"La Vie Hospitalière"

lundi 28 février 2011

Hôpitaux libyens et aide internationale !

Des milliers de manifestants ont été soignés dans les hôpitaux au cours des derniers jours. Les hôpitaux libyens demandent de l'aide, les médecins sont à court de médicaments, de bandes, de gaze...
L'un des médecins de l'hôpital d' Al-Bayda (dans l'est du pays) dit qu'ils sont débordés  par le nombre de civils blessés ceci dès la première nuit de manifestation. 
Ils ne sont c'est évident pas équipés pour faire face à l'ampleur des blessés et à la gravité des blessures.

 "Nous avons  des blessures  qui ont été causées par des balles anti-aériennes"...

Un chirurgien orthopédiste à l'hôpital a montré à un journaliste une radiographie d'un fémur brisé... c'est indiscutable:
 "Ils ont  clairement tiré pour tuer!"...  "Nous sommes des civils, personne ne peut s'attendre à ces choses, c'est pourquoi nous sommes confrontés à des pénuries des choses les plus élémentaires, comme de la gaze et des antibiotiques."

Des convois d'aide médicale sont partis du Caire, ils ont envoyé des fournitures et des chirurgiens.  La plupart des blessures nécessitent des traitements spécialisés qui sont uniquement disponibles que dans les grandes villes.

Nous avons vu, dehors,  une ambulance immobilisée et criblée d'une vingtaine d'impacts de balles,  L'ambulancier a été amené à l'hôpital, malgré son état il a levé la main en signe de victoire quand il fut transporté au bloc opératoire... malheureusement victime d'un traumatisme sévère il n'a pas survécu.

Son crime: tenter de sauver des manifestants blessés.

Il apparaît  légitime de s'étonner de la lenteur de l'aide internationale (au niveau de certains organismes gouvernementaux), deux semaines sont passées et bien des hommes, des femmes et des enfants innocents ont été abattus...pourtant le "Croissant rouge" et la "Croix rouge" (ainsi que d'autres organisations internationales (1)) s'activent, mais les moyens sont insuffisants devant le carnage.

Beaucoup sont morts, leur crime: vouloir vivre libre, vouloir vivre dignement tout simplement il est vrai qu'on leur a donné, depuis plus de 40 ans, deux droits: Celui de se taire et celui de ne rien dire! Certes les morts ne parlent plus mais ils peuvent en dire long...long sur les pratiques de ceux qui mettent en avant pour gouverner : le profit, le profit de toutes choses et qui n'hésitent pas à exploiter encore et encore les pauvres gens.

Bien des pays suivent cet exemple, le peuple lui a toujours le mot de la fin.


1) Voir aussi:

http://www.msf.ch/news/articles/detail/soulevements-dans-les-pays-arabes-msf-aux-cotes-du-personnel-soignant-2/

jeudi 24 février 2011

Manifestation en Grèce

Environ 100.000 personnes ont traversé la capitale en scandant "Nous ne paierons pas" et "Pas de sacrifice pour  la ploutocratie". Selon des sources policières et des témoins, ce défilé est le plus important observé dans le pays depuis les émeutes de décembre 2008, qui durèrent plusieurs semaines.
Ce débrayage de 24 heures, observé par les employés du public et du privé, a paralysé les transports publics et aériens et  entraîné la fermeture des écoles. Un service minimum était assuré dans les hôpitaux. Il s'agissait de la première grève nationale de l'année contre la réduction des dépenses publiques.
   "Ça suffit ! Toutes ces hausses d'impôts tuent nos entreprises et nous devons licencier", a dit un patron de  bar, Costas Loras, 42 ans.
Colère des manifestants et violence policière
Les policiers ont tiré des gaz lacrymogènes à plusieurs endroits pour disperser des manifestants qui leur lançaient aussi  des pierres et des bouteilles de plastique. Les boutiques avaient baissé leurs rideaux et les hôtels du centre d'Athènes verrouillé leurs portes. 
 
La police anti-émeute a fait usage de gaz lacrymogènes et de bombes éclairantes contre des manifestants qui lançaient des  cocktails Molotov, enfumant la place Syntagma d'Athènes où des grévistes couraient se mettre à l'abri.
Quinze policiers et dix civils ont été blessés, dont un journaliste touché sans gravité par un cocktail Molotov, ont indiqué  des responsables de police. Vingt-six manifestants au moins ont été arrêtés.
Des contestataires ont arraché des plaques de marbre pour s'en servir de projectiles contre les forces de l'ordre. D'autres  ont mis le feu à des poubelles, endommagé des arrêts de bus. Sur une banderole noire déployée devant le Parlement, on lisait "Nous sommes en train de mourir".

La politique antisociale du gouvernement socialiste

L'an dernier, le gouvernement socialiste a dû baisser les salaires et le montant des retraites et augmenter les impôts, dans  le cadre du plan de réduction des dépenses et des déficits publics engagé avec l'Union européenne et le Fonds monétaire international (FMI), en échange d'un prêt de 110 milliards d'euros qui a  sauvé la Grèce de la faillite.

L'UE et le FMI veulent plus de privatisations  

L'UE et le FMI ont donné leur feu vert début février au déblocage d'une nouvelle tranche d'aide de 15 milliards d'euros qui  viennent s'ajouter aux 38 milliards déjà reçus par la Grèce. Mais ils ont réclamé d'autres réformes structurelles.
"Ce traitement est pire que la maladie, cela enrichit les riches et appauvrit les pauvres", affirme Yannis Panagopoulos, président du syndicat GSEE, le plus important du pays. "Nous continuons le combat, nous n'arrêterons pas."
Selon les analystes, le mouvement de grève ne devrait pas inciter le gouvernement à infléchir sa politique.
"Les gens ont démontré une fois encore leur opposition aux mesures d'austérité. Mais quelle que soit la taille de ces  manifestations, elles ne peuvent pas modifier la politique gouvernementale", note Costas Panagopoulos, chef de l'institut de sondage Alco. "Mais la majorité des Grecs estiment que la charge n'est pas répartie équitablement et c'est un problème".
Les syndicats GSEE (secteur privé) et Adedy (public), qui représentent environ 2,5 millions de salariés, soit la moitié des  travailleurs grecs, estiment que les mesures d'austérité nuisent à l'économie.
Le chômage a atteint un taux record de 13,9% en novembre et le PIB grec s'est contracté de 4,5% en 2010.
(Marine Pennetier, Clément Guillou et Philippe Bas-Rabérin pour le service français)
Source : Agence Reuters

jeudi 17 février 2011

Radiothérapie menacée dans le Nord Seine-et-Marne: L'ARS d'Ile-de-france répond

Le "Syndicat Autonome Santé" (SSRC-SAS) est intervenu auprès de Monsieur Evin (directeur de l'Agence Régionale de Santé d'Ile-de-france) afin de l'interroger sur le devenir des services de radiothérapie, dans le Nord Seine-et-Marne.

L'organisation syndicale a reçue une réponse que nous communiquons ci-dessous:


     " Concernant le projet de rapprochement entre le service de radiothérapie de Lagny et celui de Saint Faron:

 Je tenais ici à vous apporter quelques éléments de réponse.

 Je me suis personnellement engagé à mettre en œuvre trois objectifs stratégiques majeurs pour notre région, à savoir l’amélioration de la qualité du service rendu aux usagers, la réduction des inégalités de santé dont vous savez qu’elles sont importantes dans notre région, et enfin l’amélioration de l’efficience de nos structures et programmes de santé afin de garantir la meilleure utilisation des moyens financiers engagés par la collectivité nationale pour notre santé.

 L’organisation de la radiothérapie sur le Nord Seine-et-Marne est au cœur de ces enjeux.

 Premièrement, l’activité de radiothérapie du Centre Hospitalier de Lagny-sur-Marne est, aujourd’hui, inférieure aux seuils d’activité minimum règlementaires. Ces seuils n’ont pas été dictés par des considérations financières mais d’abord pour des impératifs de qualité : en deçà d’un niveau minimum d’activité, il est démontré que les structures ont des difficultés à recruter et fidéliser des personnels compétents.
Si la qualité du service de Lagny n’est pas en cause aujourd’hui, ne pas structurer l’offre de soins en radiothérapie afin de garantir que les seuils d’activité soient atteints est potentiellement à risque. Pour votre information, ce seuil de qualité est fixé par les textes à 600 patients ; un centre de taille moyenne accueille environ 1000 à 1500 patients par an et les plus gros près du double.

 Deuxièmement, si l’ARS ne prenait pas ses responsabilités en engageant cette restructuration, le service de radiothérapie de Lagny serait amené à plus ou moins brève échéance à fermer. Juridiquement, l’insuffisance d’activité aurait entrainé un rejet de la conformité du service, qui  ne permettrait pas la poursuite de l’activité. Les patients auraient alors du être pris en charge dans un autre centre, parfois éloigné de leur domicile. Si les inégalités de santé ne sont pas toutes liées à l’offre de soins, il n’empêche que l’ARS doit tout mettre en œuvre afin que les besoins des patients soient garantis au plus près de leur lieu de vie et dans les meilleures conditions techniques et de qualité. En matière de radiothérapie, l’un des objectifs majeurs de l’ARS est la réduction des temps de trajets domicile / hôpital qui sont particulièrement pénibles pour des patients fatigués par leurs traitements.

 Troisièmement, l’hôpital de Lagny doit se restructurer dans les prochains mois dans un bâtiment neuf, sur le site de Jossigny. Ce bâtiment comprend trois « bunkers » de radiothérapie destinés à accueillir les patients pour une prise en charge intégrée de l’ensemble des soins de cancérologie sur le site de l’hôpital.
Si l’ARS n’était pas intervenue avec force en décembre 2010, l’équipe de radiothérapeutes privés aurait engagé, comme elle en avait l’intention, des travaux importants sur le site de la clinique pour construire un deuxième bunker, et installer un second équipement. Cet investissement aurait mis en péril toute activité à Jossigny pour de nombreuses années.

 C’est donc dans un souci à la fois de qualité de prise en charge dans le nouvel hôpital de Jossigny et pour garantir que des investissements très importants – environ 400 millions d’euros - soient bien utilisés que l’ARS a exigé l’arrêt des projets de construction souhaités par les radiothérapeutes privés de la clinique et a contraint à une réflexion entre ces derniers et l’hôpital afin d’organiser la radiothérapie sur le site du futur hôpital public.

 Les conséquences auraient été ubuesques : des patients et des installations de radiothérapie à Jossigny; des médecins libéraux et une installation privée neuve et aux normes à la clinique Saint-Faron.

 Alors le service public hospitalier aurait été en très grande détresse.

 L’ARS a donc imposé une coopération entre le Centre Hospitalier de Lagny-sur-Marne et le Centre de radiothérapie de Saint-Faron et exigé le principe d’un exercice en secteur 1 exclusif pour tous les praticiens ; un engagement à garantir un égal accès à tous les patients de l’hôpital ; une articulation des filières de prise en charge de cancérologie pour l’ensemble du secteur. Je vous précise par ailleurs que les équipements resteront propriété du centre hospitalier.

 Il ne s’agit donc pas de « brader » le service public, mais bien au contraire de le garantir grâce au maintien d’une offre de soins accessible et de qualité au sein du centre hospitalier de Jossigny.

 A ce stade d’avancement du dossier aucune signature de convention n’est intervenue et l’ARS a bien prévu de mettre en place des rencontres avec des élus et des représentants du personnel, certaines sont d’ores et déjà prévues dans le courant du mois de mars, les réunions techniques en cours n’ayant pas vocation à conclure un quelconque accord définitif.

 J’attends de cette coopération à Lagny qu’elle garantisse l’accès aux soins de tous les patients qui ont besoin de traitements de radiothérapie et qu’elle assure à l’hôpital public de pouvoir offrir sur le futur site de Jossigny l’ensemble des modalités thérapeutiques nécessaires à une prise en charge complète en cancérologie."

 Claude EVIN
 Directeur Général de l’ARS Île-de-france.


La Clinique Saint Faron (Groupe Selvia). 
Le service de radiothérapie se trouve dans le fond (1)
(photo "La Vie Hospitalière")

1) "La Vie Hospitalière" précise que la Radiothérapie Saint Faron (SROSF) est un service indépendant de la clinique saint faron.





Bien entendu nous suivons de près ce dossier, d'autant que le "Syndicat Autonome Santé" (SSRC-SAS) a envisagé de contacter l'ARS Ile-de-france, de nouveau, afin d'avoir des réponses plus précises sur certaines questions dont les réponses ont été écartées ...


L'Hôpital de Lagny Marne-la-Vallé qui se réalise sur la commune de Jossigny 
( situation du chantier en février 2011)
(photo "La Vie Hospitalière")

mardi 15 février 2011

Le service de chirurgie cardiaque d'Henri-Mondor est menacé

L'avenir de la chirurgie cardiaque à l'Hôpital Henri-Mondor de Créteil, pourrait être compromis si il se confirme que l'Agence Régionale de Santé d'Ile-de-france dont le directeur est Monsieur  Claude Evin a décidé avec la direction de l'AP-HP la fermeture du bloc opératoire.

C'est  la logique de rentabilité engagée dans le cadre de la loi "HPST" qui s'affirme,  rappelant qu'il est prévu  la fermeture de 4 unités de chirurgie cardiaque sur les 14 dans  la région parisienne, les patients seraient dirigés sur l'Hôpital de la Pitié...

Le service de chirurgie cardiaque de  l'Hôpital Henri-Mondor est réputé et il est important pour  l'établissement.
Les personnels, les chirurgiens et l'ensemble de la population concernée dans le Val de Marne sont dans l'expectative, un rassemblement de protestation s'est tenu le jeudi 10 février avec des syndicalistes d'Henri-mondor (et des hôpitaux Emile-Roux de Limeil-Brévannes, et Chenneviers de Créteil), des membres du personnel, des habitants...tous concernés par les menaces qui pèsent de plus en plus et de façon régulière sur les hôpitaux publics.


L'intersyndicale des personnels de l'Hôpital Henri-Mondor a appelé à poursuivre la mobilisation. Une Assemblée générale s'est passée ce 15 février  et une manifestation a été prévue jusqu'à la préfecture  le 22 Février.

lundi 14 février 2011

Le nouvel hôpital de Marne-la-Vallée : entre fusion et confusion...

Le chantier est bien avancé et l'établissement au premier abord est bien structuré, il semble conçu  afin que la lumière se dispense largement dans les locaux.

Nous avions consulté, en son temps,  l'important dossier relatif à cet établissement (dans le cadre de l'enquête publique) à la mairie de Jossigny et rien ne nous permettait de penser que des problèmes verraient le jour avant son ouverture en 2012...

Or, bien des orientations laissent penser que son ouverture entraînera la fermeture d'une grande majorité des  services de l'Hôpital de Lagny/Marne (qui est le maître d'ouvrage)...?...

Le bassin de vie en 2007 pour Marne-la-Vallée était de 430.000 habitants, la structure qui se construit actuellement disposera de 450 lits, soit 1 lit pour 1.000 habitants (en estimant que la population sera approximativement de 450.000 personnes en 2012).

Sachant que la population est en constante augmentation dans cette région "plus ou moins influencée" par l'attraction du groupe Disney and Cie...( dont le parc est plus ou moins le leurre qui cache en fait des opérations immobilières considérables).

La question est de savoir ce que représentera réellement l'Hôpital de Marne-la-Vallée (qui est construit rappelons-le avec des fonds publics), en considérant que l'Hôpital de Lagny est saturé depuis des années il ne serait pas judicieux de fermer cet établissement et pire de vendre son patrimoine!

Cette situation rappelle un peu, toutes proportions gardées,  la menace qui pesait sur l'Hôpital Abel-Leblanc de Coulommiers qui devait être vendu... à des promoteurs immobiliers en 2007.... (alors qu'il appartient au patrimoine de la ville) seul le syndicat "Santé Solidaires de la Région de Coulommiers" (SSRC-SAS) affilié à l'UFAS, avait lancé une action pour défendre cet hôpital menacé par des mesures visant à favoriser des intérêts privés au détriment de l'intérêt général et avec la complicité d'élus et de personnes notoires...l'hôpital-hospice n'a pas été vendu en finalité, mais la maison de retraite a été fermée et 30 lits ont été perdus avec la bénédiction d'un syndicat (majoritaire pourtant aujourd'hui...) qui avait voté au Comité technique d'établissement (CTE) pour le transfert de ces lits au bénéfice d'un établissement privé dont la transparence est restée purement relative et qui se permet d'embaucher du personnel sous qualifié, voire sans aucune qualification, c'est scandaleux et triste à la fois d'autant que :

1) On ne peut transférer des lits publics sur le privé (c'est une première à Coulommiers) et d'un ridicule.

2) Quatre employés se sont vus condamnés pour mauvais traitements, dont un avec un an de prison ferme, dans cet établissement privé qui a l'autorisation pourtant d'avoir des personnes atteintes de la maladie d'alzheimer, dont la prise en charge nécessite pourtant du personnel qualifié!
Ce qui est tout autant honteux c'est que le coût d'une journée d'hospitalisation d'une personne atteinte de la maladie d'alzheimer  est assez important, de là faire fonctionner un "service spécialisé" sans le personnel adéquat  apparaît comme plus profitable pour ceux qui se font de l'argent sur le dos des pauvres gens (1).

Alors favoriser les établissements privés au détriment des établissements publics apparaît comme très contestable. Dans le temps il faudra bien que les usagers, ces clients, leur famille le cas échéant, différencient les services effectivement rendus au niveau qualitatif, et les moyens engagés réellement, oui il faudra bien que les personnes concernées de près comme de loin se préparent à mener bien des actions en justice, car il y a de plus en plus  de profiteurs dans le monde de la santé, et les prix, par contre, grimpent sans que les services rendus soient à la hauteur.

Un peu trop de manipulations politiques aussi, et c'est bien dommage.

Souhaitons vivement que l'Hôpital Public de Marne-la-Vallée  soit en 2012, un établissement à la hauteur de sa mission de service public et de ses engagements.

Bref, nous avons été informé qu'un autre établissement : l'Hôpital Privé de Marne-la-vallée (2), se trouvant à Bry-sur-Marne (dans le Val-de-Marne) se retrouve déjà en justice (il est ouvert seulement que depuis quelque mois), voir le lien ci-dessous:


http://www.monbebe.com/forum/message-ATTENTION+A+L+HOPITAL+PRIVE+DE+MARNE+LA+VALLEE+A+BRY+SUR+MARNE-19769.html


1) Lien relatif au cas de maltraitance dans un EPHAD: http://www.lepaysbriard.fr/actualite/viewArticle.php?idArticle=1409

2) D'une capacité de 200 lits avec seulement 165 personnels soignants et administratifs ( ainsi qu' une cinquantaine de médecins libéraux). L'Hôpital Privé de Marne-la-Vallée appartient à "La Générale de Santé".



L'Hôpital de Marne-la-Vallée à Jossigny (en Seine-et-Marne)
(photo "La Vie Hospitalière")








vendredi 11 février 2011

Le Centre hospitalier de Valenciennes proche d'un excédent d'un million d'euros.

Le Centre hospitalier de Valenciennes (Région Nord-Pas de Calais) a présenté à la clôture de son exercice 2010 un excédent  de 926.000 euros (tous budgets confondus).

Ce résultat démontre que cet hôpital  s'est bien redressé : une augmentation au niveau de l'excédent de 32.000 euros ( en 2009  l'excédent était de 894 000 euros) démontre une bonne santé budgétaire malgré les atteintes gouvernementales de plus en plus fortes contre le secteur hospitalier public...
Selon le communiqué :  le budget principal, est  passé  sur un an d'un déficit de 861.000 euros à un excédent de 93.000 euros. le budget global s'élève pour 2010 à 286,4 millions d'euros, présentant une hausse de 3% par rapport à l'État prévisionnel des recettes et des dépenses (EPRD) et de 7% sur un an.

Le Centre hospitalier de Valenciennes précise avoir provisionné en 2010 :  2,5 millions d'euros de crédits liés à des opérations ciblées (Plan régional d'investissement en santé mentale – PRISM – et plan Hôpital 2012 pour le système d'information hospitalier), des obligations réglementaires (créances irrécouvrables, formation médicale continue) et des financements futurs (Plan directeur).

La Direction précise que c'est "la mise en œuvre d'activités nouvelles telles que la neurochirurgie et les soins palliatifs et la progression constante des autres activités depuis l'ouverture du nouveau bâtiment Jean Bernard et la rénovation complète des autres locaux".

Une progression de 11% sur les consultations, et une recette supérieure à 5% sur les Groupes homogènes de séjour (GHS) sont à remarquer aussi, quant aux dépenses : elles, se sont stabilisées, mis à part celles à caractère médical et énergétique.
Mais les hôpitaux se voient régulièrement amenés à faire face à de nouvelles  dépenses que le ministère même quelquefois  impose et qui sont souvent sans contre partie, pour simple exemple : la campagne téléphonique (1) sur l'étude de satisfaction des patients qui est à la charge des Centres hospitaliers.



Valenciennes : une ville qui avance. 
(Photo "La Vie Hospitalière")



1) Pourquoi une campagne téléphonique?... D'où viendront les appels?... A qui profite encore cette opération dont l'utilité réelle pour les patients  est discutable. Il serait certainement plus judicieux d'embaucher du personnel pour satisfaire réellement les besoins des patients que de se livrer à des opérations de plus en plus déplacées quand l'on voit comment les hôpitaux doivent faire face aux besoins de santé des populations.

jeudi 10 février 2011

Grippe: un document de l'InVs fait état de 79 morts.

L'Institut de veille sanitaire (InVS) dans son dernier rapport épidémique sur les cas grippaux fait état d’un total de 79 morts en France (métropolitaine…(1)).
Les personnes admises en réanimation (534 cas graves) étaient majoritairement infectées par le virus H1N1… qui malgré une baisse notoire des vaccinations n’a pas fait encore cette année plus de morts que les accidents de la route…

Ceci écrit, une majorité des personnes hospitalisées présentait un facteur de risque (à la hauteur de 63 % pour notamment des insuffisances respiratoires etc).
l’InVs a tenu à rappeler l’importance de la vaccination (2) pour les populations fragiles...
Le réseau des Groupes régionaux d'observation de la grippe (GROG) ont signalé que « …l'activité grippale augmente encore en Alsace, Basse-Normandie, Centre, Champagne-Ardenne et dans la moitié sud de la France tandis qu'elle décroît ou reste en plateau dans les autres régions".note pour sa part le réseau de surveillance de la grippe des GROG (3).

Le réseau Sentinelles Inserm pour sa part relève la "forme inhabituelle de la courbe épidémique de la grippe (en plateau plutôt qu’en pic), rarement observée". Il estime que la tendance à la baisse du niveau d'activité grippale n’est pas significative «…elle ne s'est pas confirmée pour l'instant"...

Toutefois L'InVs observe qu’ en métropole il y a "une diminution du nombre des hospitalisations aux urgences et du nombre de cas graves admis en réanimation" bien qu’une "disparité régionale importante" de l'activité grippale " est toujours soutenue en médecine de ville".

Le réseau Sentinelles  a estimé pour sa part que 1.889.000 personnes ayant des symptômes grippaux (avec une fièvre dépassant 39 degrés) ont déjà consulté leur médecin généraliste.
Bien que nous soyons loin d’une pandémie, l’OMS ne s’étant pas manifestée à ce sujet à notre connaissance, la prudence est de mise à tous les niveaux…




1) Aux Antilles-Guyane, la grippe a une "tendance à la baisse dans certaines îles".
2) Pour "La Vie Hospitalière" nous maintenons qu’il est judicieux d’avoir des vaccins qui ne possèdent pas d’adjuvants toxiques, et,  que les laboratoires qui commercialisent ces vaccins doivent prendre toutes leurs responsabilités en cas d’insuffisance d’étude sur les effets secondaires probables.3) Selon le réseau  6 millions de personnes ont été infectées depuis le début de l'épidémie de grippe.

Un meeting demain, à Paris, contre la mise à mort de la médecine du travail

Avant qu’il ne soit trop tard, ne laissez pas tuer l’authentique médecine du travail dans le silence, ne laissez pas des millions et des millions de salariés sans protection de prévention au travail et sans possibilité d’un vrai suivi en santé au travail .

Meeting à Paris le Jeudi 10 février à 19 heures

à la Salle Hénaff Bourse du travail (Charlot) 

(Métro République) 

Contre la proposition de loi relative à la mise à mort de la médecine du travail qui, après le Sénat, vient à l’Assemblée nationale cette semaine, venez nombreux.


mardi 8 février 2011

Le premier "bébé médicament" de France est né...

Né le 26 janvier à l'hôpital Antoine Béclère à Clamart (Hauts-de-Seine), Umut-Talha est un petit garçon dont les parents sont d'origine turc, il est le premier "bébé-médicament" c'est à dire qu'il est un donneur compatible pour une personne de sa famille.
Les deux enfants souffrent  de bêta-thalassémie, une maladie du sang.Ce bébé est indemne de la grave maladie dont souffrent ses deux frère et soeur "... il est en parfaite santé..." ...le sang de cordon prélevé sera utilisé pour sauver sa grande soeur..."
a précisé le Professeur René Frydman ".






Une émission de TV est consacré ce soir à Umut-Talha.

samedi 5 février 2011

Nomination à la Haute Autorité de Santé du directeur du GCS de Lagny, Meaux et Coulommiers.

La Haute Autorité de Santé (HAS) a annoncé dans un communiqué la nomination de Monsieur Thomas Le Ludec, au poste de directeur de l’amélioration de la qualité et de la sécurité des soins,
à compter du mois d'avril  2011. Il succède à Raymond Le Moign appelé à d’autres fonctions.
Nommé directeur, en 2006, du Centre Hospitalier de Lagny-sur-Marne, il est ensuite devenu (en novembre 2009) le directeur commun des centres hospitaliers de Coulommiers, Lagny-sur-Marne (1) et Meaux  (regroupés dans le cadre d'un GCS depuis  2005).

"Thomas Le Ludec (46 ans) est diplômé de l’Institut d’études politiques de Bordeaux et de l’École Nationale de Santé Publique (ENSP). Il est directeur d’hôpital hors classe..."
"Il avait précédemment occupé les fonctions de directeur du Groupement Hospitalier Sud des Hospices Civils de Lyon et de directeur de la Stratégie des Hospices Civils de Lyon. Il a également exercé les responsabilités de chargé de mission auprès de l’Agence Régionale de l’Hospitalisation Languedoc-Roussillon et de directeur en charge de la délégation à la stratégie au sein du Centre Hospitalier Régional Universitaire de Lille.
Au sein de la HAS, il aura en charge les dossiers relatifs à la mise en œuvre des démarches d'évaluation externe des établissements de santé et des actions d'amélioration des pratiques des professionnels de santé relatives à la qualité et à la sécurité des soins. A cet effet, il dirigera l’ensemble des services qui concourent à ces objectifs."


 1) Le Centre hospitalier de Lagny est le maître d' ouvrage du futur "Centre hospitalier de Marne-la-Vallée"qui se construit sur la commune de Jossigny.


 

"Sauvons l'Hôpital"


L'association "Sauvons l'hôpital", dont la marraine est Isabelle Adjani,  a lancé  hier dans la capitale  et sa banlieue une campagne d’affichage sur le thème : « Sauvons l'hôpital pour que demain il nous sauve ».

Cette opération vise à sensibiliser la population sur les  menaces qui pèsent sur les hôpitaux. Elle propose aussi, tout en rendant hommage aux personnels soignants, que des efforts soient faits au niveau de leur hébergement

L’association est soutenue par de grands professeurs et des personnalités comme le couturier Karl Lagerfeld. 

 Une des affiches diffusées dans le cadre de la campagne (1)

L’association « Sauvons l’hôpital » dénonce très justement le grand malaise du monde hospitalier :

« Les personnels soignants en général et les infirmières en particulier ont de plus en plus de compétences techniques, tout en gardant un dévouement et des qualités humaines exceptionnels au service des malades. C’est la raison pour laquelle c’est la profession la plus aimée des Français.

Pourtant, le travail des infirmières n’est pas assez reconnu ni suffisamment valorisé financièrement, alors que le diplôme d’infirmière est un diplôme BAC+3.

Dans de nombreux services, notamment à Paris, des lits sont fermés faute d’infirmières en nombre suffisant. Dans d’autres services, elles sont soumises à de grandes tensions car trop peu nombreuses.

Alors que les salaires des personnels soignants sont les mêmes sur tout le territoire, les infirmières parisiennes sont défavorisées car la vie est plus chère en Ile-de-France, notamment le logement. Il en résulte de grandes difficultés de recrutement infirmier à l’Assistance publique – Hôpitaux de Paris, et, pour les infirmières travaillant dans les hôpitaux parisiens, des durées de trajet excessives pour se rendre à leur travail.

Il existe des solutions. L’Assistance publique et la ville de Paris détiennent un immense patrimoine immobilier qui pourrait être utilisé pour loger les infirmières dans Paris à des tarifs adaptés.

Si rien n’est fait dans cette direction, il y aura de moins en moins d’infirmières dans les hôpitaux, de plus en plus de difficultés d’accès aux soins, une baisse de la qualité des soins. C’est ce que l’on observe déjà. »

L’association « Sauvons l’hôpital » estime, tout autant à juste titre, que l’hôpital est en danger :



« Il faut sauver l’hôpital car il est menacé.

Les hôpitaux français étaient considérés hier encore comme faisant partie des meilleurs au monde. Il faut tout faire pour qu’ils conservent leur excellent niveau.

Le système hospitalier  nécessite une réforme avec :

    - un mode de financement adapté garantissant le progrès médical et des soins de qualité accessibles à tous,

    - un investissement important pour adapter à la médecine de demain les hôpitaux, souvent vétustes, et les soins, encore mal organisés entre la ville et l’hôpital,

    - des restructurations fondées sur des critères médicaux et rationnels,

    - un partage du pouvoir de décision entre les médecins et l’administration.

Présents sur le terrain et proches des malades, les personnels soignants sont les mieux placés pour dire dans quel sens doit aller notre système hospitalier, en concertation avec les autres décideurs et dans le respect de l’éthique médicale. »

Lien:

http://www.sauvonslhopital.org/


(Nous vous conseillons de vous inscrire à la newsletter)



1)  50 emplacements ont été offerts gracieusement par le publiciste JC DECAUX. 

jeudi 3 février 2011

Débat national sur la dépendance des personnes âgées…

Ou les sénateurs et la … dépendance…



La commission d'information sénatoriale a réactualisé son rapport d'information consacré à la dépendance des personnes âgées, ceci quinze jours après la mise en place des quatre groupes qui sont chargés de faire avancer le débat sur la dépendance.

Vers un deuxième jour de solidarité?
Lors d'un point presse organisé le 1er février par le Sénat, pour évoquer les principales orientations de la mission  un sénateur UMP de l'Oise (chargé du rapport) a avancé : "l'idée d'une seconde journée de solidarité"…
Qu'en pensent les personnels hospitaliers ?...et bien évidemment tous les autres qui doivent travailler un jour par an pour rien (au nom de ...la solidarité...laquelle? (1)).
Dans ses conclusions, « la mission pour la cause » propose de "solliciter les patrimoines les plus élevés par le choix offert à l'entrée en dépendance, entre une allocation personnalisée d’autonomie (APA) à 50% ou une prise de gage de 20 000 euros maximum sur la fraction du patrimoine dépassant un seuil déterminé à fixer entre 150 000 et 200 000 euros".

La commission suggère à cet effet de "distinguer compensation du handicap et prise en charge de la dépendance des personnes âgées qui reposent sur des logiques différentes".




1) Il est important de rappeler que cette journée dite "de solidarité" avait été imposée suite à la canicule et qu'à ce jour nous n'avons pas d'information sur l'utilisation des fonds.
D'autant que le président de l'Association des Directeurs des établissements au service de a Personne Agées (ADPA) avait dénoncé le détournement de l'argent, ponctionné aux salariés, par l'Etat.



A suivre

mercredi 2 février 2011

Ordre infirmier et opposition ...

Une intersyndicale (1) s'est réunie le 25 janvier afin d'affirmer sa position contre l'Ordre infirmier:

Cette intersyndicale constate :..." que 4 ans après sa création, l’ordre infirmier ne peut toujours  annoncer que 10% de cotisants parmi les professionnels. Preuve que cette structure ordinale n’était et n’est pas une attente de la profession."
 
 Elle dénonce vivement : "la pression mise, toujours illégalement,  par certains employeurs sur les infirmiers, le décret d’application de l’art 63 de la loi HPST n’étant pas publié".

"s’inquiète du montant des emprunts successifs contractés par l’ordre pour son fonctionnement et de leur remboursement à venir et demande à Xavier Bertrand ministre de la santé de sortir de sa réserve et de recevoir l’intersyndicale pour mettre un terme à cette situation qui risque de s’avérer à terme fort coûteuse.

- demande une audition à Xavier Bertrand pour la suppression des ordres.

- L’intersyndicale reste disponible pour soutenir tous les personnels qui subiraient quelque pression que ce soit et revendique l’abrogation des ordres paramédicaux avec la mise en place d’une structure ad hoc sous l’égide du Haut Conseil des Professions Paramédicale pour les infirmiers libéraux.
 
 L’intersyndicale rappelle que ce dont les personnels ont besoin ce sont
:

- Des moyens pour remplir leurs missions au quotidien.


- Des effectifs en nombre suffisant pour améliorer les conditions de travail et de prise en charge des patients.

- D’une revalorisation salariale qui reconnaisse leur qualification, leurs responsabilités et la pénibilité de leur travail."



 1) Réunissant les confédérations, fédérations et unions suivantes: CGT – CFDT – CFTC – FO - SNICS/ FSU - SUD /Santé /Sociaux - UNSA /Santé.