"La Vie Hospitalière"

mercredi 7 décembre 2011

Permanence des soins en Ile-de-france modifiée la nuit

 La nuit la plupart des urgences chirurgicales seront assurées dans les départements d'Ile-de-france dans le cadre de la réorganisation engagée suite aux orientations prises par Monsieur Claude Evin en octobre concernant les urgences chirurgicales.,

Rappelons que 56 services d'urgences chirurgicales  dans la région Ile-de-france,  ne seront plus actifs la nuit .

L' Agence Régionale de Santé (ARS) fera entrer ces nouvelles dispositions dès 2012, estimant qu'il n'y a pas assez d'interventions chirurgicales dans certains hôpitaux (1 urgence sur 4 nuits...) ...


Selon l'ARS  l'offre de soins doit être réduite compte tenu qu'il n'y a peu d'interventions urgentes (1) effectuées en rapport avec le nombre de blocs opératoires existants, en quelque sorte c'est une décision qui apparaît surtout économique.

La continuité des soins chirurgicaux est en question dans certains services avec des propositions de réorganisation du travail des personnels non médicaux des blocs opératoires.

Le 2 décembre le "Syndicat Autonome Santé" (SAS)  intervenait auprès du Directeur du Centre hospitalier de Coulommiers (Seine-et-Marne), compte tenu que cet établissement n'assurerait plus les urgences chirurgicales à compter de janvier 2012.

"...  la question que nous souhaitons aborder lors du prochain C.T.E.  et concernant les urgences de manière globale, nous aimerions qu'il soit là l'occasion d'aborder le problème de la permanence des
soins, en fait plus exactement de sa continuité la nuit en ce qui concerne les urgences chirurgicales particulièrement pour le Centre hospitalier de Coulommiers.

Notre Centre hospitalier n'étant pas des hôpitaux qui seront amenés à assurer la nuit ces susdites urgences, suite à la décision de l'A.R.S. d'Ile-de-france"...



La réponse du Directeur a été la suivante:

..."le prochain C.T.E. sera saisi, comme vous le savez, d'une proposition de réorganisation du travail des personnels non médicaux du bloc opératoire.

Dans ce cadre, la question est uniquement celle de la continuité des soins chirurgicaux, qui vise à imposer un niveau de contraintes supplémentaires aux établissements dits "tête de pont". Pour les autres établissements, il s'agit d'assurer un équilibre entre les moyens alloués par l'A.R.S. et la structure d'activité. Comme vous le savez, nous avons une activité trèsfaible (environ 1 acte tous les 4 ou 5 jours) dans la période dite "de nuit profonde". Par ailleurs, notre Projet d'établissement a anticipé, dans la
mesure où nous avons effectivement prévu de maintenir notre bloc opératoire en astreinte"...


Le "Syndicat Autonome Santé"  estime que la décision de l'A.R.S. en ce qui concerne les urgences chirurgicales de nuit ne prend pas en considération la nécessité de maintenir dans ce département un service opérationnel 24 heures/24.
Pourtant la population  est loin de s'identifier à un "département désertique, sa surface représente près de 50 % de la superficie de l'Ile-de-france.
Au niveau de la population (1), seules les personnes qui se trouvent dans un rayon proche de la capitale peuvent espérer être secourus rapidement en cas d'accident grave et être opérées dans les meilleures conditions possibles.

Nous ne voulons pas rentrer dans un scénario catastrophe mais si un accident grave survenait en Seine-et-Marne la question est de savoir quelles réponses sont données aux différents risques possibles (Accidents routiers, accidents industriels etc)...
L'Agenge Régionale de Santé d'Ile-de-france doit être en mesure d'apporter toutes les solutions aux scénarii possibles et ce n'est que lorsque nous aurons des réponses claires que nous pourrons apprécier le bien fondé de cette réorganisation des urgences chirurgicales non seulement en Seine-et-Marne mais bien évidemment dans toute l'Ile-de-france.

Pour le moment le "Syndicat Autonome Santé" (SAS) estime que les mesures prises ont une seule priorité : celle de la rentabilité avant tout, et de là du moindre coût de maintenance des urgences chirurgicales de nuit...notamment.

Ce n'est pas sans prendre de risques...
Les usagers sont en droit de se poser eux aussi des questions...

(A Suivre)




1) Qui représente une population d'environ 11.800.000 personnes, la France compte 64.880.000 de personnes environ.

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