"La Vie Hospitalière"

samedi 7 juillet 2012

Défendons l'Hôpital de Die !

 A l'heure actuelle le Collectif s'interroge sur la volonté effective du Maire pour défendre l'Hôpital de Die, en effet le Collectif avait demandé  la pose d'une banderole ( par courrier en date du 25 juin), le premier magistrat de la ville s'y est  opposé... le tourisme étant à préserver de toute polémique...

Nous rappelons qu'Il y a plus d'un mois,  maintenant,  que le Collectif de Défense de l’Hôpital de Die a envoyée une lettre  à Madame Marisol Touraine, ministre des Affaires Sociales et de la Santé, à propos du « sursis » accordé à cet établissement pour le fonctionnement de sa maternité et de sa chirurgie jusqu’en décembre 2012.

Ci-dessous le texte de la lettre:

"L’Hôpital de Die est le seul centre hospitalier, avec tous ses services, existant entre Valence et Gap, distants de 160 km. Pour 11 000 habitants, il couvre une superficie du cinquième du territoire drômois. 
La dispersion de l’habitat est donc une caractéristique très forte.

A la suite de très nombreuses actions de la population, depuis vingt-cinq ans, contre les menaces de fermeture, le maintien de la maternité et de la chirurgie a pu être obtenu mais, dans les trois dernières années, avec des reports de dates qui laissent les usagers et les professionnels de santé dans l’incertitude.

Ainsi, actuellement, les autorisations de fonctionnement pour la maternité et la chirurgie ont été accordées jusqu’en décembre 2012. Il reste donc un délai d’environ six mois.

Si la maternité était supprimée, les femmes enceintes de Die se trouveraient à plus d’une heure de l’hôpital de Valence et que dire des communes du Haut-Diois qui sont à 45 minutes au moins, parfois une heure, de la maternité de Die.

Or, pour des raisons de sécurité sanitaire, les femmes doivent pouvoir accoucher, pour des grossesses sans risque, dans un établissement situé à moins de 45 minutes. Quant aux grossesses à risques (prééclampsie, hémorragie, etc…) les délais tombent à 30, voire 20 minutes.

Qui prendra la responsabilité d’un manque d’assistance à personne en danger dû à la suppression de la maternité et de la chirurgie d’urgence, toutes deux étant très liées ? Ceci, d’autant plus que l’Hôpital de Valence, surchargé, n’est pas en capacité de faire face à l’accueil supplémentaire qui serait ainsi occasionné (1). On ne peut fermer ces services sans compromettre la sécurité par perte de chances.

C’est pourquoi nous vous sollicitons pour connaître votre avis sur le maintien de la maternité et de la chirurgie d’urgence de l’hôpital de Die, avec des autorisations de fonctionnement pour cinq ans, comme pour les autres centres hospitaliers.

D’autre part, cet état de fait découle d’orientations nationales qui nous amènent à connaître votre position sur :

    la loi hôpital HPST dite « loi Bachelot » ;

    la tarification à l’activité (T2A) qui étrangle tous les hôpitaux et va à l’encontre de leur mission de service public ;

    la lutte contre la désertification médicale, en hôpital comme en médecine libérale ;

    des moyens en personnel et en financement permettant des conditions de travail dignes du vingt et unième siècle, afin que les soignants puissent assurer sereinement leur mission de service public auprès des usagers, en ayant une visibilité professionnelle à long terme, notamment au sein de l’hôpital de Die ;

    l’égalité des soins pour toutes et tous, partout, sur tout le territoire de la République...(...)..."


Pour "La Vie Hospitalière" l'abrogation de la loi HPST doit être effectivement envisagée par le gouvernement, des moyens doivent être réellement donnés aux hôpitaux publics afin de faire face aux besoins de santé des populations

Quand un gouvernement détient une majorité absolue de parlementaires à l'assemblée nationale il se doit de changer les orientations politiques du précédent gouvernement et non de les poursuivre.
Il faut favoriser les hôpitaux de proximité et non chercher à centraliser tout ce qui peut l'être dans une "logique" comptable qui ne saurait satisfaire les usagers, la santé n'est pas une marchandise!


Maintenant nous attendons une réponse de la ministre, le temps presse
 et le changement ce n'est pas pour demain, c'est maintenant !


 



1) Souligné par le Webmaster

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