"La Vie Hospitalière"

dimanche 22 juillet 2012

Moody's ... and Co...

Nous avons les fameux "Partenariat Public Privé" (PPP) qui font que bien des Hôpitaux se retrouvent dans des situations qui ne profitent qu'à des intérêts strictement privés et dont les usagers, et,  les personnels font les frais !

L'exemple peut être donné avec le CHSF d'Evry (Essonne)  qui se retrouve pris au piège de ces prêts à long terme, dont les intérêts sont énormes.

Le CHSF dans le brouillard...

Nous avons aussi tous ces prêts toxiques (1)  (DEXIA...) qui créent bien des problèmes financiers à certains hôpitaux (exemple le Centre hospitalier de Meaux, dont le Président du Conseil de surveillance n'est autre que Monsieur Jean-François Copé (2)... qui possède pourtant de bonnes expériences en économie mais qui n'a pas semblé être de bon conseil pour son hôpital...).

Maintenant nous avons une agence de notation qui s'en mêle, il y en a assez de toutes ces opérations douteuses, de ces manoeuvres,  surtout quand l'on sait que l'État lui même fait appel à ces individus et paye ces agences de notation des sommes qui feraient mieux d'être utilisées pour de meilleures causes.
Cette agence de notation américaine se permet de noter les établissements hospitaliers publics, mais de quel droit ? Ne devrions-nous pas avoir plus de transparence sur ces "agences" qui devraient être évaluées et pourquoi pas notées à leur tour, non seulement elles pourraient perdre leur aura mais encore bien plus...il y a de quoi méditer...

Quoiqu'il en soit cette "agence parasite" a abaissé la note des Centres hospitaliers régionaux universitaires (CHRU), de Aaa à Baa1, et celle qu'elle attribue aux Centres hospitaliers universitaires (CHU), de Aaa à A1...la belle affaire...
Aaaaaaah...aaaaaaaah!...la chute risque d'être dure...à force de tirer sur la corde...le pouvoir que l'on veut bien donner aux "Big Three" devient de plus en plus préoccupant pour l'avenir du service public hospitalier qui se voit tirer dessus à boulets rouges, il est temps de répondre, car c'est notre système de santé que l'on veut atteindre et par tous les moyens possibles !

Les établissements hospitaliers devraient être financés par des fonds publics et avoir une indépendance vis à vis de tous les intérêts financiers privés qui deviennent de plus en plus problématiques,






1) Qui ne sont pas toxiques pour tout le monde...
2) Maire de Meaux (Seine-et-Marne) depuis 1995, Député de Seine-et-Marne, Président de l'UMP, il a été aussi ministre délégué au budget et à la réforme budgétaire du troisième gouvernement Raffarin et de celui de Villepin...

1 commentaire:

Laure a dit…

MOODY'S SOIT-IL !

UE/Moody's place le Fonds de secours européen FESF sous perspective négative

Washington (awp/afp) - L'agence de notation financière Moody's a abaissé mardi de "stable" à "négative" la perspective du Fonds européen de stabilité financière (FESF), un jour après avoir notamment dégradé celle de l'Allemagne, son principal contributeur.

Cette réévaluation "suit les récents changements de perspectives opérés par Moody's sur les notes d'Etats de la zone euro qui sont des garants du FESF", a expliqué dans un communiqué l'agence.

Lundi, Moody's avait abaissé de "stable à négative" la perspective de l'Allemagne mais également des Pays-Bas et du Luxembourg en raison de "l'incertitude croissante" dans la zone euro et de la "forte probabilité" que des nouvelles aides aux pays en difficulté s'avèrent nécessaires.

Dans son communiqué mardi, l'agence a indiqué qu'elle maintenait pour le moment son triple A au FESF, la meilleure note possible, estimant que le Fonds continuait de bénéficier de "la garantie pleine et entière" des Etats économiquement solides de la zone euro.

Mais elle a toutefois prévenu qu'un abaissement de la note du Fonds était de "plus en plus probable" dans les 12 à 18 prochains mois, notamment si ses principaux contributeurs, dont la France, se voyaient retirer leur triple A.

Mis en place en 2010 en pleine crise de la dette, le FESF lève de l'argent sur les marchés avec une garantie apportée par les Etats de la zone euro proportionnellement à leur participation dans le capital de la Banque centrale européenne.

Empruntant à des taux très avantageux, il peut ensuite reverser les sommes collectées aux pays en difficultés à des taux moindres que ceux qu'ils devraient payer sur les marchés.

Emises en janvier 2011, les premières obligations du FESF ont été utilisées pour venir en aide à l'Irlande.

Appelé à disparaître au profit du Mécanisme européen de stabilité (MES), le FESF est également venu en aide au Portugal et à la Grèce en versant 25 milliards d'euros au Fonds grec de stabilité (Hellenic Financial stability fund) afin de recapitaliser les banques du pays.

Les banques espagnoles devraient elles aussi bénéficier de l'aide du Fonds.

Le 17 juillet, le FESF a pour la première fois émis des titres de dette à un taux négatif, pour des obligations à six mois, signe de la confiance que lui portent des investisseurs en quête de placements sûrs.