"La Vie Hospitalière"

jeudi 28 octobre 2010

Les députés ont voté, ils ont perdue toute crédibilité !

Après le Sénat mardi, le vote de la loi, sur la réforme des retraites qui fait l'objet d'une large  contestation en France est intervenu dans l'après midi.




L'Assemblée nationale a scellé ainsi l'adoption définitive
par le Parlement de la réforme des retraites!

A la veille d'une nouvelle journée de grèves et de manifestations dans toute la France, on voit combien ces "représentants du peuple" ne représentent que les intérêts de leurs petits amis! Tout est mascarade, d'autant et c'est ce qui est pire : que se dévoilent certains meneurs syndicaux comme pas forcément contre cette réforme...?...

La réforme des retraites est une tentative à peine masquée de favoriser la retraite par capitalisation, et, il est encore déconcertant et navrant de s'apercevoir que la loi sur la réforme des retraites (Une loi de plus! Une loi de trop!) favorise des groupes privés comme "Sevriena" qui est une société d'assurance spécialisée dans la retraite par répartition créée par...Guillaume Sarkozy...

Les médecins généralistes et la réforme des retraites

Afin de contester la réforme des retraites : les médecins généralistes montent au créneau avec le Syndicat de la médecine générale.
Dans un communiqué de presse qu'il a publié le 25 octobre... le Syndicat de la Médecine Générale  estime que le  projet de réforme des retraites porte en lui « une aggravation de la violence sociale et économique contre l’individu, une barbarie quotidienne qui ne dit pas son nom : celle de l’aliénation de l’individu au travail par l’usure prématurée de son corps et de son psychisme se manifestant entre autres par les maladies dites « professionnelles » et les accidents de travail, dont le nombre explose depuis 20 ans. »

Le communiqué rappelle les raisons de l’opposition du syndicat à la réforme programmée par le gouvernement. Ce projet est « une régression sociale, dit le SMG, car il reporte les âges légaux de départ à la retraite et de retraite à taux plein, renvoie les individus à une autonomie illusoire, à leur propre culpabilité vis-à-vis de leur santé. Ce projet nie les déterminants collectifs de santé et, notamment, l’organisation du travail aujourd’hui en France comme cause de nombreuses atteintes à la santé : suicides, dépressions, cancers, troubles musculo-squelettiques, maladies cardio-vasculaires. » En plus du « retrait pur et simple » du projet de loi, le SMG appelle à une mobilisation forte pour les 28 octobre et 6 novembre.
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Communiqué du 25 octobre 2010 : Le Syndicat de la Médecine Générale s’inscrit dans le mouvement social contre la loi Woerth-Sarkosy de réforme des retraites

Il appelle ses sympathisants et adhérents à manifester dans toute la France les jeudi 28 octobre et samedi 6 novembre 2010.

Il rappelle les raisons de son opposition à la réforme programmée par le gouvernement.

Ce projet voté par l’Assemblée nationale porte en lui une aggravation de la violence sociale et économique contre l’individu, une barbarie quotidienne qui ne dit pas son nom : celle de l’aliénation de l’individu au travail par l’usure prématurée de son corps et de son psychisme se manifestant entre autres par les maladies dites « professionnelles » et les accidents de travail, dont le nombre explose depuis 20 ans. Ce projet est une régression sociale, car il reporte les âges légaux de départ à la retraite et de retraite à taux plein, renvoie les individus à une autonomie illusoire, à leur propre culpabilité vis-à-vis de leur santé. Ce projet nie les déterminants collectifs de santé et, notamment, l’organisation du travail aujourd’hui en France comme cause de nombreuses atteintes à la santé : suicides, dépressions, cancers, troubles musculo-squelettiques, maladies cardio-vasculaires.
En outre dans son titre V, entièrement consacré à la retraite par capitalisation, la loi démantèle le système solidaire de financement des retraites par répartition. L’exemple de la gabegie des fonds de pension américains soumis au marché a prouvé la violence, l’injustice et l’inefficacité de ce système, sobrement nommé en France, d’épargne individuelle.

Dans notre champ professionnel, la loi instrumentalise la médecine et ses praticiens. Dans le texte actuel, ce n’est pas la pénibilité du métier qui donne droit à la retraite à 60 ans, c’est l’infirmité du salarié (1). La pénibilité au travail n’est plus une question sociale et collective devant être traitée à sa source (organisation et conditions de travail) et produire des réponses collectives par l’ensemble des acteurs sociaux, mais devient une incapacité individuelle au travail qui doit être prouvée par le travailleur puisqu’une expertise médicale devient obligatoire. Il faut que le corps soit fortement marqué pour pouvoir bénéficier de sa retraite.

Ce projet de loi cynique est un déni de la réalité. Il altérera la santé de nos patients, il aggravera la précarité et le chômage, les inégalités sociales, les inégalités hommes-femmes, les inégalités de santé, d’espérance de vie et de handicap. C’est pourquoi le SMG demande, avec les autres organisations syndicales, son retrait pur et simple.




(1) Denis Sieffert, Politis, n°1118




  

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