"La Vie Hospitalière"

jeudi 27 novembre 2014

L’Hôtel-Dieu de Belleville : un témoignage de la vie hospitalière au XVIII ème et XIX ème siècle


L’Hôtel-Dieu de Belleville (près de Villefranche-sur-Saône) a été fondé au XVIII ème siècle. Il abrite un véritable musée, véritable témoignage de la vie hospitalière au XVIII et XIX ème siècle. Les salles de malades ont conservé le mobilier d’origine.L’Hôtel Dieu administré par les sœurs de Sainte Marthe a fonctionné jusqu’en 1991. Il compte également une très belle collection d’instruments chirurgicaux et d’objets médicaux en usage aux XVIII et XIX ème siècle.
L’Hôtel-Dieu de Belleville abrite également son apothicairerie qui présente une riche collection de pots de faïence, porcelaine et verre.





Pour lire la suite et connaître les jours et horaires des visites





 

"Les soignants pendant la Grande Guerre": une exposition et une conférence remarquables.


L’ exposition intitulée "Les soignants pendant la Grande Guerre" qui s’est tenue au Centre hospitalier de Marne-la-Vallée s’est terminée ce jour à midi.
Une exposition qui a été tout simplement remarquable et la conférence donnée par le Docteur Bernard MARC hier a été tout autant remarquable, les personnes présentes ont été comblées tant les informations données étaient intéressantes tant au niveau historique que scientifique.



Cette conférence a fait apparaître sous un autre jour "Les soignants pendant la Grande Guerre".


Ci-dessous quelque photos de l'exposition:


vendredi 21 novembre 2014

La pénurie de médicaments touche les patients européens


L'association européenne des pharmaciens hospitaliers s'est penchée sur les pénuries de médicaments des systèmes de santé européens. Plus de 86 % des pharmacies hospitalières de l'UE rencontrent des difficultés d'approvisionnement.
L'association européenne des pharmaciens hospitaliers (EAHP) a analysé la situation de plus de 600 pharmacies hospitalières dans 36 pays européens. Les conditions décrites par l'étude illustrent les pénuries de médicaments qui affectent le traitement des patients sur tout le continent.



Quelque 75 % des pharmacies hospitalières analysées sont d'accord ou tout à fait d'accord avec la phrase suivante : « les pénuries de médicaments dans mon hôpital ont un impact négatif sur les soins des patients ». Pour 66 % d'entre elles, la question du manque de médicaments se pose de manière hebdomadaire, ou même quotidienne. Les substances concernées sont avant tout celles qui permettent de traiter les infections et le cancer, ainsi que les anesthésiques.
Selon l'association des pharmaciens hospitaliers, ces pénuries engendrent notamment l'interruption ou l'ajournement de chimiothérapies, l’exposition des patient à des effets secondaires évitables, à  des bactéries, et à la détérioration  de l'état général des patients.




mercredi 19 novembre 2014

Pour les masseurs-kinésithérapeutes l’exercice pourrait être conditionnel

A la demande du Comité départemental de l’Ordre des masseurs-kinésithérapeutes de Haute-Savoie, un arrêt de cassation partiel a été rendu le 18 novembre, il pourrait être de nature à rendre obligatoire l’inscription des masseurs-kinésithérapeutes à l’ordre de la profession.

...« Aux motifs que l’article L. 4321-10 du code de la santé publique, issu de la loi du 9 août 2004, précise qu’un masseur-kinésithérapeute ne peut exercer sa profession, à l’exception de ceux qui relèvent du service de santé des armées, que : - si ses diplômes, certificats, titres ou autorisations ont été enregistrés conformément au premier alinéa, -s’il est inscrit sur le tableau tenu par l’ordre ; que l’article L. 4321-10 du code de la santé publique précise ensuite « l’ordre national des masseurs-kinésithérapeutes a un droit d’accès aux listes nominatives des masseurs-kinésithérapeutes employés par les structures publiques et privées et peut en obtenir copie ; que ces listes nominatives sont notamment utilisées pour procéder, dans des conditions fixées par décret, à l’inscription automatique des masseurs kinésithérapeutes au tableau tenu par l’ordre » avant d’ajouter plus loin : « les modalités d’application du présent article sont fixées par décret » ; que l’article L. 4323-4 du code de la santé publique définit les peines susceptibles d’être prononcées pour l’infraction d’exercice illégal de la profession de masseur-kinésithérapeute ; qu’il existe donc déjà une difficulté concernant l’appréciation par le juge de l’élément légal de l’infraction, puisque, sans que cela ne soit clairement édicté par le législateur, il faudrait pour le juge déduire de ces deux articles que l’exercice illégal de la profession de masseur-kinésithérapeute serait constitué en cas de défaut d’enregistrement du diplôme ou de défaut d’inscription sur le tableau tenu par l’ordre, ce qui ne serait pas sans poser des difficultés quand on sait que les lois pénales sont d’interprétation restrictive en raison des conséquences que peuvent avoir de telles décisions sur la culpabilité et les conséquences susceptibles d’en résulter sur la probité et l’honneur des personnes poursuivies ; que surtout les prévenus présentent leur défense en indiquant refuser de s’inscrire à l’Ordre, mais en soulignant que, conformément à l’article L. 4321-10 du code de la santé publique, compte tenu de leur situation très particulière de fonctionnaire travaillant au sein du centre hospitalier local, il est alors parfaitement possible pour l’ordre, qui a accès aux listes nominatives des masseurs-kinésithérapeutes employés par les structures publiques ou privées, et donc à celle du centre hospitalier de Sallanches, de pouvoir procéder à l’inscription automatique des masseurs-kinésithérapeutes au tableau tenu par l’ordre, ceci devant toutefois intervenir « dans des conditions fixées par décret », précisant qu’en l’espèce, cette inscription automatique n’a jamais pu intervenir, puisque le décret susceptible de préciser les modalités de cette inscription automatique n’a jamais été pris ; qu’il est donc constant que la loi a prévu une possibilité pour le conseil de l’ordre de pouvoir administrativement procéder à l’inscription automatique des masseurs-kinésithérapeutes travaillant dans les structures publiques, comme c’est le cas des deux prévenus ; qu’il s’avère cependant que cette inscription automatique n’a pu se faire par manque de précisions sur les modalités réglementaires à respecter, par suite de défaut de parution du décret ; que, dès lors, il apparaît difficile de venir incriminer pénalement des praticiens pour une infraction posant déjà problème au niveau légal de sa définition, alors même que la situation serait régularisable sur un plan administratif et que cela n’a pu être fait par manque de précisions sur les modalités à envisager par suite du défaut d’intervention ; les prévenus seront donc relaxés des faits poursuivis ; que sur l’action civile, la constitution de partie civile de l’Ordre des masseurs kinésithérapeutes sera donc déclarée recevable, mais les demandes présentées par ce dernier tant à titre de dommages et intérêts qu’au titre de l’article 475-1 du code de procédure pénale, seront rejetées par suite de la décision de relaxe intervenue … »...


 Mais encore:

… « Attendu qu’il résulte de ce texte que les masseurs-kinésithérapeutes, à l’exception de ceux qui relèvent du service de santé des armées, ne peuvent exercer leur profession que s’ils sont inscrits sur le tableau tenu par l’ordre ;
Attendu qu’il résulte de l’arrêt attaqué et des pièces de procédure que Mme Julie X..., épouse Y..., et M. Olivier Z..., masseurs-kinésithérapeutes au centre hospitalier de Sallanches, ont été poursuivis pour exercice illégal de la profession de masseurs-kinésithérapeutes, pour ne pas avoir sollicité leur inscription au tableau départemental de l’ordre ;
Attendu que, pour renvoyer les prévenus des fins de la poursuite et débouter la partie civile de ses demandes, l’arrêt infirmatif attaqué relève qu’il n’est pas clairement édicté par les articles L. 4321-10 et L. 4323-4 du code de la santé publique que l’exercice illégal de la profession de masseur- kinésithérapeute serait constitué en cas de défaut d’enregistrement du diplôme ou de défaut d’inscription sur le tableau tenu par I’ordre ; que les juges ajoutent que le législateur a prévu une possibilité pour le conseil de I’ordre de pouvoir administrativement procéder à I’inscription automatique des masseurs kinésithérapeutes travaillant dans des structures publiques, cette faculté n’ayant pu être exercée en l’absence du décret d’application prévu par la loi ;
Mais attendu qu’en se déterminant ainsi, alors que l’article L. 4323-4 du code de la santé publique a pour objet de sanctionner pénalement le non-respect des conditions d’exercice de la profession de masseur-kinésithérapeute définies en termes clairs et précis par les articles L. 4321-1 et suivants du code de la santé publique et en vertu desquelles, sauf exception, un masseur-kinésithérapeute ne peut exercer sa profession que si ses diplômes, certificats, titres ou autorisation ont été enregistrés et s’il est inscrit sur le tableau de l’ordre, la cour d’appel a méconnu le texte susvisé et le principe ci-dessus énoncé ;
D’où il suit que la cassation est encourue ;
Par ces motifs :
CASSE et ANNULE, l’arrêt susvisé de la cour d’appel de Chambéry, en date du 30 octobre 2013, mais en ses seules dispositions civiles, toutes autres dispositions étant expressément maintenues ;
Et pour qu’il soit à nouveau statué, conformément à la loi, dans les limites de la cassation ainsi prononcée ;
RENVOIE la cause et les parties devant la cour d’appel de Grenoble, à ce désignée par délibération spéciale prise en chambre du conseil . »

Pour "La Vie Hospitalière" cet arrêt (partiel) de la Cour de Cassation pourrait faire tache d'huile et menacer notamment  les IDE non inscrits à l'ONI actuellement.

(A Suivre)

jeudi 13 novembre 2014

Non à la fermeture de la maternité de Dourdan


La Ville de Dourdan  (département de l’Essonne) a lancée une pétition afin que  les habitants puissent exprimer leur opposition à la fermeture de la maternité de l’Hôpital de Dourdan.

Le directeur de l'Hôpital de Dourdan ainsi que  le chef du Pôle mère-enfant, ont déposé, auprès de l'ARS, un projet prévoyant le regroupement des maternités de Dourdan et d'Etampes sur le site étampois.

Alors que le CHSE finalise son projet médical avec ce projet de regroupement, il est urgent d'agir en signant la pétition et ainsi enrayer cette nouvelle menace sur la maternité et l'hôpital de Dourdan.

Signez la pétition lancée contre le regroupement
des maternités de Dourdan et d’Etampes


mardi 11 novembre 2014

Le Centre Hospitalier de Marne-la-Vallée organise du 21 au 26 novembre une exposition sur "Les Soignants pendant la Grande Guerre"


En partenariat avec l’Association Patrimoine de la Grande Guerre et l’Association du Musée du Champ de Bataille, le Docteur Bernard  MARC,  Historien des Sciences, et le Groupe Culture du Centre Hospitalier de Marne-la-Vallée, vous proposent, à l’occasion du centenaire de la première guerre mondiale, de revenir sur le quotidien des médecins, brancardiers, infirmiers et infirmières durant cette terrible période.
Un programme riche qui sur 5 jours d’exposition, permettra aux patients, aux usagers, aux professionnels de santé et au grand public :

- De découvrir du matériel d’époque unique prêté généreusement par des partenaires et collectionneurs « maison ».
- De découvrir des ouvrages historiques.
- De participer et d’échanger lors de la conférence organisée le mardi 25 novembre de 14h à 15h30 par le Docteur Bernard MARC.



L’exposition se trouvera dans la Salle Polyvalente du Centre Hospitalier de Marne-la-Vallée et sera ouverte les :

        - vendredi 21 novembre 2014, de 9 h à 17 h30
        - samedi 22 novembre  2014, de 9 h à 17  h30
        - lundi 24 novembre 2014, de 9  h à 17 h30
        - mardi 25 novembre 2014, de 9  h à 17h30
        - mercredi 26 novembre de 9 h à 12 h.

L’ACCES EST OUVERT A TOUTES ET A TOUS.
VENEZ NOMBREUX !


lundi 10 novembre 2014

Manifestation Nationale contre l’Hôstérité, le 18 novembre


Organisée par les syndicats en lutte contre la politique gouvernementale qui  vise à toujours plus d’austérité, la manifestation nationale partira de la Gare Montparnasse dès 13 heures.


« La Vie hospitalière » appelle au soutien de cette manifestation tout en ajoutant que la politique menée actuellement va vers des orientations dictée par les accords menés discrètement par les USA et l’UE…

La casse progressive des services publics dont les services hospitaliers est une menace qui peut très bien se concrétiser si nous n’y prenons garde !

Alors il convient de prendre en considération que tout ce qui se passe en ce moment ne sont que des mesures programmées par des individus ayant aucun srupule, des traitres à l’intérêt général ! N’ayons pas peur des mots,  en effet les  « accords » qui se manigancent derrière notre dos comme  le TAFTA, et l'Accord sur le Commerce des Services (ACS ) -TISA en anglais- sont des dangers ultimes !

Avec l'ACS (par exemple)  la concurrence internationale (particulièrement celle des USA…)  aura tous les outils pour avoir, de façon irréversible, la mainmise sur les procédures d’autorisation et d’octroi de licences, les services internationaux de transport, les technologies de l’information et de la communication, l’e-commerce, les services informatiques et le transfert des données, les services postaux, de messagerie et de télécommunications, la santé et l’éducation, l’assurance et les marchés publics de services (secteurs régaliens exclus)…(pour plus d’information).

Le Traité transatlantique quant à lui permettra de casser ce qu’il reste des fondements d’un pays de manière insidieuse c’est la colonisation totale de tous les moyens, et la fin des Nations dans leurs fondements en tant que telle pour le seul bénéfice de groupes financiers internationaux à la limite mafieux.

Le pouvoir de l’argent à son paroxisme, au détriment de la démocratie (du moins ce qu’il en reste…), quant aux services publics dont les hôpitaux publics ils se retrouveront sous un véritable rouleau compresseur,  nous irons vers des situations sociales d’une gravité extrème.

Il est temps de s’opposer  
avec force à l’hégémonie
 de  la haute finance internationale.

Attaquons-nous aux causes de nos problèmes et non à leurs effets !






jeudi 6 novembre 2014

Du 24 au 28 novembre 2014 : 4ème édition de la semaine de la sécurité des patients


Cette opération annuelle de sensibilisation auprès des professionnels de santé et des usagers s’intègre désormais au programme national pour la sécurité des patients, officiellement annoncé le 14 février 2013 par Marisol Touraine, ministre des affaires sociales et de la santé.
L’une des priorités de ce programme est précisément de mettre en avant le patient en tant que co-acteur de sa sécurité, thème qui est lui aussi au centre de la semaine de la sécurité des patients.



L’édition 2013 de la semaine de la sécurité des patients a remporté un vif succès dans toute la France : plus de 2 000 professionnels et structures se sont engagés et, parmi eux, des établissements de santé, des officines de pharmacie, des agences régionales de santé (ARS), des maisons de santé, des Omédits, Cclin…, des événements dans toutes les régions, plus de 24 000 affiches et 600 000 flyers commandés, un relais au niveau national avec plusieurs évènements mis en place par le ministère.


mercredi 5 novembre 2014

Ne fermez pas l'Hôpital du Val-de-Grâce !


Le Gouvernement s'apprêterait à fermer le Val-de-Grâce. Hôpital de renommée internationale, le Val-de-Grâce est depuis la Révolution le fer de lance de la médecine militaire et aujourd'hui également de la médecine civile.


L'argument budgétaire ne peut suffire ! Si la médecine militaire mérite une restructuration, le Gouvernement doit reconnaître que les hôpitaux militaires ont déjà fait beaucoup.

Le Val-de-Grâce a donné l'exemple dès 2012 en formant, avec l'hôpital Cochin, le premier Groupement de coopération sanitaire entre deux hôpitaux, militaire et civil.

Rappelons-le, hôpital militaire de réputation nationale et internationale, le Val-de-Grâce n'en est pas moins un hôpital de proximité. 87% des patients sont franciliens et parmi eux plus de la moitié viennent des arrondissements limitrophes.

Monsieur le Président, l'avenir de l'hôpital du Val-de-Grâce est entre vos mains. 
En signant cette pétition, nous souhaitons vous dire combien nous tenons à cette institution prestigieuse. 
S'attaquer au Val-de-Grâce, c'est fragiliser les troupes françaises engagées en opérations extérieures, c'est abattre un symbole de la République.

Monsieur le Président de la République, nous comptons sur vous pour refuser ce projet de fermeture insensé.

Signez la pétition lancée par Florence Berthout (Maire du Vème arrondissement de Paris)

Manifestation nationale en Belgique contre l’Austérité le 6 novembre

Pour « La Vie Hospitalière » l’austérité entraîne des mesures qui ne peuvent être cohérentes avec les besoins de la vie sociale de chaque jour, elle entraîne aussi une certaine misère qui est une sorte de cancer du corps social, car c’est toujours plus de problèmes qui en entraînent d’autres dans une spirale qui apparaît interminable et qui lamentablement remet en cause les fondements même de notre système de société.

Le Traité transatlantique on, l’a déjà remis en question sur le blog et il pourrait être une arme fatale contre les services publics, et ce dernier il se prépare petit à petit, et c’est la même politique insidieuse (à quelque chose près) qui est engagée que ce soit en Belgique ou ailleurs dans les pays dits européens...
Des mesures qui  profitent toutefois non pas aux citoyennes et citoyens mais à une bande de crapules n’ayons pas peur des mots la vérité est là.



Le 6 novembre, la manifestation organisée par la CGSLB, la CSC, la FGTB... aura pour point de départ la Gare du Nord de Bruxelles (rassemblement dès 11 heures).
Des grèves tournantes auront lieu dans les différentes provinces : Liège, Luxembourg, Limbourg et Anvers le 24 novembre , Namur, Hainaut, Flandre orientale et occidentale le 1er décembre, Bruxelles et les deux Brabant le 8 décembre. 
Une grève nationale est prévue pour le 15 décembre.
Pour les belges nos voisins et amis ces « mesures imbuvables » sont une couche supplémentaire d’austérité qui va être imposée aux wallonnes et aux wallons.
Concrètement cela signifie :

- Moins de budget pour les communes et les CPAS.

- Une diminution et une détérioration des services rendus à la population.

- Moins de moyens pour les crèches, les maisons de repos, les hôpitaux, les logements publics…

-Une baisse du budget alloué à la formation et à certaines aides à l’emploi.

Des alternatives solidaires, concrètes et efficaces existent !


lundi 3 novembre 2014

Le Traité transatlantique arme ultime de casse des services publics


Les Etats-Unis et l’Union européenne négocient depuis des années, en toute discrétion, la mise en place d’un marché transatlantique. Prévu pour 2015, ce projet implique :
 - La mise en place de nouvelles institutions transatlantiques - comme le Conseil Economique Transatlantique - qui agissent de façon non démocratique (pas de débat parlementaire, représentants non élus) pour influencer un nombre croissant de décisions politiques.
- L’harmonisation de nombreuses législations européennes et américaines aussi bien sur le plan commercial que sécuritaire.
- Une diplomatie européenne de plus en plus alignée sur celle des USA.
- La mise en place d’une gouvernance mondiale basée sur les normes marchandes.

Concrètement, le marché transatlantique s’instaure à travers des dizaines d’accords politiques signés entre les Etats-Unis et l’Union européenne (et, pour certains d’entre eux, les parlements nationaux), lesquels concernent tous les domaines de la vie : travail, santé, alimentation… Ainsi :

   1. Le marché transatlantique uniformise tout ce qui est nécessaire à la libre circulation marchande (biens, services, investissements…) d’un côté à l’autre de l’Atlantique, en choisissant de renforcer prioritairement la « libre-concurrence » et la compétitivité. Cela signifie que les marchés financiers et les firmes multinationales peuvent agir de plus en plus librement sur un espace géographique de plus en plus étendu.



   2. Par cette extension  géographique de la compétition économique, le marché transatlantique favorise les fusions/acquisitions d’entreprises, donnant aux firmes multinationales un contrôle de plus en plus grand de l’économie et de la finance (en 2005, les 500 plus grandes entreprises contrôlaient déjà la moitié du commerce mondial !) au détriment de nombreuses PME et d’indépendants.



   3. Le marché transatlantique menace l’autonomie politique des élus locaux. D’une part, il renforce le pouvoir financier des multinationales alors que certaines d’entre elles sont déjà aussi puissantes que des Etats (ainsi, Toyota est plus riche qu’Israël, Walt-Mart plus riche que la Grèce, Exxon plus riche que l’Autriche...). 

D’autre part, les accords transatlantiques font le choix de ne pas harmoniser les normes sociales, fiscales ou environnementales, instaurant ainsi une concurrence entre systèmes législatifs qui favorise les pratiques de dumping... au détriment des finances publiques, des conditions de travail, des salaires, de la santé et du bien-être général des populations.



   4. Renforçant le pouvoir des marchés financiers et des multinationales sur les pouvoirs politiques locaux, le marché transatlantique menace d’intensifier la privatisation des services publics et de la Sécurité sociale
L’accès universel à des services essentiels (enseignement, transports, culture…), le droit à des pensions dignes, des soins de santé accessibles, des allocations de chômage et des aides sociales minimum et inconditionnelles… 

Toutes ces conquêtes sociales solidaires, pour lesquelles des générations se sont battues, sont mises en péril. 

Le marché transatlantique appauvrira donc considérablement une large partie de la population, et accentuera d’autant plus la pression à la baisse sur les salaires et les conditions de travail.



   5. Le marché transatlantique ne répond pas par hasard aux exigences des firmes multinationales. En effet, les décisions politiques qui président à la création de ce marché sont le fruit direct du lobbying de puissantes firmes privées, qui agissent tantôt de façon officieuse, tantôt à titre d’experts officiels. La soumission d’une partie du monde politique aux intérêts privés est ici en cause (à titre d’exemple, près de 8% des parlementaires européens sont membres d’un lobby défendant les intérêts des multinationales : le Transatlantic Policy Network).



   6. Loin d’être un espace de liberté pour tous, le marché transatlantique prévoit d’importantes mesures sécuritaires : pour défendre le droit à la propriété intellectuelle, mais aussi pour surveiller plus étroitement les populations. 
Au nom de la lutte anti-terroriste, les Etats-Unis et l’Union européenne mettent en place des ententes judiciaires, pénales et policières qui contreviennent gravement aux principes même de la démocratie (droit à la vie privée, procès équitable, séparation des pouvoirs…)
En définissant l’acte terroriste comme la volonté de déstabiliser un Etat ou de l’influencer dans ses décisions, les législations sécuritaires transatlantiques peuvent être utilisées à des fins répressives contre les syndicats, ONG et mouvements sociaux. Avec, à la clé, des méthodes d’enquêtes spéciales, un fichage généralisé des populations et une remise en cause de certains droits élémentaires de la défense (comme l’interdiction d’accès à des pièces classées « secret défense »).



   7. Enfin, le marché transatlantique a également pour but d’étendre les logiques de marché compétitif à l’ensemble de la planète, accordant ainsi aux firmes multinationales un droit d’exploiter les populations et les ressources naturelles sans limites. 
Le marché transatlantique contribuera donc à l’aggravation de la pauvreté et des inégalités « Nord/Sud », tout en détériorant de plus en plus gravement les écosystèmes, la biodiversité, le climat. Se faisant, il multipliera les réfugiés climatiques, renchérira le prix des denrées de base et hypothèquera l’avenir et le bien-être des générations futures. 



   8. La dynamique transatlantique poursuit en l’élargissant le processus européen de marché unique, soutenu par les gouvernements nationaux qui occultent trop souvent leurs responsabilités en se cachant derrière les autorités européennes. Pourtant, les pouvoirs nationaux ne sont pas sans pouvoir, ainsi que le prouve leur veto à la décision de la Commission européenne d’autoriser l’importation en Europe de poulets américains traités à l’aide d’agents chimiques (poulets chlorés). Un projet que les Etats sont parvenus à arrêter, même si le bras de fer se poursuit au sein de l’Organisation Mondiale du Commerce. Plus que jamais, le danger est grand de voir les rapports sociaux soumis à une logique de plus en plus marchande.



Pour "La Vie Hospitalière" les services publics seront directement menacés par le Traité transatlantique qui est l'ultime accord passé entre des financiers et des hommes politiques qui ne se cachent même plus pour assouvir leurs intérêts particuliers au détriment de l'intérêt général, remettant gravement en cause  les fondements même de la démocratie au sens large du terme,  des services publics (hospitaliers, sociaux etc), de la solidarité entre les hommes etc
La ruine des fondations de notre pays par l'argent c'est le comble absolu...
Il est temps d'ouvrir les yeux, grand temps!


samedi 1 novembre 2014

FHF...et 35 heures


La Fédération hospitalière de France (FHF) demande "solennellement" au gouvernement d'ouvrir un grand débat sur "l'organisation du temps de travail" à l'hôpital, remettant sur la table l'épineux sujet des 35 heures...?...
 Frédéric Valletoux Président de la FHF (UMP) " demande à la ministre de la Santé Marisol Touraine qu'elle fasse une grande conférence au ministère avec toutes les parties prenantes de l'hôpital pour poser la question des temps de travail".

Appelant à "un débat qui sorte du dialogue entre l'Etat et les permanents syndicaux" le président de la FHF préconise de réunir "les organisations syndicales, la FHF qui représente les établissements en tant qu'employeurs, les syndicats de médecins, les présidents de CME" (commissions médicales d'établissements), ou encore "les représentants de patients" autour de Marisol Touraine.

Il ne s'agit pas de "revenir sur les 35 heures et la durée légale du travail, mais d'encourager une remise à plat des accords locaux" a assuré François Valletoux, qui reproche à la ministre de "faire comme si le sujet n'existait pas".

Pour "La Vie Hospitalière" revenir sur l'organisation du travail sans prendre en considération le manque de personnels apparaît quelque peu déplacée dans le contexte actuel, les hospitaliers sont les victimes de la politique engagée depuis des années et le manque de personnels est de plus en plus intolérable et significatif dans certains dysfonctionnements relatifs  à l'organisation du travail.
 
Le "management à l'américaine" il y en a assez et les personnels demandent plus de ménagements, les manifestations locales (Caen, Lille, Toulouse etc) sont là pour démontrer que les vrais problèmes ne viennent pas de l'organisation du travail (le travail à flux tendu n'est pas concevable dans le monde hospitalier qui soigne des êtres humains), les hospitaliers sont assez responsables pour assurer leurs missions avec difficultées (et des pressions) qui sont de plus en plus pesantes.
Il serait plus urgent de s'interroger sur les dangers du Traité transatlantique qui se prépare que de s'intéresser à l'organisation du travail en l'état des effectifs dans les services "c'est la Bérézina"...