"La Vie Hospitalière"

vendredi 5 juillet 2013

SILENCE ! on maltraite des personnes âgées ou handicapées




L’absence de visibilité du dispositif d’aides aux personnes maltraitées, qu’elles soient âgées ou handicapées a été mise en évidence par les divers scandales sur la maltraitance.

En effet , Les scandales sur la maltraitance de personnes âgées et dépendantes se sont accumulées que ce soient le centre hospitalier de Gisors (Eure) ou Des situations de maltraitance de personnes âgées ou handicapées qui reviennent régulièrement. On apprenait la lundi 10 juin 2013 dans le journal " le Parisien" que des personnes âgées hospitalisées dans le centre hospitalier de Gisors, dans l’Eure avaient été victimes de maltraitance !
Cas de maltraitances « particulièrement scandaleuses » dans un EHPAD de l’Eure On y voyait des résidents de l’établissement dénudés ou vêtus d’une couche contre les fuites urinaires !

La Journée mondiale de lutte contre la maltraitance des personnes âgées qui intervient le 15 juin de chaque année montre une recrudescence des maltraitances des personnes âgées. Pendant longtemps, cette maltraitance a été sous-estimée, ainsi que la place de vie de nos aînés.

Une affaire plus ancienne était la maltraitance intervenue dans la maison de retraite à Bayonne ! Rappelons qu’on y avait découvert que les pensionnaires recevaient des coups, étaient sous alimentés et privés d’hygiène. "Notre société affiche t ’ elle son mépris pour les personnes âgées" surtout quand elles sont affaiblies, handicapées ou malades » .Ces violences peuvent prendre des formes différentes, allant de la violence physique (des coups, brûlures ou ligotage), morale (un langage irrespectueux) ou encore matérielle (escroqueries diverses) à de la négligence active ou passive.

A la source on trouve une accumulation d’inattentions s’apparentant à des maltraitances : préjugés alimentaires qui conduisent à la prescription de régimes trop sévères, horaires inadaptés (repas parfois servi à 17h30), effet anorexigène de la distribution des médicaments, .... Des patients handicapés ont des difficultés pour mastiquer, ce qui conduit à un effet buccal déplorable. Des dentistes pourraient pourtant facilement intervenir en amont.

Quand on rentre dans la peau d’une personne âgée, « on perd ses repères", S’asseoir dans un fauteuil pour nouer ses chaussures, descendre un escalier, ouvrir une boite de médicament, décapsuler un comprimé, se coiffer, tous ces gestes simples deviennent difficiles voire impossibles. »

l’allongement de la durée quotidienne de travail

"le syndicat CGT de l’hôpital d’Alès veut rester vigilant sur les effets des 12 heures sur la santé des agents – au-delà de la « période d’essai ». La crainte du syndicat c’est aussi de voir, à terme, se multiplier les conseils de discipline, y compris pour maltraitance." Rappelons que dans les hôpitaux, la journée de travail de 12 heures tend à se développer.

Dans les pôles « hébergement des personnes âgées dépendantes », c’est-à-dire les maisons de retraite, qui vient de passer « à l’essai » au premier octobre le risque montré par de nombreuses études signifie que l’allongement de la durée quotidienne de travail a des conséquences sur " les risques de problèmes cardiaques, d’accidents de travail et de trajet qui augmentent ainsi que la baisse de vigilance et ’il y a donc plus de risques de faute professionnelle. "

les personnes âgées ne sont pas des marchandises ! Les maisons de retraite connaissent : maltraitance, sous-effectifs – et des profits !

Une société très dure avec les personnes agées

La dame de 94 ans qui avait été expulsée de sa maison de retraite, pose le problème de la prise en charge des personnes âgées dans la société ainsi que ce SDF de 72 ans qui avait été mis à la rue presque nu de l’hôpital et déposé dans la rue sans son fauteuil roulant, c’était le 31 décembre 2012.

On peut citer parallèlement la baisse des pensions qui dégrade les conditions de vie des retraités , la réforme sur la retraite, l’allongement du nombre de trimestres pour obtenir un départ à taux plein à la retraite, la difficulté d’accéder aux soins , aux loisirs et à un âge plus avancé, la difficulté de payer une maison de retraite lors de la dépendance.

De plus une enquête récente met en évidence la mauvaise presse des maisons de retraite.

la SOUFFRANCE se banalise chez les personnes âgées

selon .Romain Kosellek "La mère de Madame F. est dans un EHPAD (Etablissement d’hébergement pour les personnes âgées dépendantes) depuis moins de 5 mois. Déjà, elle est amaigrie, affaiblie. Entrée fortement dépendante, ses difficultés d’expression et de compréhension empirent. Depuis peu, elle est devenue incontinente. Elle est victime, comme des milliers de personnes dépendantes (personnes âgées, handicapés, malades mentaux...) de « maltraitance passive » – ou maltraitance ordinaire"

"Madame F. a contacté un journal après que l’assistante de vie qu’elle a embauchée pour prendre soin de sa mère (en complément du personnel de l’établissement) l’ait retrouvée par terre baignant dans son urine. La maltraitance passive se décline de diverses manières : brutalité lors des toilettes,faute de temps, hygiène insuffisante, paroles humiliantes, dénutrition liée à l’absence d’aide lors de la prise des repas, infantilisation, ou encore soins forcés."


"ÉMANUEL 30 ANS HANDICAPÉ ! ATTACHÉ SUR UN FAUTEUIL PENDANT PLUS DE 12H !"

"Parmi le personnel, UNE seule va réagir et dénoncer ce genre de pratique. Elle avait à plusieurs reprises signalé des comportements plus que limites au sein de l’établissement des Grillons à Néris-les-Bains."

"Elle a aujourd’hui perdu son travail, elle subit un harcèlement moral au quotidien tout aussi condamnable, sa situation plus que précaire n’entache en rien le courage dont elle fait preuve et que je salue ! Imaginez ce que ce jeune homme à subit, je suis persuadée que l’on ne pourrait pas le faire à un chien !"



La dépendance est l’affaire de tous et doit dépendre d’un grand service public organisé. L’Etat doit s’engager réellement dans le cadre du Plan solidarité grand âge. . Qui peut se payer une maison de retraite ? Selon une enquête récente réalisée par TNS Sofres. 14 % seulement des personnes dépendantes peuvent se payer une maison de retraite dont le prix moyen est de 2200 euros par mois. Rappelons que la retraite moyenne est de 1500 pour les hommes et entre 800 et 1200 pour les femmes. En ce qui concerne les familles c’est l’inquiétude car 52 % des familles se disent incapables de payer pour leurs parents. La prise en charge des personnes âgées devraient être assurée par un service public et non des établissements privés qui font des profits sur le dos des personnes âgées. 

LA SOLUTION SERAIT DE REVALORISER LES EMPLOIS

Mais plutôt que d’embaucher davantage de personnes qualifiées, ce qui ferait baisser la rentabilité de l’établissement, les emplois sont dévalorisés , exercés sans réelle formation, Il faut donc valoriser les emplois, améliorer les revenus et les conditions de travail, car aujourd’hui on banalise la souffrance chez le personne hospitalier comme on banalise la souffrance chez les personnes âgées . Un rapport récent met en exergue un certain nombre de facteurs Conduisant à de la souffrance chez le personnel hospitalier . Il s’agirait de l’Individualisation, de la perte des collectifs de travail, de l’intensification du travail, Ces facteurs s’observent de plus en plus dans les hôpitaux. Si le degré de civilisation d’une société se mesure à ses engagements envers les plus vulnérables, il est plus que temps de s’intéresser à ce problème pour le résoudre le plus rapidement possible.

MARTINE LOZANO 
MILITANTE ASSOCIATIVE


Cet établissement fait partie d'une association (l'APEAH) ce n'est pas un établissement  public au sens propre du terme et des  associations qui prennent en charge les personnes âgées et/ou handicapées il y en a de plus en plus, le problème c'est que ces structures ne bénéficient pas toujours de personnels qualifiés, et "La Vie Hospitalière" a à maintes reprises dénoncés des abus, ce n'est pas pour autant que des contrôles sérieux sont effectués dans tous ces établissements, et bien souvent les personnes placées  ne sortent jamais, tout se passe de la manière la plus fermée qui soit.


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