"La Vie Hospitalière"

mercredi 6 juillet 2011

Conditions de travail : le seuil de l'intolérable! L'AMUF intervient auprès de Xavier Bertrand

L’AMUF vient d’apprendre avec effroi le suicide d'un interne des urgences de Rouen, ce matin, après sa garde. Ce jeune praticien était apprécié de toute son équipe. L'incompréhension est totale pour les équipes et les médecins encadrant notre jeune confrère qui était reconnu par tous.

Depuis le suicide du jeune praticien à Montpellier, l'automne dernier, nous pensions qu'une réflexion de fond serait engagée sur les conditions de travail de plus en plus difficiles des médecins hospitaliers, et de la pénibilité, mais aussi le dépistage et la prévention des risques suicidaires, mais rien n'a été fait et ce n’est sûrement pas un énième rapport qui changera quelque chose.

La situation est grave face à la multiplication de situations difficiles et de drames, en particulier pour les praticiens assurant la permanence des soins : épuisement professionnel, dépressions avec passages à l'acte, accidents de trajet liés notamment à la fatigue... ceci touchant aussi les personnels infirmiers, aides soignants… c’est l’ensemble des personnels des hôpitaux qui souffre.

Nous demandons de toute urgence un rendez vous avec Monsieur Xavier Bertrand, ministre du travail et de la santé, pour travailler et trouver des solutions pour éviter, autant qu'on le puisse, les suicides parmi les personnels hospitaliers. Nous demandons par ailleurs que toute l'aide soit apportée aux familles de nos
collègues décédés.

Patrick Pelloux,

Président de l'AMUF




"La Vie Hospitalière" dénonce vivement les conditions de travail dans les services hospitaliers, les personnels sont traités sans aucun respect de leurs missions, il ne se passe pas un jour sans que ces personnels soient les premières victimes des conditions drastiques imposées par un gouvernement qui avant toute considération humaine (ce qui est un comble en milieu hospitalier) poursuit une logique purement comptable.

Un interne du service des urgences de Rouen vient de mettre fin à ses jours, et, les mots nous manquent. Nous hospitaliers nous devons arrêter ceux qui mênent notre système de soins à la catastrophe, nous avons affaire à de tristes personnages, ces gens là ne pourront pas longtemps continuer leurs méfaits, les mots ne sont pas assez forts, car nous voyons petit à petit combien nous sommes tous manipulés au nom d'intérêts particuliers, de plus en plus contraires à l'intérêt général !

Il faut que cessent les orientations dictées par la marchandisation du secteur de santé, il faut que cessent tous ces abus dictés par le profit !

Il est grand temps.

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