"La Vie Hospitalière"

mardi 30 juillet 2013

Violence envers les personnes âgées



L’ENTRETIEN de PATRICK PELLOUX, MÉDECIN URGENTISTE ET ÉCRIVAIN DE « MOURIR SEUL CHEZ SOI, C’EST LA PIRE DES VIOLENCES » dénonce la perte de « 15.000 lits d’hospitalisation qui ont été abandonnés faute de moyens ».. les soins de dégradent et les maisons de retraite sont inabordables notamment à Paris où le côut est de 5000 euros ! qui peut se payer une maison de retraite à Paris à ce prix ! Des sommes qui ne peuvent être couvertes par les pensions de retraite sachant que la pension moyenne d’une femme retraitée est de 900 euros et entre 1200 -1400 euros pour un homme mais ce sont les femmes qui occupent en grande partie les maisons de retraite pour personnes dépendantes.De plus en plus de personnes âgées n’ont pas les moyens de payer une maison de retraite ,alors que la prise en charge des personnes âgées devraient être assurée par un service public et non des établissements privés qui font des profits sur le dos des personnes âgées. il existe un service public mais la liste d’attente est longue , très longue..... Si le vieillissement de la population et le doublement du nombre de personnes âgées de 85 ans et plus (une population fragilisée) constitue un progrès dans une société, cette situation ne doit pas se régler par le transfert vers des assurances privées pour ceux qui en ont les moyens car la dépendance et l’affaire de tous et doit dépendre d’un grand service public organisé. L’Etat doit s’engager réellement dans le cadre du Plan solidarité grand âge. . Qui peut se payer une maison de retraite ? à 5000 euros.....

De plus une enquête récente met en évidence la mauvaise presse des maisons de retraite.

La SOUFFRANCE se banalise chez les personnes âgées

Le journal L'humanité relatait la maltraitance dont sont victimes les personnes âgées dans certaines maisons de retraite. 50 % des personnes âgées hospitalisées et 30 % des résidents des maisons de retraite sont mal nourris. En effet, à la source on trouve une accumulation d’inattentions s’apparentant à des maltraitances : préjugés alimentaires qui conduisent à la prescription de régimes trop sévères, horaires inadaptés (repas parfois servi à 17h30), effet anorexigène de la distribution des médicaments, etc. Des patients handicapés ont des difficultés pour mastiquer, ce qui conduit à un effet buccal déplorable. Des dentistes pourraient pourtant facilement intervenir en amont. Quand on rentre dans la peau d’une personne âgée, « on perd ses repères, S’asseoir dans un fauteuil pour nouer ses chaussures, descendre un escalier, ouvrir une boite de médicament, décapsuler un comprimé, se coiffer, tous ces gestes simples deviennent difficiles voire impossibles. » "Si il existe des établissements exemplaires , il y a aussi de très mauvais établissements ! sachant que les personnes âgées peuvent avoir une toilette en 5 minutes, un petit déjeuner donné en 5 minutes ... En 60 minutes deux employées doivent servir, donner à manger, desservir...80 pensionnaires."..... http://www.lequotidiendumedecin.fr/...


Ce sont les profiteurs qui s’engraissent sur le dos des familles, des retraites ! La maltraitance peut être quotidienne car ce qui compte c’est la rentabilité !

Petit tour d’horizon européen !

Les Allemands âgés sont dans des maisons de retraite en Slovaquie , en République Tchèque et en Slovaquie car Les Allemands exportent leurs retraités en Europe de l’Est et en Asie,c’est ainsi que des retraités allemands sont en Europe de l’Est, faute de pouvoir payer les maisons de retraite en Allemagne. "En 2011, environ 7 140 Allemands vivaient dans des maisons de retraite en Hongrie, 3 000 en République tchèque, et un peu plus de 600 en Slovaquie ;le prix d’une maison de retraite en Allemagne est de 2 900 euros et 3 400 euros par mois .

En Grèce des retraités se suicident, on se souvient de ce retraité qui à l’arrivée de l’huissier venu lui annoncer son expulsion de son appartement se jeta dans le vide EN CRIANT "Comme cela, je ne laisse aucune dette à mes enfants"près d’Athènes En effet les tentatives de suicides et les suicides augment en Grèce du fait de la crise économique .

En Espagne Les séniors sont largement touchés par la crise , Victimes d’escroquerie de la part de l’équivalent espagnol des caisses d’épargne ( CAM ) qui a spéculé avec les économies des retraités et des séniors, ces derniers dont l’argent des économies avait été placé dans des placements très risqués se sont retrouvés ruinés par la bulle spéculative .Rappelons que la plupart de ces séniors victimes sont d’anciens ouvriers . 

Au Japon des retraités commettent des larcins pour subvenir à leurs besoins.

En Russie les retraités vendent de petits objets dans les rues par moins 30 .

Martine Lozano
Militante associative

Pendant l'été la casse du Service publique hospitalier continue



Les Agences Régionales de Santé, malgré l'engagement politique du gouvernement, continuent la
casse de services d'urgences. Après les menaces de fermetures des urgences qui pèsent sur l'Hôtel
Dieu (Paris), ou sur Wattrelos (Nord), nous apprenons avec consternation la fermeture des urgences
du Centre Hospitalier de Pont à Mousson (54).

La direction de cet établissement a construit pas à pas une stratégie de destruction du CentreHospitalier de Pont à Mousson. Dans ce bassin de population de 50 000 personnes, l'ARS et la directionont décidé de fermer le service des urgences, alors qu'il existe un problème de démographie sanitairedans ce territoire. Seul ce service d'urgences garantit à la population une sécurité sanitaire et unaccueil.
La réunion qui se déroulera cet après-midi (lundi 29 juillet2013), en présence de notre délégué leDocteur Chabane, ne doit en aucun cas entériner cette décision qui serait une grave erreur en terme desanté publique et de sécurité sanitaire.
Nous alertons les élus dans leur ensemble sur cette fermeture qui n'est rien d'autre qu'une aberration
manifeste et dangereuse.

Nous mettons en garde la Ministre de la Santé et des Affaires sociales, sur le fait que son discours                                       n'est en aucun cas suivi sur le terrain. 


Contrairement aux annonces, la casse du service publique hospitalier voulu par les néo-libéraux, dont Roselyne Bachelot, persiste. Nous en déduisons que soit il n'y a pas de direction politique en France, soit certains responsables régionaux ne suivent pas les   directives natiomales.                                                                                                                                                  .
Nous redemandons en urgence à Mme Marisol Touraine un moratoire sur les fermetures d'urgences.

(Communiqué de l'AMUF du 29 juillet 2013)




 La fermeture des urgences de l’hôpital de Pont-à-Mousson, la nuit, en août et septembre, laisse craindre que cette solution ne devienne définitive.
 Cette décision de l'ARS a été annoncée une semaine seulement avant son application...L'ARS a la responsabilité pleine et entière d'une telle décision, car les urgences doivent être ouvertes de jour comme de nuit, autrement il n'y a plus de service d'urgences. Cette décision a été prise pour les mois d'août et de septembre...cette situation pourrait être définitive et il est évident qu'elle n'est pas acceptable.

lundi 29 juillet 2013

Surmonter le handicap par des mesures de rééducations adaptées !




Alors qu’un très beau championnat du monde d’athlétisme handisport vient de débuter à Lyon avec plus de 1236 athlètes ! (Rappelons que ces athlètes ont pu surmonter le handicap après un traumatisme grâce à une rééducation adaptée !) On apprend qu’à l’hôpital de Rééducation Fonctionnelle Henry Gabrielle des Hospices Civils de Lyon par son COMITE DE DEFENSE DE L’HOPITAL HENRY GABRIELL comprenant des usagers en situation de handicap , des familles d’usagers en situation de handicap , des personnels soignants, que depuis un an : « un quota d’admission d’un patient handicapé lourd, pour deux patients légers » (selon les termes officiels) "a été mis en place" ces mesures résulteraient de la suppression de postes d’infirmières et d’aides-soignantes, pour des raisons financières.
Déjà , En Grèce le gouvernement avait coupé toutes les aides pour Les personnes handicapées qui ne sont pas épargnées par les mesures d’austérité ! En effet, les mesures d’austérité engendrent des casses budgétaires.


Les personnes handicapées avaient d’ailleurs organisées des manifestations contre ces mesures d’austérité en Grèce ! « nous n’avons que nos pensions pour vivre » « on se bat contre la baisse de nos faibles pensions » « Ce que le gouvernement fait on ne le voit nul part ailleurs » Pouvait on entendre lors de ces manifestations…

Les personnes handicapées NE SERONT PLUS AIDEES ! 
Les personnes handicapées ne veulent pas se laisser faire !

Rappelons que ces mesures vont à l’encontre de la constitution en Grèce qui dit « Les handicapés ont besoin d’être protégés » et en France sur l’égalité des droits et des traitements !
Contre l’austérité !
Pour les personnes handicapées »pour leur dignité ! 
Mobilisation

Dans la même logique on apprend que l’assistance publique , (APHP) à Paris , vient d’annoncer le non renouvellement du professeur de médecine à compter du premier septembre du service d’une consultation spécialisée dédiée aux patients atteints de maladie génétique ! ce qui équivaut à la fermeture de ce service spécialisé ! la décision est contradictoire avec le report de la fermeture de l’hôpital hôtel Dieu et de ses urgences annoncés par Marisol Tourraine ! Des militants manifestaient à Paris place derrière un chameau symbolisant le désert médical en plein Paris avec Danielle Simonnet élue Parisienne pour dénoncer la fermeture de l’hôtel Dieu et L’enfumage avant les élections municipales !

Contre l’austérité qui dégrade la santé !

Mobilisation
Martine Lozano 
Militante associative



"La Vie Hospitalière" a alerté très rapidement des dangers qui menacent la santé depuis qu' une mondialisation à outrance a préféré générer prioritairement des profits mettant ainsi en second plan toute considération humaine... La Grèce est un exemple, un grave exemple que nous avions été les premiers à dénoncer en France, nous avions à cette époque contacté un médecin grec qui nous avait informé de la mise en autogestion d'un hôpital. Nous avons conservé la photo de cet hôpital grec sur notre page d'accueil afin que nul ignore.

Reprendre en main ses besoins c'est peut être là l'avenir de toute société et la remise en cause évidente d'un système  qui favorise la dilapidation des richesses et des moyens  pour le seul profit de groupes plus ou moins mafieux avec un encadrement d'hommes et de femmes politiques corrompus...on voit chaque jour ce que la corruption entraîne dans le monde comme injustice, et, ce sont les plus défavorisés qui payent le prix fort.
C'est purement honteux!

vendredi 19 juillet 2013

Avenir des structures de santé publique en Seine-et-Marne



Question du Sénateur Michel Billout à Mme la ministre des Affaires Sociales et de la Santé 

M.onsieur Michel Billout attire l’attention de Madame la ministre des Affaires Sociales et de la Santé sur la situation sanitaire en Seine-et-Marne. 

Ce département, le plus grand d’Île-de-France, a subi ces dernières années, sous la pression du précédent Gouvernement, un mouvement de fermeture et de privatisation de services qui a laissé ses hôpitaux publics en situation difficile. La gestion libérale et purement comptable imposée aux hôpitaux a eu de graves répercutions en termes de compression de personnel, d’aggravation des conditions de travail et de baisse de qualité du service rendu. Dans les établissements de Melun, Fontainebleau et Montereau, notamment, les personnels dénoncent les restrictions budgétaires qui nuisent à la qualité des soins et s’inquiètent de la pérennité des services.

Ainsi, à l’hôpital de Montereau, est abandonné le chantier du pavillon mère-enfant qui devait accueillir le service de néonatalogie ainsi que la maternité, mais également des blocs chirurgicaux. 
Un service de réanimation comportant huit lits a bien été réalisé mais il est déjà menacé de fermeture à l’horizon 2014. 

La situation de l’hôpital de Fontainebleau n’est pas meilleure : les investissements indispensables à l’avenir de cet établissement ont été bloqués à cause d’un projet de nouvel hôpital public-privé qui a été abandonné depuis lors. Les incertitudes sur la construction du nouvel hôpital public demeurent, notamment au niveau de son financement.
Les usagers et les personnels s’interrogent également sur la place qu’occupera cet établissement dans les projets de coopération souvent évoqués entre les quatre hôpitaux du sud seine-et-marnais. Le rapport réalisé en mars 2013 par un cabinet privé, validé en juin 2013 par l’agence régionale de santé, parle en effet d’un partenariat extrêmement poussé entre les cliniques et les hôpitaux sur ce secteur. Cela suscite des inquiétudes, d’autant que ce projet de collaboration entre les quatre établissements de santé a été réalisé dans une concertation très relative : une minorité de médecins et de directions ont été consultés, tandis qu’aucune consultation des syndicats, des personnels hospitaliers et des usagers n’a été menée.

Avec le lancement annoncé du futur hôpital public-privé de Melun, les personnels et les usagers des trois autres hôpitaux ont la crainte de voir de nouveaux services transférés au bénéfice du secteur privé comme c’est le cas avec la radiothérapie, l’imagerie médicale ou la chirurgie à Jossigny, dans le nord du département. Dans un contexte de baisse de pouvoir d’achat et de restriction d’accès aux soins d’un nombre de plus en plus important de la population, il souhaite donc connaître les dispositions que compte prendre le Gouvernement pour redonner les moyens aux établissements publics de santé de remplir leurs missions et de répondre aux besoins des usagers.


jeudi 18 juillet 2013

L'avenir des services hospitaliers en Seine-et-Marne, en question...




Une question écrite adressée le 17 juillet à Madame Marisol Touraine, ministre des Affaires sociales et de la Santé, par un sénateur de Seine-et-Marne, pose le problème des établissements hospitaliers publics qui se voient confrontés à des dérives menaçant certains services en mettant en avant  une logique comptable qui sert bien plus les groupes privés que... l'intérêt général.(1)



 M. Michel Billout attire l'attention de Mme la ministre des affaires sociales et de la santé sur la situation sanitaire en Seine-et-Marne.     
Ce département, le plus grand d'Île-de-France, a subi ces dernières années, sous la pression du précédent Gouvernement, un mouvement de fermeture et de privatisation de services qui a laissé ses hôpitaux publics en situation difficile. La gestion libérale et purement comptable imposée aux hôpitaux a eu de graves répercutions en termes de compression de personnel, d'aggravation des conditions de travail et de baisse de qualité du service rendu.   

Dans les établissements de Melun, Fontainebleau et Montereau, notamment, les personnels dénoncent les restrictions budgétaires qui nuisent à la qualité des soins et s'inquiètent de la pérennité des services.Ainsi, à l'hôpital de Montereau, est abandonné le chantier du pavillon mère-enfant qui devait accueillir le service de néonatalogie ainsi que la maternité, mais également des blocs chirurgicaux. 

Un service de réanimation comportant huit lits a bien été réalisé mais il est déjà menacé de fermeture à l'horizon 2014.   

La situation de l'hôpital de Fontainebleau n'est pas meilleure : les investissements indispensables à l'avenir de cet établissement ont été bloqués à cause d'un projet de nouvel hôpital public-privé qui a été abandonné depuis lors.
Les incertitudes sur la construction du nouvel hôpital public demeurent, notamment au niveau de son financement. Les usagers et les personnels s'interrogent également sur la place qu'occupera cet établissement dans les projets de coopération souvent évoqués entre les quatre hôpitaux du sud seine-et-marnais.    Le rapport réalisé en mars 2013 par un cabinet privé, validé en juin 2013 par l'agence régionale de santé, parle en effet d'un partenariat extrêmement poussé entre les cliniques et les hôpitaux sur ce secteur. Cela suscite des inquiétudes, d'autant que ce projet de collaboration entre les quatre établissements de santé a été réalisé dans une concertation très relative : une minorité de médecins et de directions ont été consultés, tandis qu'aucune consultation des syndicats, des personnels hospitaliers et des usagers n'a été menée.          

Avec le lancement annoncé du futur hôpital public-privé de Melun, les personnels et les usagers des trois autres hôpitaux ont la crainte de voir de nouveaux services transférés au bénéfice du secteur privé comme c'est le cas avec la radiothérapie, l'imagerie médicale ou la chirurgie à Jossigny, dans le nord du département.    

Dans un contexte de baisse de pouvoir d'achat et de restriction d'accès aux soins d'un nombre de plus en plus important de la population, il souhaite donc connaître les dispositions que compte prendre le Gouvernement pour redonner les moyens aux établissements publics de santé de remplir leurs missions et de répondre aux besoins des usagers.


 Question écrite n° 07446 de   M. Michel Billout   Sénateur de Seine-et-Marne - Groupe CRC - publiée dans le JO Sénat du 18/07/2013  (page 2079) 


En attente d'une réponse du Ministère des affaires sociales et de la santé...




1) Si nous prenons des exemples précis comme le nouvel hôpital de Jossigny il faut aussi dénoncer le fait que dans cet établissement les stationnements sont payants et profitent en plus à un groupe privé (Vinci Park)...pour le moment les samedi et dimanche l'entrée est..."gratuite"...ainsi les visiteurs peuvent aller voir les malades sans ouvrir un peu plus leurs bourses, mais pour nous pas question de donner un centime pour avoir le droit de stationner dans un établissement public! C'est honteux et nous ne l'écrirons jamais assez! 


Voir aussi: Parkings payants à l'hôpital de Jossigny...Indignez-vous !

mercredi 17 juillet 2013

Fuite d'iode radioactif à l'Hôpital Saint-Antoine



L'Association pour la Protection contre les Rayonnements Ionisants (APRI)  a publié  un communiqué (1) suite à la mise en ligne d'une information diffusée par l'Autorité de Sûreté Nucléaire (ASN) faisant état de fuites d'iode 131, par les canalisations des sanitaires du service de médecine nucléaire, à l'Hôpital Saint -Antoine (AP-HP).

L'APRI a précisé que ..."même si cet incident a été classé de niveau 1 (sur l'échelle INES (qui en compte 8 pour rappel) il n'en demeure pas moins que les risques de contamination radioactive existaient, et que des agents ont été contaminé, reste à savoir si ils ont fait l'objet d'une contamination interne ce qui serait plus préoccupant..." 

Pour l'APRI ; ..."ce genre d'incident démontre que les canalisations et globalement le système de récupération doivent être régulièrement contrôlées ce qui n'a pas été le cas. Il convient d'assurer dans tous les services qui utilisent des produits ionisants une sécurité optimale.C'est encore là la preuve que le manque de personnels, et un manque d'informations entraînent des situations qui ne sont pas sans conséquences pour les personnes (agents, usagers...) et l'environnement, il est temps, tout autant, d'imposer une obligation de contrôle strict et quotidien réel  des canalisations, et autres,  utilisées avant le rejet dans le circuit général d'assainissement".

Selon l'ASN l'incident est considéré sans gravité apparente malgré  la dispersion d'effluents radioactifs provenant des sanitaires des chambres d'hospitalisation ( incident rapporté le 26 juin dernier par la Direction du Centre hospitalier) il est certes pris en considération que "La gestion de cet incident a entrainé une exposition anormale de deux plombiers de l’établissement, qui ont identifié l’origine de la fuite, et d’un agent d’entretien prestataire, qui a procédé au nettoyage d’une des zones contaminées en ignorant la nature radioactive des produits déversés (2)."

" L’ASN a rappelé à la direction de l’établissement ses responsabilités en termes de suivi médical du personnel exposé, de mise en place d’une signalisation adaptée des zones contaminées et des modalités à mettre en œuvre en termes de suivi du personnel intervenant dans ces zones. La direction de l’hôpital dispose d’un délai de deux mois à compter de la déclaration d’incident pour fournir à l’ASN le compte-rendu d’événement qui devra détailler les causes de l’incident et les actions correctives engagées ou à venir. L’ASN vérifiera que les engagements pris par l’établissement seront effectivement mis en œuvre."


(A suivre)



1) Communiqué PRI 305-1310
2) Dans les deux cas il y a un problème de formation et/ou de bonne information des agents sur les dangers pour leur santé  lors de fuites de certaines canalisations ou d'approche de lieux pouvant être une source de contamination radioactive...

dimanche 14 juillet 2013

Hôtel-Dieu ; Quand un Projet médical est transformé en enjeu électoral !



La ministre de la Santé a annoncé sa décision de « décaler » la date de la fermeture des urgences de l’hôpital parisien de l’Hôtel-Dieu, qui était prévue le 4 novembre. Une première victoire pour le personnel soignant, la population , l’hôpital, les syndicats qui s’étaient largement mobilisés mardi 9 juillet 2013 en faveur du docteur Gérald Kierzek, démis de ses fonctions pour son opposition à la fermeture de l’établissement ou Projet médical transformé en enjeu électoral ?

Un « décalage », pas un « report » selon le quotidien du médecin ! pour " Marisol Touraine qui croit toujours au formidable projet du futur Hôtel-Dieu mais trouve préférable non pas de le "reporter", mais de le "décaler" !

Rien à voir avec le Dr Gérald Kierzek, nous dit "Le quotidien du médecin" !

Rappelons que Le 8 juillet 2013 le Dr Gérald KIERZEK est démis de ses fonctions de responsable du SMUR de l’Hôtel Dieu de Paris : il s’oppose au projet de fermeture des Urgences de cet hôpital, privant les habitants et les touristes de 9 arrondissements du centre de la capitale d’une structure de premier recours.

On apprend dans le quotidien du médecin que " Dans un mail adressé aux membres de la Commission médicale d’établissement (CME), le président de la CME de l’Assistance publique-Hôpitaux de Paris (AP-HP) appelle la communauté médicale de l’AP-HP à refuser cet arbitrage qui « renie » les compétences légales et techniques de la CME"« à qui la loi impose de veiller à la qualité et la sécurité des soins ». La CME de l’AP-HP s’était prononcée en novembre pour la fermeture des urgences et l’ouverture d’une consultation sans rendez-vous 24 h/24 au sein de l’Hôtel-Dieu." repris dans l’article du quotidien des médecins !

" il fait appel aux médecins du premier CHU de France pour refuser une décision ministérielle « qui transforme une pure question de politique médicale hospitalière en enjeu électoral du 4e arrondissement de Paris " quotidien du médecin.....

faut il tenir compte de ce fait pour maintenir la pression et continuer la mobilisation ?

Les citoyens présents à la mobilisation ont eux aussi exprimé de vives indignations.


Lors de la manifestation du 9 juillet sur le parvis de l’Hôtel Dieu on pouvait entendre de nombreuses interventions de militants , d’habitants, de politique ! de simple citoyens comme par exemple

JEAN : On ne veut pas entendre les alertes des professionnels de la médecine d’urgence ! alors que les urgences sont à saturation : « soit 4 heures d’attente avant de voir un médecin urgentiste, 8 à 10 heures en cas d’affluence, 1 heure avant que les pompiers ne puissent déposer un patient, des équipes médicales et paramédicales épuisées, des démissions en série » ! De plus, chaque année, des milliers de patients qui s’adressent à l’hôpital public sont transférés dans le privé faute de place.

Pierre Laurent, a exigé la réintégration immédiate » du médecin parisien ! Nous ne laisserons pas sanctionner celles et ceux qui mènent ce combat légitime ! Opération immobilière

Laurence Cohen, sénatrice PCF du Val-de-Marne a dénoncé de son côté les intentions cachées de la direction de l’assistance publique-hôpitaux Paris (AP-HP) : « Le but de la direction de l’AP-HP est donc de faire une opération immobilière." (1) "Si on ne fait rien, on va fermer un hôpital viable et de proximité »

Denise : on ne lâche rien, on continue la lutte contre la casse des services publics !

Rappel : lors de la Manifestation nationale à Paris le 15 juin 2013 pour la santé avec les slogans : Des salariés plus nombreux, mieux formés, mieux payés = plus de rentrées de cotisations. Pour un financement de la protection sociale et de la sécurité sociale, Pour un grand service public de santé et d’action sociale…Pour la santé, l’action sociale et la Protection sociale !

Le personnel de l’hôtel DIEU et la population étaient présents à la manifestation pour crier sa colère et refuser cette fermeture ! « La santé ne se vend pas, elle se défend » « Il n’y aura pas de changement sans luttes, luttons jusqu’au changement ! » Car Il y a le feu dans la santé et l’action sociale : aucun secteur du public et du privé non lucratif n’échappe aux plans d’économies préjudiciables aux usagers et aux professionnels de la santé et de l’action sociale.

Mireille : la France est passé de la 7 ème place à la 20 ème place en ce qui concerne la santé prénatale en terme de suivi de la grossesse de prénatalité et en terme de mortalité infantile.

Les urgences : on fait des campagnes de prévention sur les AVC où les urgences doivent intervenir rapidement !

Lors de la "Journée mondiale de lutte contre l’AVC : l’ensemble des acteurs devaient se mobiliser pour informer sur AVC".
En France, 400 000 personnes sont concernées et environ 130 000 nouvelles personnes sont touchées chaque année par cet accident grave qui peut avoir des conséquences dramatiques : Chaque minute compte nous dit un clip publicitaire : composez le 15 sur votre téléphone, même si les symptômes disparaissent. : c’est une urgence !Il est essentiel de composer le 15 le plus rapidement possible car les médecins n’ont que quelques heures pour agir.

Composez le 15, Ne donnez aucun médicament .

Un seul message à retenir : en cas d’urgence ou de doute, composez le 15.Les médecins du centre 15 organisent non seulement le mode de transport, mais orientent directement le patient dans le service adapté.

Mais parallèlement on ferme les services d’urgence des hôpitaux

Marie Jeanne, UNE HABITANTE : S’insurge contre le Démantèlement de l’Hôtel Dieu IL faut déconnecter la question financière de l’offre de soin aux patients, la crise sociale est forte et si les urgences sont fermées, on ne pourra plus faire face à la montée de La précarité ni à des aléas comme la canicule ,attentat, crise sanitaire ect !!! un patient est un être humain et non une marchandise ; le monde médical dans son ensemble n ‘a jamais été dans une telle souffrance ! il faut penser aux personnels soignants selon Marie jeanne car règnent aux urgences : insécurité ,violence, burnout chez le personnel soignant, stress ,fatigue, maladie musculo squelettique, suicides chez les urgentistes ! un suicide par trimestre dont la presse parle peu, on banalise la souffrance chez le personne hospitalier comme on banalise le fait d’attendre longtemps ! et pourtant on fait : des campagnes de prévention où l’intervention doit être rapide.

Jean-Marc, UN SYNDICALISTE : Un service d’urgences ne peut fonctionner en dehors d’un hôpital. 
Voilà ce que rappelle la collégiale des chefs de service des urgences de l’Assistance Publique-Hôpitaux de Paris (AP-HP). Il se trouve que c’est ce que nous disons depuis longtemps !" "L’Hôtel-Dieu doit rester un hôpital de plein droit comprenant : un service d’urgences, des services d’hospitalisation et un plateau technique. C’est justement le cas actuellement : nos infrastructures sont neuves ou ont été rénovées il y a moins de cinq ans. " ce que nous voulons :

Arrêt des transferts ! 
Stop au démantèlement ! 
Nous exigeons la réintégration immédiate 
du Docteur Gérald KIERZEK.

NON à la fermeture des urgences de Hôtel Dieu ni le 4 novembre ni Après !


Martine Lozano 
Militante associative



 Commentaire de "La Vie Hospitalière"

1) A qui profitera cette opération immobilière?

On voit que le patrimoine public est de plus en plus éparpillé et restreint, des anciens établissements hospitaliers, des appartements, des terrains (etc) sont tombés entre les mains d'affairistes avec la complicité de politiques...
Le moment venu il faudra poursuivre tout ce petit monde, ces petites gens qui dilapident le patrimoine public, les temps changeront avec la force des choses, car à force de mettre en avant le profit et de délaisser l'humain, le citoyen se révolte. La corruption est partout elle ruine les plus belles avancées sociales et tout ce qui faisait la richesse de notre société, il est grand temps d'attaquer le mal à son origine et non combattre ses effets.



samedi 13 juillet 2013

Brétigny Sur Orge...?...après le déraillement ferroviaire les équipes de secours ont fait face avec un grand courage

François Hollande félicitant les équipes de secours



Le dossier complet est archivé  provisoirement sur site, les posts seront publiés au fur et à mesure.

Non à la fermeture des urgences de l'Hôtel-Dieu !




l'Union syndicale de la psychiatrie (USP) salue,  la prise de position de Marisol Touraine, exigeant cependant l'annulation pure et simple de la fermeture des urgences et non un simple décalage électoral. 

Un appel qui fait écho aux réactions des 10 et 11 juillet de l'Association des médecins urgentistes de France (AMUF), de la CGT et Sud Santé... "la question de la légitimité de l'institution AP-HP et de ses instances de direction est aujourd'hui remise en cause", complète ce vendredi l'AMUF par communiqué : "Il est temps d'écouter les personnels de terrain ! Les "experts" ne possèdent pas forcément la vérité et leur objectivité peut être largement contestée quand ils sont juges et parties. C'est notamment le cas d'un certain nombre de chefs de service d'urgence, mais aussi d'autres spécialités, qui espèrent récupérer les "dépouilles" des urgences de l'Hôtel-Dieu".

Le projet de l'APHP "hôpital debout" est coûteux, imprécis et ne correspond pas aux besoinsde santé de la population.L'AMUF demande donc que "le projet de l'AP-HP soit retiré, que l'Hôtel-Dieu garde son service d'urgences 24 heures/ 24,  ses lits d'hospitalisation complets, et que d'éventuelles restructurations soient en mesure de répondre aux objectifs de santé publique comme aux besoins des malades."                                                                                                                                                                                                                              

Quant au Comité de défense des hôpitaux et maternités de proximité (CDHMP), il espère lui aussi dans un communiqué que le report sera dorénavant suivi "d'un véritable débat démocratique (…) prenant en compte le projet alternatif porté par le comité de soutien" de l'Hôtel-Dieu. Soulignons que ce dernier avait été jugé incompatible par le bureau de la CME le 26 juin 2013.

(A suivre)

vendredi 5 juillet 2013

SILENCE ! on maltraite des personnes âgées ou handicapées




L’absence de visibilité du dispositif d’aides aux personnes maltraitées, qu’elles soient âgées ou handicapées a été mise en évidence par les divers scandales sur la maltraitance.

En effet , Les scandales sur la maltraitance de personnes âgées et dépendantes se sont accumulées que ce soient le centre hospitalier de Gisors (Eure) ou Des situations de maltraitance de personnes âgées ou handicapées qui reviennent régulièrement. On apprenait la lundi 10 juin 2013 dans le journal " le Parisien" que des personnes âgées hospitalisées dans le centre hospitalier de Gisors, dans l’Eure avaient été victimes de maltraitance !
Cas de maltraitances « particulièrement scandaleuses » dans un EHPAD de l’Eure On y voyait des résidents de l’établissement dénudés ou vêtus d’une couche contre les fuites urinaires !

La Journée mondiale de lutte contre la maltraitance des personnes âgées qui intervient le 15 juin de chaque année montre une recrudescence des maltraitances des personnes âgées. Pendant longtemps, cette maltraitance a été sous-estimée, ainsi que la place de vie de nos aînés.

Une affaire plus ancienne était la maltraitance intervenue dans la maison de retraite à Bayonne ! Rappelons qu’on y avait découvert que les pensionnaires recevaient des coups, étaient sous alimentés et privés d’hygiène. "Notre société affiche t ’ elle son mépris pour les personnes âgées" surtout quand elles sont affaiblies, handicapées ou malades » .Ces violences peuvent prendre des formes différentes, allant de la violence physique (des coups, brûlures ou ligotage), morale (un langage irrespectueux) ou encore matérielle (escroqueries diverses) à de la négligence active ou passive.

A la source on trouve une accumulation d’inattentions s’apparentant à des maltraitances : préjugés alimentaires qui conduisent à la prescription de régimes trop sévères, horaires inadaptés (repas parfois servi à 17h30), effet anorexigène de la distribution des médicaments, .... Des patients handicapés ont des difficultés pour mastiquer, ce qui conduit à un effet buccal déplorable. Des dentistes pourraient pourtant facilement intervenir en amont.

Quand on rentre dans la peau d’une personne âgée, « on perd ses repères", S’asseoir dans un fauteuil pour nouer ses chaussures, descendre un escalier, ouvrir une boite de médicament, décapsuler un comprimé, se coiffer, tous ces gestes simples deviennent difficiles voire impossibles. »

l’allongement de la durée quotidienne de travail

"le syndicat CGT de l’hôpital d’Alès veut rester vigilant sur les effets des 12 heures sur la santé des agents – au-delà de la « période d’essai ». La crainte du syndicat c’est aussi de voir, à terme, se multiplier les conseils de discipline, y compris pour maltraitance." Rappelons que dans les hôpitaux, la journée de travail de 12 heures tend à se développer.

Dans les pôles « hébergement des personnes âgées dépendantes », c’est-à-dire les maisons de retraite, qui vient de passer « à l’essai » au premier octobre le risque montré par de nombreuses études signifie que l’allongement de la durée quotidienne de travail a des conséquences sur " les risques de problèmes cardiaques, d’accidents de travail et de trajet qui augmentent ainsi que la baisse de vigilance et ’il y a donc plus de risques de faute professionnelle. "

les personnes âgées ne sont pas des marchandises ! Les maisons de retraite connaissent : maltraitance, sous-effectifs – et des profits !

Une société très dure avec les personnes agées

La dame de 94 ans qui avait été expulsée de sa maison de retraite, pose le problème de la prise en charge des personnes âgées dans la société ainsi que ce SDF de 72 ans qui avait été mis à la rue presque nu de l’hôpital et déposé dans la rue sans son fauteuil roulant, c’était le 31 décembre 2012.

On peut citer parallèlement la baisse des pensions qui dégrade les conditions de vie des retraités , la réforme sur la retraite, l’allongement du nombre de trimestres pour obtenir un départ à taux plein à la retraite, la difficulté d’accéder aux soins , aux loisirs et à un âge plus avancé, la difficulté de payer une maison de retraite lors de la dépendance.

De plus une enquête récente met en évidence la mauvaise presse des maisons de retraite.

la SOUFFRANCE se banalise chez les personnes âgées

selon .Romain Kosellek "La mère de Madame F. est dans un EHPAD (Etablissement d’hébergement pour les personnes âgées dépendantes) depuis moins de 5 mois. Déjà, elle est amaigrie, affaiblie. Entrée fortement dépendante, ses difficultés d’expression et de compréhension empirent. Depuis peu, elle est devenue incontinente. Elle est victime, comme des milliers de personnes dépendantes (personnes âgées, handicapés, malades mentaux...) de « maltraitance passive » – ou maltraitance ordinaire"

"Madame F. a contacté un journal après que l’assistante de vie qu’elle a embauchée pour prendre soin de sa mère (en complément du personnel de l’établissement) l’ait retrouvée par terre baignant dans son urine. La maltraitance passive se décline de diverses manières : brutalité lors des toilettes,faute de temps, hygiène insuffisante, paroles humiliantes, dénutrition liée à l’absence d’aide lors de la prise des repas, infantilisation, ou encore soins forcés."


"ÉMANUEL 30 ANS HANDICAPÉ ! ATTACHÉ SUR UN FAUTEUIL PENDANT PLUS DE 12H !"

"Parmi le personnel, UNE seule va réagir et dénoncer ce genre de pratique. Elle avait à plusieurs reprises signalé des comportements plus que limites au sein de l’établissement des Grillons à Néris-les-Bains."

"Elle a aujourd’hui perdu son travail, elle subit un harcèlement moral au quotidien tout aussi condamnable, sa situation plus que précaire n’entache en rien le courage dont elle fait preuve et que je salue ! Imaginez ce que ce jeune homme à subit, je suis persuadée que l’on ne pourrait pas le faire à un chien !"



La dépendance est l’affaire de tous et doit dépendre d’un grand service public organisé. L’Etat doit s’engager réellement dans le cadre du Plan solidarité grand âge. . Qui peut se payer une maison de retraite ? Selon une enquête récente réalisée par TNS Sofres. 14 % seulement des personnes dépendantes peuvent se payer une maison de retraite dont le prix moyen est de 2200 euros par mois. Rappelons que la retraite moyenne est de 1500 pour les hommes et entre 800 et 1200 pour les femmes. En ce qui concerne les familles c’est l’inquiétude car 52 % des familles se disent incapables de payer pour leurs parents. La prise en charge des personnes âgées devraient être assurée par un service public et non des établissements privés qui font des profits sur le dos des personnes âgées. 

LA SOLUTION SERAIT DE REVALORISER LES EMPLOIS

Mais plutôt que d’embaucher davantage de personnes qualifiées, ce qui ferait baisser la rentabilité de l’établissement, les emplois sont dévalorisés , exercés sans réelle formation, Il faut donc valoriser les emplois, améliorer les revenus et les conditions de travail, car aujourd’hui on banalise la souffrance chez le personne hospitalier comme on banalise la souffrance chez les personnes âgées . Un rapport récent met en exergue un certain nombre de facteurs Conduisant à de la souffrance chez le personnel hospitalier . Il s’agirait de l’Individualisation, de la perte des collectifs de travail, de l’intensification du travail, Ces facteurs s’observent de plus en plus dans les hôpitaux. Si le degré de civilisation d’une société se mesure à ses engagements envers les plus vulnérables, il est plus que temps de s’intéresser à ce problème pour le résoudre le plus rapidement possible.

MARTINE LOZANO 
MILITANTE ASSOCIATIVE


Cet établissement fait partie d'une association (l'APEAH) ce n'est pas un établissement  public au sens propre du terme et des  associations qui prennent en charge les personnes âgées et/ou handicapées il y en a de plus en plus, le problème c'est que ces structures ne bénéficient pas toujours de personnels qualifiés, et "La Vie Hospitalière" a à maintes reprises dénoncés des abus, ce n'est pas pour autant que des contrôles sérieux sont effectués dans tous ces établissements, et bien souvent les personnes placées  ne sortent jamais, tout se passe de la manière la plus fermée qui soit.


mercredi 3 juillet 2013

Une proposition de loi au Sénat pour un moratoire sur les fermetures de services et d'hôpitaux


Déposée hier au Sénat une proposition de loi tend à demander un moratoire sur la fermeture d'établissements de santé, de services...:


"Rapportée à des entreprises ou des usines, la multiplication des cas de fermetures d'hôpitaux, de services ou de maternités de proximité, s'apparente à un véritable plan social. Et pourtant, au-delà des représentants des personnels, des usagers de chacun des établissements concernés et exception de a « la Coordination nationale des comités de défense des hôpitaux et des maternités de proximité » rares sont celles et ceux qui mesurent l'ampleur du phénomène dans sa dimension nationale. Pourtant, ce ne sont pas moins de 20 000 emplois qui pourraient être supprimés en 2013 au sein de la fonction publique hospitalière et 15 000 de plus en 2014 si aucune mesure n'est prise pour endiguer une crise budgétaire qui repose à la fois sur la baisse continue des crédits et sur un mode de tarification - dit à l'activité - inadaptée aux missions de service public assumées par les hôpitaux.
La situation économique de ces derniers mois ne cesse de se dégrader. Selon un rapport d'information du Sénat « au nom de la mission d'évaluation et de contrôle de la sécurité sociale de la commission des affaires sociales sur le financement des établissements de santé, », « l'augmentation de la dette des établissements publics de santé a connu une brusque accélération à compter de 2005, avec un doublement de l'encours entre 2005 et 2010 ». Ainsi, la dette des CHU est passée entre 2005 et 2010 de 3,6 à 9,2 milliards d'euros et celle des centres hospitaliers de 6,9 à 12,3 milliards, soit une augmentation de 77 %.
Malgré cette dégradation, qui a notamment contraint certains établissements à recourir à des emprunts - dont certains peuvent aisément être qualifiés de toxiques ou de risqués - les Gouvernements précédents n'ont pris aucune mesure significative. Pire, ces dernières années, les taux de reconduction de l'ONDAM-Hospitalier (Objectif national des dépenses d'Assurance Maladie consacré au financement des hôpitaux) ont connu des progressions insuffisantes, toujours à la limite des taux d'inflation, permettant tout juste aux établissements publics de santé de compenser l'augmentation des prix liée aux dépenses contraintes. Et c'est sans compter la mise en place de gels de crédits, pourtant destinés à financer les dépenses supportées par les hôpitaux, pour la réalisation de leurs missions de service public, les « MIG-AC ». En 2010, ce sont ainsi 525 millions d'euros de crédit qui ont été gelés et retirés aux hôpitaux et 354 millions d'euros en 2011. Dans la loi de financement de la sécurité sociale pour 2013, le gel des « MIG-AC », particulièrement mal perçu par la communauté hospitalière a été remplacé par un autre mécanisme, là encore générateur d'économies, la baisse des tarifs. Situation d'autant plus inacceptable à nos yeux que la baisse imposée aux établissements publics de santé a été beaucoup plus importante dans les hôpitaux que dans les cliniques commerciales, dont la seule vocation est de générer des profits afin de les redistribuer aux actionnaires. Ces derniers profitant déjà par ailleurs des mesures qui leur sont dédiées dans le cadre du « pacte de compétitivité ».
Comment ne pas souligner, dans le même temps, les conséquences financières pour les hôpitaux, de l'application progressive, depuis 2004, de la convergence tarifaire intersectorielle, dont le but était d'aligner les tarifs du public et du privé.
Cette comparaison n'a d'ailleurs aucun sens dans la mesure où, à la différence des hôpitaux, où les tarifs intègrent tous les coûts, les prix du secteur privé, qui servaient de référence à la mise en oeuvre de la convergence, n'intégraient pas certains frais, laissés à la charge des patients. D'ailleurs dès 2009, un rapport de la MECSS du Sénat - Rapport d'information d'Alain VASSELLE n° 76 (2009-2010), fait au nom de la Mecss, sur le processus de convergence tarifaire et la proposition de report de son achèvement à 2018, novembre 2009 - reconnaissait que si les écarts de champs sont connus depuis l'origine du processus de convergence, aucune solution n'a encore été proposée pour rendre parfaitement comparables les tarifs des établissements.
Cette logique comptable ignorait également les caractéristiques liées aux patients accueillis dans les établissements publics et privés commerciaux, ainsi qu'à la nature des actes réalisés.
Certes, l'actuel Gouvernement a pris la décision salutaire de mettre un terme à ce mouvement. Pour autant, il ne s'est pas engagé à revenir sur les tarifs fixés depuis 2004 alors que, dans la majorité des cas, ce sont les prix pratiqués par les établissements publics qui ont été tirés vers le bas, afin de les aligner sur ceux pratiqués par les cliniques commerciales.
Tarification à l'activité et convergence tarifaire constituent les deux piliers d'une réforme d'ampleur, débutée il y a cela plusieurs décennies et qui tend, irrémédiablement à vouloir transposer les mécanismes de gestion, d'organisation et la philosophie du secteur marchand, y compris industriel, aux établissements publics de santé. La loi « Hôpital, Patients, Santé, Territoire » s'est précisément inscrite dans cette logique. À tel point que la notion de service public hospitalier, qui avait le mérite d'ancrer la mission des hôpitaux dans une mission d'utilité générale a été supprimée pour être substituée par celle d'«établissements de santé », créant la confusion entre les hôpitaux publics et les structures mercantiles qui, à l'inverse des premiers, choisissent les patients et les pathologies les plus rentables. La loi « HPST » a, comme dans les entreprises, supprimé toute capacité d'intervention des salariés, des équipes médicales et paramédicales pour confier tous les pouvoirs aux directeurs devenus des managers et des gestionnaires, placés eux-mêmes sous la tutelle des directeurs d'Agences Régionales de Santé, véritables préfets sanitaires. Ce mécanisme a fait dire à certains, comme à Jean de KERVASDOUÉ - ancien directeur des hôpitaux - que le « seul objectif fixé à cette immense machine bureaucratique est celui de la rentabilité promue par la généralisation de la tarification à l'activité (T2A). L'augmentation des activités « rentables » est devenue l'obsession partagée des directeurs et des médecins gestionnaires ».
Dès lors, comment s'étonner que certains ne parlent plus de patients, mais de clients.
Comment s'étonner que les gestionnaires d'établissements, constatant l'ampleur de leurs déficits, connaissant les taux d'endettements de leurs structures et sous la pression des ARS, n'hésitent plus à s'associer, au sein de groupement de coopération sanitaire, avec des structures lucratives dont les missions sont partant radicalement différentes.
Comment s'étonner enfin, qu'asphyxiés par l'insuffisance des ressources publiques, certains établissements, pour desserrer la contrainte financière qui pèse sur eux, agissent sur le levier le plus important pour générer des économies : le personnel. Ou bien, comme cela est également le cas parfois, notamment à Paris, en fermant des établissements entiers afin que les locaux soient vendus, permettant ainsi aux gestionnaires de réaliser une opération immobilière particulièrement rentable.
Tout cela conduit inévitablement à la fermeture de service, au regroupement et aux fusions d'établissements. Un processus encouragé par les Agences régionales de Santé qui, faute d'une réelle démocratie sanitaire - où serait pleinement associés les usagers, les personnels et les élus - semblent avoir fait primer l'objectif de réduction des dépenses publiques sur l'objectif prioritaire : la satisfaction des besoins en santé des populations, par la garantie d'accès aux soins - y compris hospitaliers, dans des délais et à une distance raisonnable et aux tarifs opposables.
Des fermetures qui d'ailleurs ne sont rarement justifiées que par des motifs économiques, l'argument récurrent de la sécurité permettant de justifier la fermeture d'établissements, principalement de proximité. Ainsi, les services de chirurgie qui réaliseraient moins de 1 500 opérations durant une année, seraient contraints de fermer. Or, ce chiffre ne tient compte que des actes réalisés au sein d'un même établissement et il arrive, comme le soulignait à raison Nathalie GAMIOCHIPI - Infirmière à l'Hôpital de Saint Girons et Secrétaire fédérale de la CGT santé - « que les chirurgiens réalisent des opérations dans d'autres établissements comme c'est le cas ici où le chirurgien opère aussi au CHU de Toulouse, précisément pour ne pas manquer de pratique ».
Qui plus est, la fermeture de ces établissements n'apporte aucune réponse en matière de sécurité sanitaire. L'éloignement des structures de soins peut être elle-même génératrice de difficultés ou de dangers.
En 2008 déjà, selon un sondage réalisé par l'institut Ipsos, 17 % de nos concitoyens déclaraient avoir renoncé aux soins «pour des raisons d'éloignement géographique ». Depuis, avec la multiplication de fermetures de services, d'hôpitaux et de maternités de proximité, la situation n'a pu que se dégrader. À Vire, Luçon, Die, Aubenas, la Seyne, Decazeville, Saint-Girons, Montluçon, Valréas, Lavaur,
Saint-André-Saint-Benoit, Thiers, Amber, Carhaix, Pertuis, aux Lilas, à Paris, à Ivry, Colombes... les cas de fermetures annoncées ou réalisées depuis 10 ans ne cessent de se multiplier au point qu'aujourd'hui, c'est tout le maillage sanitaire de notre pays qui est remis en cause et par voie de conséquence, l'accès de toutes et tous aux soins.
C'est pourquoi il convient de mettre un terme à ce qui s'apparente à une véritable hémorragie sanitaire en mettant fin aux fermetures d'établissements de santé ou de services, jusqu'à ce qu'une offre de santé au moins équivalente, pratiquant le tiers payant et les tarifs opposables soit garantie aux populations concernées."



Ce ne sont pas moins de 20.000 emplois qui pourraient être supprimés en 2013 au sein de la fonction publique hospitalière et 15.000 de plus en 2014 si aucune mesure n'est prise pour endiguer une crise budgétaire qui repose à la fois sur la baisse continue des crédits et sur un mode de tarification - dit à l'activité - inadaptée aux missions de service public assumées par les hôpitaux. 

mardi 2 juillet 2013

Les Médecins ne sont pas des Pigeons!



Réponse sur QDM  s'agissant de la générale de santé qui prône de nouveau modes de rémunération des médecins au regard des 72 % qui ne sont pas sûrs de ne pas abandonner la filière médicale soignante un jour....

Ben tient!!! générale de santé, mutualité même combat, une médecine forfaitiste, où le médecin n'est plus qu'un effecteur de soins sous dépendance totale, dans ses pratiques, ses actes , ses prescriptions , du financeur. Réveillez vous, les réseaux de soins arrivent, avec eux les remboursements différenciés, les mutuelles ont commencé à passer des accords avec les établissements de soins, dans ces accords elles regardent les tarifs pratiqués par les médecins et donc imposent une conduite tarifaire, elles se targuent de faire baisser le prix de journée des établissements de 7 %.

 Que croyez-vous qu'elles feront pour la médecine de ville, au sein des réseaux, elles imposeront la conduite des médecins, le ROSP a été mis en place pour cela , pour cadrer la dépense, cadrer la pratique

Réveillez vous!!!
Nous changeons de paradigme, votre avenir sera demain dans d'autre main que les vôtres. Il est plus que temps de nous faire entendre!!! Quoiqu'en disent les tenant d'une médecine sur-administrée , nous sommes une majorité à dire que le TO doit être dans la moyenne Européenne et qu'un médecin de France ne peut être sous évalué. Assez de ROSP et de saupoudrage de 5 euros en 5 euros qui ne garantissent que plus d'encadrement. 
Nous sommes acteurs pas effecteurs. Relevons la tête le C c'est 40 euros minimum ! Les responsables du bilan cela suffit! La générale de santé, la mutualité Française n'ont qu'un but, détourner le système à leur profit! au sens propre et profitent pour cela de la moindre faille. Ils sont responsables par la gestion de la pénurie organisée par le blocage des tarifs des actes d'une importante part de la crise professionnelle et aujourd'hui avec cynisme osent construire sur la crise qu'ils ont provoquée...(1)

Changeons le mode de rémunération disent-ils et encadrons les médecins , offrons nous les officiers de santé dont nous avons besoin , de gentils médecins obéisseurs...Cela suffit!


Docteur Jérôme MARTY
Président UFML


En réponse à l'article publié par "Le Quotidien du médecin" le 20 juin 2013:


Extraits de l'article:

"Pascal Roché, directeur de la Générale de santé (GDS), s’est dit « choqué » que seuls 28 % des jeunes médecins n’envisagent en aucun cas de se détourner de leur carrière médicale, citant l’enquête sur les aspirations des internes et chefs de clinique, présentée ce jeudi. Cette étude du Syndicat des internes des Hôpitaux de Paris (SIHP), pilotée par TNS Sofres, indique que 28 % des 1 599 internes et chefs de clinique franciliens interrogés « ne renoncer[ont] jamais a la carrière médicale », ce qui signifie en creux qu’une large majorité n’exclut pas de changer de voie.

Le patron du premier groupe de cliniques de France s’est montré sensible « aux exigences de sécurité professionnelle et de liberté » des jeunes médecins. Plus de la moitié des sondés disent préférer l’exercice hospitalier à l’ambulatoire, indique l’étude.

Face à l’attrait de la nouvelle génération pour l’exercice mixte et en groupe, Pascal Roché appelle à « inventer un nouveau système de santé » qui irait « dans le sens des évolutions portées par la ministre Marisol Touraine sur la T2A et le parcours coordonné de soins ». « Il est temps d’inventer une nouvelle forme de rémunération », a-t-il ajouté."



1) Oui,  quel cynisme que de tenter de tirer profits d'une crise provoquée et calculée pour une certaine cause, une cause dont les conséquences auront des effets qui feront perdre pieds, dans le temps, aux pourfendeurs, profiteurs, et, autres persifleurs... l'humain est à mettre en avant, et,  c'est bien là une condition qui devient incompatible avec les dérives du système actuel ... où les seuls critères retenus sont ceux de la rentabilité de toutes choses... réveillez-vous, il est grand temps!