"La Vie Hospitalière"

mardi 3 mars 2015

Les véritables raisons de l'ambulatoire sont-elles purement économiques ?




La chirurgie ambulatoire est-elle une réelle source d'économies?

En théorie, le recours à la chirurgie ambulatoire devrait permettre de réduire les dépenses de santé... Chiffres à l'appui, L'Expansion démontre qu'il n'en est rien.
 Le développement de l'ambulatoire figure en bonne place dans le plan d'économies dévoilé fin avril par Marisol Touraine.
Quand ils cherchent des idées pour réduire les dépenses de santé, tous les politiques, de droite comme de gauche, citent invariablement la même piste : le recours à la chirurgie ambulatoire. Logique, en apparence : les patients arrivent à l'hôpital le matin, sont opérés dans la journée, et rentrent chez eux le soir. Exit, donc, les dépenses liées aux frais d'hébergement et au personnel de nuit. En France, le potentiel d'économie est énorme : à peine 41% des interventions sont réalisées ainsi, contre plus de 80% aux Etats-Unis, au Canada, ou dans les pays d'Europe du Nord.
Rattraper notre retard permettrait donc, en théorie, de dégager jusqu'à 5 milliards d'euros par an, selon l'Agence nationale d'appui à la performance des établissements de santé. Le développement de l'ambulatoire figure donc en bonne place dans le plan d'économies dévoilé fin avril par Marisol Touraine.
La ministre des Affaires sociales entend ainsi doubler son rythme de croissance d'ici à 2017 pour économiser 1 milliard d'euros...
Zéro dépense en moins pour la Sécu
La somme reversée par l'Assurance-maladie étant la même, quel que soit le mode opératoire choisi, développer l'ambulatoire ne sert à rien.
" Quelle blague! Aujourd'hui, je ne suis pas loin de penser que l'ambulatoire coûte en réalité très cher à la Sécu", s'exclame, sous le sceau de l'anonymat, un des nombreux experts chargés d'encourager les hôpitaux à adopter cette pratique.



Pour "La Vie Hospitalière" il ne faut pas privilégier l'ambulatoire qui n'est pas à la hauteur des besoins de la population dans la réalité, il y aura beaucoup de laissés pour compte...
Les patients sont bien peu de choses dans ces décisions, les risques post-opératoires ne sont pas à négliger à la limite il y a un manque de conscience car ce qui est de manière probante privilégié ce sont les intérêts financiers tout le reste devient secondaire.C'est bien là du grand n'importe quoi.
D'autant que les risques que de moins en moins de personnes acceptent de se faire soigner dans ces conditions qui peuvent être alléatoires n'est pas à négliger, et là ceci dans le temps risque de coûter encore plus cher à la sécurité sociale pour les complications qui peuvent être attendues...( il faut prendre en considération  que bien des français et des françaises n'accèdent plus aux soins selon certaines sources) ceci est grave et démontre déjà un système de santé qui est loin de la réalité de chaque jour pour bien des citoyens et citoyennes.
Quant aux services chirurgicaux dans les petits hôpitaux ils seront condamnés, ne parlons pas des postes qui seront perdus là aussi ceci à un coût social et des conséquences qu'il ne faudra pas écarter...l'intérêt général dans tout ceci ne pèse pas grand chose dans la balance.
Il faut s'attaquer aux vrais problèmes qui font que la santé est devenue très chère, là il y a beaucoup à écrire...la santé est une manne pour certains...
Quand l'on sait aussi que même dans les hôpitaux les risques de mortalité (1) ne sont pas à exclure (que ce soit en France ou ailleurs) les risques de l'ambulatoire quant à eux ne font pas état à ce jour de rapports bien explicites dans ce domaine...

 Une chose est certaine que de procès en perspectives...



1) Selon une étude de la revue  médicale "The Lancet" : à chaque patient supplémentaire par infirmier une hausse de 7 % du risque de mortalité est à prendre en considération.


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