"La Vie Hospitalière"

vendredi 19 août 2011

SAMU Social : les conséquences des restrictions budgétaires !

Il n'y a pas que les services publics  hospitaliers qui se retrouvent face à des situations qui ne devraient pas exister dans une société de progrès digne de ce nom...en effet le SAMU Social de Paris est lui aussi    de plus en plus en difficulté,  comment pourrait-il en être autrement ? Ce n'est pas en réduisant son budget de 25 % que des solutions humaines seront trouvées à la misère (qui s'accentue de jour en jour)...

Ainsi le 30 juin, le SAMU Social a dû fermer son seul centre d'hébergement d'urgence parisien pouvant accueillir des femmes (38 places d'hébergement) ..."nous n'avons plus d'autre solution que de nous tourner vers les hôpitaux, qui sont débordés..." c'est ce que déclarait dernièrement une des salariés ( Ils continuent à se battre pour exercer leur mission dans des conditions moins restrictives...
Rappelons qu'ils ont manifesté le 2 août) de son côté  le secrétariat d’Etat au Logement garde bonne conscience estimant que dans toute la France ..." il existe 115.000 places d’hébergement d’urgence"...  et que  "si 4.500 doivent disparaître d’ici la fin 2011, 4.500 nouvelles seront dans le même temps créées dans des logements"... (à suivre)...


NON ... ce n'est pas un  nouveau virus !
C'est une photo du 14 juillet 2011 à Paris
(Photo "La Vie Hospitalière")

La Mairie de Paris, quant à elle, estime ne pas avoir à se substituer à l'Etat, cette  position devrait être moins radicale, si nous  voulons garder un peu d'humour, toutefois déplacé, nous pourrions nous demander en fait de quoi se plaignent tous ces sans abri: ils peuvent l'été profiter de la plage (coût: 2,2 millions d'euros),   profiter des lueurs des belles bleues, blanches et rouges d'une nuitt dont le coût est  de 500.000 euros, et on en passe sans pour autant oublier les subventions données aux clubs sportifs dont le célèbre  PSG (1)...).

Ceci écrit, non sans rancoeur, nous rappelons la démission de Monsieur Xavier Emmanuelli, (2) il y a un mois, de la présidence du SAMU Social de Paris (qu'il avait fondé en 1993), ce qui démontre l'ampleur des problèmes rencontrés et dont les solutions apparaissent très aléatoires, il est évident par exemple qu'une nuit à l'hôtel coûte moins chère qu'une journée dans un hôpital...

Si les moyens alloués ne permettent plus un fonctionnement correct du SAMU Social il faudra bien que des solutions  soient trouvées, au moins, avant le début de l'hiver.



1) Le PSG dont le régime fiscal dérogatoire fait (comme bien d'autres clubs...) qu'il est subventionné par l'Etat et par la ville de Paris
2) Cet ancien secrétaire d’Etat, a motivé sa démission pour la raison que la situation budgétaire du SAMU Social «n’est plus gérable»...

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