"La Vie Hospitalière"

mercredi 21 mars 2012

Le Printemps du service public !

"Depuis  des années on cherche à nous imposer l’idée que « l’État n’est pas la solution mais le problème » vis-à-vis des difficultés socio-économiques qui s’amoncellent. Est visé bien sûr l’État « social » ou « providence » comme on l’appelait à l’issue de ces «Trente glorieuses»  qui ont vu les rapports entre capital et travail s’améliorer relativement et temporairement au profit du deuxième. Dans cette logique s’est construite une Europe néolibérale fondée sur la concurrence « libre et non faussée ».

De cette offensive idéologique et politique menée avec une grande cohérence et dans la durée, le Service public est la grande victime. L’État néolibéral, pas du tout affaibli, lui mène la vie dure : la santé, l’éducation, la justice, l’emploi, le logement, les transports, l’énergie, l’environnement, les communications, l’information, la culture, le sport … tout est soumis à la concurrence, au management, à la marchandisation, à l’austérité pour un service minimum garanti.

Ces politiques ont produit les crises financières, économiques, écologiques et sociales que nous subissons aujourd’hui ! Les dégâts « collatéraux » en sont des régressions sociales et idéologiques qui se traduisent partout dans le monde et particulièrement en Europe, par la montée de la pauvreté, des inégalités, des violences et des replis communautaires.

Face à l’ampleur du désastre, on nous parle aujourd’hui du nécessaire retour de l’État, de la nécessité de soigner une Europe qui devient chaque jour un peu plus, le problème. Mais c’est un État gendarme, autoritaire, agent très actif pour imposer toujours plus d’austérité, avec la menace de replis nationalistes, voire xénophobes, face à la « mondialisation » qui n’est plus «heureuse» du tout. C’est une Europe qui au mépris de la démocratie conduit des pays à la ruine, comme la Grèce en est la dramatique et scandaleuse démonstration.

On nous vend la « compétitivité ». Où il est toujours question que beaucoup perdent pour que quelques-un-es gagnent. C’est l’aberrant exemple des huit « initiatives d’excellence» (Idex) qui vont se répartir plusieurs milliards d’euros pendant que toutes les autres universités vont végéter. Qu’importe, si « nous » réussissons enfin à monter sur le podium de Shanghai !  Voilà donc les États, les régions, les départements, les communes, les « pôles métropolitains » engagés dans la lutte pour « l’excellence ». Non pas pour que toutes et tous soient excellent(e)s, mais pour gagner contre son voisin au tirage d’un loto évidemment anti-solidaire et anti-égalitaire, dans lequel seuls quelques « heureux » gagnent alors que des millions d’autres ont perdu.

Logique folle et destructrice à laquelle il faudrait nous plier au nom de la dette et de nos dépenses publiques insupportables.

En France les effets de la RGPP – Révision Générale des Politiques Publiques – sont pourtant malheureusement connus, en terme de dégradation des services publics – voire de disparition –, en terme de délitement de la solidarité et enfin en terme de souffrance au travail pour toutes celles et tous ceux qui en ont encore. La réforme des collectivités locales, l’offensive contre les associations viennent compléter l’offensive.

Partout des résistances, parfois momentanément victorieuses, mais toujours vouées à reprendre, se mènent. Mais surtout partout des collectifs se mettent en place pour élaborer des alternatives et proposer de nouvelles pistes pour reconstruire de façon plus démocratique et plus efficace des services publics à partir des besoins des populations et des territoires."

Communiqué des Etats généraux du service public.

Pour plus d'informations :

" Les Etats généraux du service Public"


Le site de la Ligue des Droits de l'Homme

le service public hospitalier est grandement menacé, livré pour ses parties les plus rentables aux groupes privés, les restructurations hospitalières permettent des abus, sous divers prétextes et ceci devient inqualifiable, tant on se moque des citoyens et citoyennes.

Les impôts que l'on paye doivent contribuer à permettre à tous de bénéficier de soins dans des établissements publics avec de véritables services publics et des professionnels éloignés de la marchandisation de la santé!

Devrons-nous faire appel à des médecins, des chirurgiens... d'autres pays qui ont eux pour première vocation de soigner, de mettre leurs compétences au service des autres ?

En France la situation ressemble de plus en plus à celle  que l'on retrouve particulièrement dans les Etats-Unis d'Amérique, c'est affreux !

Si la personne est démunie, elle est condamnée si elle a une pathologie grave car,  dans la majorité des cas, elle ne bénéficiera pas de soins qui pourraient s'avérer coûteux...

L'humain est en second plan, et c'est bien ce qui est choquant comme état d'esprit, il y a un manque de conscience évident.

Vous pouvez nous contacter si vous avez des témoignages car nous tenons à démontrer combien l'hôpital se déshumanise depuis que des intérêts privés essayent de s'approprier tous les pans les plus rentables.

Les prestations augmentent sans réelles justifications, la transparence n'est pas de mise dans bien des cas.

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