"La Vie Hospitalière"

vendredi 22 juillet 2016

Loi travail : "Ainsi font, font, font, les petites marionnettes...


Les sénateurs ont rejeté mardi la loi travail sans même l’examiner, revenu le lendemain à l’Assemblée nationale, Manuel Valls a usé pour une troisième fois de l'article 49 alinéa 3 de la Constitution (1) pour considérer ce texte comme adopté : "...ce texte est un texte de progrès pour notre économie..." a t 'il déclaré vers 16 heures 25 (sic) en quelque minutes le rideau s'est baissé  "ainsi font, font, font, les petites marionnettes"... il semble pourtant qu'il y a un abus de pouvoir institutionnel pour imposer une "loi" sans majorité ni recherche réel d'un dialogue dans la finalité.
L'article 49.3 a été utilisé 3 fois...c'est là l'amorce d'une nouvelle  réforme institutionnelle probablement dans laquelle effectivement nous faisons l'économie de l'ensemble des députés, voire même pourquoi pas des sénateurs, une loi pouvant être voté par un seul homme, quel progrès mais le dialogue est devenu un monologue bien probant quant à la représentativité des politiques face au peuple... triste constat.
Dans la réalité le gouvernement a fait un choix balayant les acquis des luttes passées, démontrant un autoritarisme  très particulier mais loin d'être étonnant compte tenu des orientations dictées par Bruxelles...et, puis nous avons le spectre du TAFTA qui est à l'horizon, et là il faudra bien des employés corvéables à merci...
Le progrès social semble être derrière nous, mais nous nous trompons peut être, si cette loi qui continue de mécontenter pourtant 71 % des Français est génératrice d'emplois ( selon un sondage Odoxa ), attendons...mais nous aurons très peu de patience, il y en a assez de toutes ces manipulations du pouvoir qui visent plus à faire profiter des intérêts particuliers que l'intérêt général, le temps sera pour nous probant...
Gageons que les décrets d’application seront rapides afin de mettre en œuvre cette loi qui devra pour nous être abrogée, car elle est une provocation pour ceux qui créent les richesses de ce pays par leur travail !
Les travailleurs ne s’y trompent pas, beaucoup font déjà l’expérience des accords compétitivité-emploi, dérogatoires au Code du travail qui avaient été adoptés  sous le gouvernement de Sarkozy (bonnets blancs, blancs bonnets...), ils se sont révélés être des outils de chantage patronal à l’emploi avec augmentation du temps de travail (2) et baisse des salaires !
Le 15 septembre nous nous retrouverons sur les pavés face à la répression policière du mouvement social,  qui est de plus en plus violente et dictée par le pouvoir en place qui cherche à s'affirmer profitant des moyens offerts par l'état d'urgence, mais l’intersyndicale (qui regroupe aussi les hospitaliers qui en ont assez de subir les malversations de la loi santé) n'en restera pas là d'autant que 55 % des Français sont favorables à une poursuite de la contestation, et pour nous l'abrogation pure et simple de cette loi travail apparaît être l'objectif de la rentrée.


1) Afin que nul l'ignore : "Le Premier ministre peut, après délibération du Conseil des ministres, engager la responsabilité du Gouvernement devant l'Assemblée nationale sur le vote d'un projet de loi de finances ou de financement de la sécurité sociale. Dans ce cas, ce projet est considéré comme adopté, sauf si une motion de censure, déposée dans les vingt-quatre heures qui suivent, est votée dans les conditions prévues à l'alinéa précédent. Le Premier ministre peut, en outre, recourir à cette procédure pour un autre projet ou une proposition de loi par session." (Article 49 alinea 3 de la Constitution de 1958).

1) Concernant les 35 heures, un rapport (non publié) de l'IGAS a précisé que la baisse du temps de travail (passé de 39 heures à 35 heures avaient permis la création de 350.000 emplois...au fait où sont les milliers d'emplois promis par le MEDEF, qui a pourtant profité de primes pour la cause ?...





 http://www.lemonde.fr/idees/article/2012/03/26/les-accords-competitivite-emploi-ou-la-fin-du-droit-du-travail_1674925_3232.html

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