inégalités hommes-femmes, les inégalités de santé, d’espérance de vie et de handicap. C’est pourquoi le SMG demande, avec les autres organisations syndicales, son retrait pur et simple.




(1) Denis Sieffert, Politis, n°1118




  

samedi 23 octobre 2010

Les sénateurs ont voté!

Adopté à l'Assemblée nationale, le 15 septembre, par 329 voix POUR (UMP, Nouveau centre) - avec l’abstention des villepinistes - et 233 voix CONTRE (opposition dite de gauche) le projet de loi sur la réforme des retraites est très loin d’avoir fait l’unanimité…

Toutefois, dans la même logique politique, le projet de loi a été adopté par le sénat,ce jour, vers 20 heures 10 par 177 voix POUR et 153 voix CONTRE…l’écart est de 24 voix…

Après une réunion, le lundi 25 octobre dès 9 heures, de la commission mixte paritaire (composée de 7 sénateurs et de 7 députés) pour unifier les versions des deux chambres, un vote devra avoir lieu le lendemain au Sénat puis le mercredi 27 octobre à l'Assemblée nationale.

Pour les salariés, les demandeurs d’emplois, les étudiants, les mères au foyer …enfin tous les citoyens et citoyennes qui ne sont pas rentiers, ou privilégiés socialement…ou... (un blanc est laissé)...cette réforme apparaît injuste.


Notons que le « Syndicat Autonome Santé » (SAS) a diffusé un tract il y a déjà quelque jours qui dénonçait (en appelant à la mobilisation pour la journée du 19 octobre) une certaine déviance du gouvernement:
« …face à un gouvernement qui représente de plus en plus des intérêts privés que l’intérêt général (ne nous trompons pas ils tentent de casser le système pour faire avancer les assurances privées, tout comme ils ont créés toutes les conditions pour casser les services publics !... »
Quand l’on prend connaissance d’une déclaration faite au sénat par une sénatrice qui dénonce une certaine relation entre la casse des retraites voulue par le gouvernement et la création par le frère du président de la République (Monsieur Guîllaume Sarkozy) de la société d’assurance « Sevriena », qui est spécialisée dans la retraite par répartition…certains diront encore que ce ne sont que des coïncidences...il y en a beaucoup toutefois...
Il y a pourtant une contestation de plus en plus forte de la part des citoyens et citoyennes 
de cette politique désastreuse au niveau social. 
La question est posée: Où allons-nous?

A suivre…

vendredi 22 octobre 2010

Communiqué officiel de l'intersyndicale: CFDT, CFE/CGC, CFTC, CGT, FSU, UNSA


Les journées du samedi 16 et du mardi 19 octobre 2010 confirment que la mobilisation est ancrée dans la durée à un haut niveau. Ce sont des millions de salariés qui dans le cadre de ces 6 journées d’action depuis début septembre affirment vouloir une autre réforme des retraites juste et efficace et l’ouverture de négociations avec les syndicats.
L’ampleur des mobilisations confirme qu’au-delà de la réforme des retraites, l’emploi, les salaires, les conditions de travail mais aussi l’avenir des jeunes sont restés sans réponses efficaces notamment depuis l’aggravation des situations liée à la crise financière de 2008. Les organisations syndicales conviennent de travailler ensemble sur ces questions dans les semaines à venir afin d’interpeller le gouvernement et le patronat.

Différents sondages réalisés ces derniers jours confirment que le mouvement recueille un très large appui de la population confirmant que c’est par un large débat public et une véritable concertation en amont qu’il faut aborder une réforme importante comme celle des retraites.
Les organisations syndicales appellent leurs organisations à poursuivre leurs mobilisations afin de rassembler le plus grand nombre et d’amplifier le soutien de l’opinion publique. Elles appellent leurs organisations dans les territoires, les entreprises, les administrations à poursuivre les initiatives unitaires. Elles veilleront au respect des biens et des personnes.
Le gouvernement porte la responsabilité pleine et entière de la poursuite de la mobilisation compte tenu de son attitude intransigeante, de son absence d’écoute et de ses provocations à répétition. Il ne peut pas répondre à la situation actuelle par le déni et la répression.

Les organisations syndicales appellent solennellement le gouvernement et les parlementaires à ne pas adopter cette réforme en l’état.

Les organisations syndicales confirment que c’est par un large débat public et une véritable concertation en amont qu’il faut aborder une réforme importante comme celle des retraites.
Fortes du soutien des salariés, des jeunes et d’une majorité de la population et face à une attitude intransigeante du gouvernement et du chef de l’État, les organisations syndicales décident de continuer et d’élargir la mobilisation.

Elles décident de deux nouvelles journées de mobilisation :

- le jeudi 28 octobre : une journée nationale de grèves et de manifestations dans la semaine du vote au Parlement. - le samedi 6 novembre : une journée de mobilisations et de manifestations avant la promulgation de la loi par le chef de l’État.

Les organisations syndicales se retrouveront le 4 novembre.

Le 21 octobre 2010

jeudi 21 octobre 2010

Manifestants : Le Syndicat de la Magistrature vous informe de vos droits

Il est important de connaître ses droits en cas d'arrestation. Celle-ci est toujours possible même en tant que simple promeneur, il suffit d'une rafle tout simplement...


Le Syndicat de la Magistrature a réalisé un guide pour toutes les  personnes appelées à manifester.

Informez tous ceux que vous pourrez joindre de ce document précieux.




Lien:

 http://www.guidedumanifestant.org/guide-du-manifestant.pdf

mardi 19 octobre 2010

Les jeunes exigent un droit à la retraite et à l’avenir

Les organisations syndicales de salariés CFDT, CFTC, CFE-CGC, CGT, FO, FSU, Solidaires, UNSA et les organisations de jeunesse FIDL, UNEF, UNL se sont rencontrées le lundi 18 octobre dans le respect de l’indépendance, du rôle et des prérogatives de chacun. Elles ont convenu d’une expression commune sur le sens et l’ampleur de la mobilisation actuelle contre le projet de loi portant sur la réforme des retraites.

Notre pays vit un mouvement social d’une ampleur exceptionnelle. Le projet gouvernemental de réforme des retraites rassemble désormais contre lui des millions de salariés, de demandeurs d’emploi, d’étudiants et de lycéens. La mobilisation de ces jeunes aux côtés des salariés témoigne du refus de cette réforme qui ne garantit pas leur droit à une retraite future.

Les jeunes générations ont très bien compris ce que sous-tend ce projet de réforme : un recul incessant de l’âge de départ en retraite, le recul des droits associés, l’absence de garanties assurant la pérennité du système par répartition. Le recul des bornes d’âge contribue à retarder l’entrée dans la vie active des jeunes.

Après avoir martelé que sa réforme visait à conforter le système de retraite pour les jeunes générations, le gouvernement leur dénie maintenant le droit de s’en mêler.

Ainsi pour le gouvernement, il serait raisonnable et courageux de faire des projections à quarante ans, mais il est complètement déplacé que les générations concernées s’en préoccupent.

Aujourd’hui avec les retraites, comme en matière de droit du travail, nous refusons que les jeunes servent d’alibi ou de variable d’ajustement, ce qui aboutirait à en faire une génération sacrifiée. Cette réforme les concerne au plus haut point comme les concerne l’ensemble des questions économiques et sociales.

À l’instar de nombre de salariés, les jeunes générations ont conscience que l’avenir doit et peut passer par une autre approche fondée notamment sur un autre partage des richesses reconnaissant le travail et les travailleurs et une autre politique de l’emploi. Est également envisageable une meilleure prise en compte des temps de formation et d’inactivité forcée dans le calcul des annuités ouvrant droit à la retraite.

Cette mobilisation des jeunes aux côtés des salariés témoigne non seulement du refus de cette réforme qui hypothèque le droit à une retraite future pour les jeunes, mais également de l’inquiétude d’une génération qui, faute d’autres choix, risque de vivre moins bien que les générations précédentes.

Nous refusons que le gouvernement y réponde par le déni et la répression.

Les jeunes sont confrontés à un monde de plus en plus injuste, qui ne parvient pas à leur offrir des perspectives d’avenir et d’ascenseur social.

L’accès et la réussite de tous à l’éducation se heurtent à l’insuffisance des moyens et des choix politiques qui aujourd’hui les fragilisent. La situation de l’emploi et le chômage massif exercent une pression qui entraîne déqualification et précarité sur le marché du travail. L’emploi serait devenu un « luxe ». Droit à la formation, accès au logement, à l’autonomie, emploi des jeunes, statut social de la jeunesse en formation : ces questions doivent être remises au coeur d’une autre politique sociale des employeurs et du gouvernement.

Aux côtés des salariés et de leurs organisations syndicales, les lycéens et étudiants portent une part de rêve partagé pour renouer avec l’idée de progrès et de bonheur. Ils prennent leur avenir en main.

(Communiqué intersyndical)

lundi 18 octobre 2010

Mobilisez-vous pour la manifestation du 19 octobre !

Les autonomes (SAS) et bien évidemment toutes les autres organisations syndicales hospitalières réaffirment leur ferme attachement à la retraite à 60 ans et à la possibilité de partir à 55 ans pour ceux qui sont dans des emplois pénibles.

Les grèves et manifestations du 16 octobre 2010 ont démontrées que les français et les françaises salariés (de tous les corps, qu'ils soient publics ou privés) ne toléraient plus les actions répétées des hommes politiques actuels qui ne font que déstabiliser notre pays par une dérive dictée par des intérêts de plus en plus déplacés de l'intérêt général.

Nous appelons l'ensemble des personnels à faire grève et à manifester
le mardi 19 octobre 2010

Pour la capitale : la manifestation débutera à 13h30 de la Place d'Italie à Châtelet...
Le 20, les sénateurs devraient voter cette loi!

Ce gouvernement représente de plus en plus des intérêts privés très éloignés de l'intérêt général et de celui de l'ensemble des français et des française (salariés, demandeurs d'emplois, femmes élevant leurs enfants, étudiants etc).

Ce gouvernement devra prendre toutes ses responsabilités, car maintenant c'est une confrontation directe avec le Peuple qui risque de s'engager.

mercredi 13 octobre 2010

Fermeture du service de chirurgie cardiaque au CHR de Metz

L'ARS vient de décider la fermeture du service de chirurgie cardiaque de Metz suite à un taux de mortalité des patients supérieur de trois fois (19 %)...

Communiqué suivra

Manifestations dans toute la France, ce 12 octobre: un record battu!

Près de 3.500.000 de manifestants c'est un record battu ce jour, le gouvernement bien évidemment dans sa logique autoritaire ne reculera pas. Les hospitaliers commencent à connaître les méthodes utilisées et devenues courantes par une caste politique qui brille en ce moment particulièrement par un déni de démocratie.
 Le gouvernement radicalise la situation par son comportement intransigeant, il en prendra toutes les responsabilités.

Le Peuple en a assez et c'est bien là  la démonstration évidente d'un ras le bol général.
La réforme des retraites imposée par le gouvernement apparaît c'est une évidence purement injuste.

Aujourd'hui les jeunes ont démontrés aussi qu'ils prendront en mains leur avenir sans attendre, car ils n'ont plus confiance aux représentant actuels du Peuple.

Il est évident, que la prolongation de deux ans de travail pour tous les salariés est une décision qui entraînera encore plus de chômage c'est un fait et c'est absolument contraire à toute avancée sociale pour les années à venir.

Dans tous les hôpitaux la mobilisation est très significative, elle a monté d'un cran, malgré les réquisitions faites pas les administrations compte tenu de l'insuffisance d'effectifs dans les services qui sont souvent en "effectif  minimum".

Les syndicats appellent sans tarder les personnels à se mobiliser pour la journée du 16 octobre.

Le fait d'allonger la durée du travail aura un coût social (augmentation du nombre de demandeurs d'emplois) que le gouvernement devrait prendre réellement en compte.

En conclusion: la réforme des retraites ne saurait être en l'état acceptable, car ce seront encore les plus défavorisés qui seront les plus touchés!

mardi 12 octobre 2010

Droit à la retraite à 60 ans : les belles promesses de Nicolas Sarkozy

Nicolas Sarkozy  a dit "Le droit à la retraite à 60 ans doit demeurer".
"Le retraité qui veut travailler et toucher sa retraite pourra le faire,
J’augmenterai de 25 % le minimum vieillesse, je revaloriserai les petites retraites et les pensions de réversion pour que ces retraités vivent mieux. Ces mesures seront financées grâce aux économies que j’obtiendrai en réformant les régimes spéciaux de retraite.
J’allouerai des droits sociaux et des droits à la retraite à ceux qui se consacrent à l’éducation de leurs enfants ou qui s’occupent d’une personne handicapée.
Les droits des femmes sont fragiles et incomplets au moment de la retraite. Je veux parler de la pauvreté des femmes âgées. Parce que derrière la pudeur et la réticence à en parler, se cachent d’immenses injustices.
L’injustice faite à celles qui ont travaillé toute leur vie aux côtés de leur mari et dont on a accepté pendant des années qu’elles n’acquièrent aucun droit propre à la retraite. L’injustice faite à celles qui subissent, dans le montant de leur retraite, les conséquences de carrières entrecoupées par les grossesses et l’éducation des enfants. Si nous devons réformer les régimes spéciaux de retraite, c’est pour pouvoir revaloriser ces petites retraites.
L’injustice faite aux veuves, dont les pensions de réversion, si ce n’était l’intervention du minimum vieillesse, sont inférieures à 300 euros en moyenne. Quand un homme a travaillé toute sa vie, il doit pouvoir mourir dans la certitude que sa femme aura un minimum décent pour vivre. Ce n’est pas le cas aujourd’hui. Ce n’est pas une juste récompense du travail. J’augmenterai le taux des pensions de réversion. Quand un homme et une femme vivent ensemble, les cotisations retraites de l’un ne sont pas les siennes, mais celles du couple.
L’injustice faites aux femmes qui se consacrent exclusivement à l’éducation de leurs enfants, qui n’ont pas recours aux crèches et aux services d’accueil de l’enfance, mais qui n’ont droit ni à une pension de retraite, ni même à une sécurité sociale indépendante de leur mari. Je donnerai des droits sociaux et des droits à la retraite aux mères de famille qui se consacrent exclusivement à l’éducation de leurs enfants.
Le droit à la retraite à 60 ans doit demeurer, de même que les 35 heures continueront d’être la durée hebdomadaire légale du travail. Que ce soit un minimum, cela me va très bien. Ce que je n’accepte pas est que cela soit aussi un maximum. Quelle drôle d’idée que d’interdire aux Français de travailler plus pour gagner plus. (...) La retraite, ce n’est pas un problème d’épargne mais de travail. Si cela vous intéresse de travailler jusqu’à 70 ans et de partir ensuite en vacances plutôt qu’acheter un appartement pour vos petits-enfants, c’est votre droit. Mais en travaillant davantage, vous contribuez à résoudre le problème de l’équilibre des retraites."

Sources:

Mon Projet

Rencontre « Femmes et égalité des chances » (06/04/07) 

Interview au journal Le Monde du 23 janvier 2007

Sans autre commentaire.

lundi 11 octobre 2010

Les sénateurs ont voté pour le passage de 65 ans à 67 ans pour la retraite à taux plein.

Le Sénat a voté ce jour l’une des principales mesures de la réforme des retraites, qui repousse ainsi de 65 à 67 ans l’âge de la retraite sans décote, quel que soit le nombre d’années de cotisation.

Cette disposition est unanimement désapprouvée par au moins 61 % des citoyens et citoyennes (incluant l'opposition et les syndicats).

En plus de la manifestation interprofessionnelle de demain, rappelons les grèves reconduites de bon nombre de salariés, dont les infirmier(e)s anesthésistes qui semble durcir leur mouvement.
Des syndicats hospitaliers envisagent de camper devant le Sénat... les lycéens quant à eux ont décidés de rejoindre les manifestants de demain.

(A Suivre)

dimanche 10 octobre 2010

"Ceux qui vont mourir plus tôt, veulent partir plus tôt ! "

Une manifestation de l'Association des victimes de l'Amiante" s'est déroulée hier avec comme slogan:"Ceux qui vont mourir plus tôt, veulent partir plus tôt ! "

Texte du communiqué à paraître

Les sénateurs ont voté l'allongement de l'âge légal !

Le Sénat a adopté hier soir, le report de l’âge légal de 60 à 62 ans.
Ceci est odieux et scandaleux pour tous les travailleurs qu'ils soient du secteur public ou du secteur privé!
Monsieur Woerth estime que ces mesures sauverons les retraites, il faut commencer à s'interroger très sérieusement sur les moyens à mettre en oeuvre pour "sauver les retraites" et surtout sauver notre système social qui est de plus en plus mis à mal par des orientations politiques contradictoires avec la notion que nous avons du progrès social.

Nous sommes en pleine régression sociale mais ne voyons-nous pas qu'à l'inverse certains en profitent très largement.

Cette loi sur la réforme des retraites n'est pas à terme une garantie pour le financement du système de retraite par répartition.

Elle va en plus aggraver la situation sociale de tous les salariés en les pénalisant injustement et ce qui tout autant grave : augmenter le chômage qui est déjà en forte augmentation(c'est irresponsable).

samedi 9 octobre 2010

Manifestation des personnels du Centre hospitalier de Meaux

Aujourd'hui le gouvernement génère par ses orientations au cas où la retraite serait prise à 62 ans, encore plus de demandeurs d'emplois une 6ème journée nationale de grèves et de manifestations aura lieu le 12 octobre.

Malgré la désinformation permanente du gouvernement et des lobbies, aujourd’hui plus de 70% des citoyens jugent cette réforme injuste et dangereuse, parce qu’elle aggraverait le chômage et celui des jeunes en particulier.

Le nombre de citoyens opposés à cette réforme augmente chaque jour, mais aussi le nombre de ceux qui attendent avec impatience que la CGT et la CFDT changent de braquet et prennent leurs responsabilités (qui ne tente rien...a rien)

La première des responsabilités consiste à exposer sans langue de bois la situation actuelle : « Malgré 6 journées nationales de manifestations, malgré la mobilisation croissantes des salariés, malgré les efforts financiers consentis par ceux qui ont fait grève à plusieurs reprises, …le gouvernement et le Medef continuent à accorder que dédain et arrogance à ce que pensent et disent 70% des Français. 
Hormis le Président qui a perdu quelques points dans les sondages, les forces économiques et politiques qui ont voulu et obtenu cette réforme n’ont subi jusqu’ici aucun préjudice. Tant que leurs intérêts financiers et leur porte-monnaie ne sera pas menacé, elles ne feront aucune concession. Force est donc de constater que seule une grève reconductible, à partir du 12 octobre et notamment dans les secteurs mettant sérieusement en danger leurs sources de profit, pourra débloquer la situation. Si nous nous engageons dans cette voie, nous ne sommes pas surs de gagner. Si nous ne le faisons pas, nous sommes sur que les seniors devront travailler (ou rester au chômage) 2 ans de plus, contre leur gré et au détriment de l’emploi des jeunes ».

répliques de ce traumatisme ont eu lieu, notamment en 1986, contre la loi Devaquet. Ce sont en général des dissensions à l’intérieur du pouvoir en place qui donnent raison à la protestation. Une cristallisation peu probable

Un troisième « modèle » de protestation victorieuse n’est évoqué que pour mémoire car les conditions ne sont pas réunies pour son émergence. Il s’agit d’une cristallisation soudaine et massive de plusieurs revendications - comme celle des dockers ou celle des infirmiers anesthésistes se greffant sur le refus de la réforme des retraites - ou de colères latentes comme celles qu’entretiennent l’affaire Woerth-Bettencourt, voire la personne du chef de l’État. Une telle cristallisation est d’autant moins probable que, même divisés, les syndicats se comportent comme s’ils voulaient, par des cortèges répétés, épuiser l’énergie de la protestation. Ce qui permet à la réforme des retraites de suivre son petit bonhomme de chemin à un train de sénateur.

Qui peut sérieusement contester cette analyse de la situation ? Première conséquence, dans le cas où les dirigeants de la CFDT et de la CGT ne tiendraient pas ce langage de vérité : la mobilisation du 12 octobre pourrait bien marquer le début du reflux de la mobilisation. Parce que des millions de Français en seraient arrivés à la conclusion, à tort ou à raison, que les dirigeants de la CFDT et de la CGT ne font qu’accompagner et canaliser la colère de millions de citoyens. Deuxième conséquence : se trouveraient alors crédibilisée l’hypothèse d’un gentleman’s agreement entre le pouvoir et certains dirigeants syndicaux, hypothèse que d’aucun avaient émises suite aux déclarations déjà anciennes de Raymond Soubie « La situation est sous contrôle » et à celle de François Fillon le 5 octobre « Les principaux dirigeants syndicaux sont responsables ».

Les dirigeants de la CFDT et de la CGT doivent tenir un discours à la fois offensif et responsable, en plaçant au premier plan l’intérêt général. En expliquant que le refus du report à 62 ans n’est pas seulement la défense d’un avantage acquis et une question de justice (ce sont ceux qui ont commencé à travailler avant 21 ans qui seraient concernés). Mais que cette réforme est irresponsable et inacceptable, d’abord et surtout parce qu’elle aggraverait le chômage et celui des jeunes en particulier. Même les salariés de la SNCF et de la RATP sont fondés à s’opposer à une réforme qui aggraverait le chômage de leurs enfants ou de leurs conjoints. Les confédérations syndicales et les forces progressistes doivent impérativement replacer le refus de cette réforme dans une revendication plus large, celle d’une autre répartition du temps de travail.

Les confédérations syndicales ayant décidé de se revoir vendredi 8 octobre 2010, nous les invitons à définir une liste cohérente de revendications relevant de l’intérêt général qui devraient être portées par la grève reconductible à partir du 12 octobre. Par exemple :

· refus du report à 62 ans et à 67 ans pour le taux plein

· refus du cumul d’une pension de retraite et d’un salaire sans limite de revenu

· abrogation des exonérations de cotisations sociales sur les heures supplémentaires

· rétablissement des contingents annuels autorisés d’heures supplémentaires

· majoration des cotisations chômage sur les heures dépassant les 1600 heures annuelles

· incitations au retour à 35 heures et à la semaine de 4 jours

Suite à la démolition de la loi sur les 35 heures, plus de 2 millions de salariés subissent le contrat de travail en jours, sans aucune référence horaire. Cette dérégulation qui se justifie au plus pour quelques dizaines de milliers de cadres doit être abrogée

Aujourd'hui la solidarité implique à tous les citoyens et citoyennes que si nous voulons que nos enfants aient du travail il nous faut quitter le marché de l'emploi au plus tard à 60 ans.
« Les Français n’ont pas besoin de travailler plus longtemps, mais de travailler tous ! »

jeudi 7 octobre 2010

Les manifestations du 12 octobre sont le prélude à d'autres revendications légitimes!

 Le mécontentement général est de plus en plus grandissant,  face à ce mécontentement nous ne trouvons comme réponse que des démonstrations de force de la part du gouvernement, en guise de dialogue.On a vu le 1er octobre les infirmier(e)s anesthésistes (IADE) qui manifestaient à Paris : être les victimes de violences policières!

Ceci devient de plus en plus courant, rappelant qu'en juin les pompiers (de la Fédération Autonomes des Sapeurs Pompiers de Nice) (1) étaient violemment frappés par les forces de l'ordre.

La violence ne peut qu'appeler la violence et ce n'est pas ce gouvernement et ses méthodes autoritaires qui fera reculer le Peuple.
Nous en avons assez de tous ces gens qui se sont accaparés le pouvoir, qui vident les caisses de l'État et font ensuite payer les déficits qu'ils créent eux mêmes...ce sont les citoyens qui en finalité font les frais de tous les abus de ces personnages.
Nous en avons assez aussi des orientations sanitaires de notre pays qui sont  dans les moyens dispensés plus pour favoriser des intérêts particuliers que de faire face aux impératifs de santé avec de réels moyens financiers et du personnel à la hauteur des besoins.


Quant à la réforme des retraites, c'est encore du n'importe quoi,car c'est surtout une recherche de démantèlement de nos retraites et pensions qui est planifiée au profit de goupes privés...

Nous avons un exemple aux USA de ce que sont advenus les fonds qui normalement étaient destinées aux retraités...

Nous appelons tous les citoyens et citoyennes à manifester le 12 octobre et plus si nécessaire!


1) Voir le communiqué publié sur notre blog le 18 juillet.

Allons-nous vers la mort programmée de la Médecine du Travail?

Le projet de loi sur les retraites fait l'objet de deux amendements qui concernent plus particulièrement les médecins du travail.

Ce que le projet de loi avance :

1) L'abrogation de l’article L.4622-2 qui stipule que : « Les services de santé au travail sont assurés par un ou plusieurs médecins qui prennent le nom de médecins du travail» ;

2) L'abrogation de l’article L 4622-4 qui note que : « les services de santé au travail font appel soit aux compétences des CRAM [...] soit à des personnes ou organismes [...] Cet appel aux compétences est réalisé dans des conditions garantissant les règles d’indépendance des professions médicales et l’indépendance des personnes ou organismes associés».

Au regard de ces propositions (très discutables selon nous), les services de santé au travail seront désormais placés sous l’autorité de l’employeur. A l’heure ou les risques psychosociaux se sont accrus, où les conditions de travail sont de plus en plus difficiles, de telles mesures viennent encore renforcer les prérogatives des entreprises aux détriments des salariés.

Ces amendements s’inscrivent dans une démarche contraire aux revendications sur la prise en compte de la pénibilité au travail, lors du départ en retraite.

Les professionnels de la santé ont bien compris le danger de telles mesures et une pétition est en ligne afin de demander le retrait des amendements :

Lien :

 http://petition.non-mort-medecine-travail.net/

mardi 5 octobre 2010

Nouvelles mesures issues de la loi HPST publiées au JO

De nouvelles dispositions sont prises dans le cadre de la loi HPST elles  figurent au "Journal Officiel" du 1er octobre 2010 (n°228 ) .

On note que les deux  décrets sont relatifs au dispositif statutaire de la fonction publique hospitalière (FPH), au compte rendu d'entretien professionnel pour les agents des établissements (1) et aussi des Agences Régionales de Santé (comités, représentation syndicale, délégués du personnel).

Les deux décrets en question:

1) le décret n° 2010-1153 du 29 septembre 2010 portant application de l'article 65-1 de la loi n° 86-33 du 9 janvier 1986 modifiée portant dispositions statutaires relatives à la FPH.

Lien:

 http://www.legifrance.gouv.fr/affichTexte.do?cidTexte=JORFTEXT000022872229





2) Le décret n° 2010-1154 du 30 septembre 2010 modifiant le décret n° 2010-341 du 31 mars 2010 relatif aux comités d'agence, à la représentation syndicale et aux délégués du personnel dans les ARS.
Lien:

 http://www.legifrance.gouv.fr/affichTexte.do?cidTexte=JORFTEXT000022872251


1) A l'exception des directeurs de soins et personnels de direction.

dimanche 3 octobre 2010

A20101006

Archivé sur site

La répression comme seule réponse !

La répression comme seul moyen de dialogue !
 Hier, près de 2.000 infirmiers-anesthésistes ont  manifesté à Paris, en tuniques bleues

Plusieurs centaines d'IADE ont dans le début de l'après-midi perturbé la circulation dans le quartier des Champs-Elysées et la rue de Washington au niveau du restaurant "Le Fouquet’s" puis sont allés devant le siège de l’UMP pas très loin de cet établissement...

Les infirmiers défilaient devant le siège de l’UMP, rue de la Boétie. où se trouvaient de nombreux CRS et garde mobiles.

La police a à un moment utilisé des gaz lacrymogènes sur les manifestants au niveau du métro Saint-Philippe du Roule, afin de les disperser. Des cordons de policiers bloquent  la rue du Faubourg Saint-Honoré pour empêcher que les manifestants aillent vers le palais de l’Elysée...

Les IADE sont prêts à rester toute la nuit!

Vers 16 heures, le défilé est arrivé  à proximité du ministère de la Santé, protégé par un cordon de sécurité, où une délégation était reçue environ une heure plus tard.

 Vers 17h30, la délégation informait les manifestants qu’aucune négociation n’était ouverte. Des échauffourées se produisaient alors près de la place de l’Etoile et devant le ministère, les CRS utilisant alors des gaz lacrymogènes pour éloigner les manifestants.

Les manifestants attendaient  un négociateur au niveau du cabinet du ministre pour tenter de trouver une solution : "Nous sommes décidés à rester toute la nuit devant le ministère si il le faut!" ont déclaré des IADE.

Depuis mars, les infirmiers anesthésistes réclament une reconnaissance de leur spécialité au niveau master.


Les 7.500 infirmiers anesthésistes en France suivent cinq ans d’études : trois en formation initiale pour le diplôme d’Etat puis après deux années d’exercice du métier, deux nouvelles années de formation. Ils demandent à être reconnus à bac+5 avec revalorisation salariale à la clé, veulent garder l’exclusivité d’exercice, et s’estiment lésés par le protocole Bachelot de février qui permet un accès au métier sans passage par l’école d’anesthésie et resserre le différentiel de salaire entre les IADE et les autres infirmiers.



Les IADE avaient déjà occupé la gare Montparnasse au mois de mai, bloquant plus de 100 000 voyageurs, puis la place de l’Etoile en juin.