"La Vie Hospitalière"

mardi 9 août 2016

Licenciement d'un représentant du personnel : Que vaut aujourd'hui l'inspection du travail face à l'autoritarisme gouvernemental ?


La ministre du travail Myriam El Khomri a validé ce lundi 8 août le licenciement d’un délégué syndical CGT d’Air France accusé d’être impliqué dans l’affaire dite de la « chemise arrachée ».
Le secrétaire général de la CGT, a estimé  « proprement scandaleux » que la ministre du Travail ait validé le licenciement d’un délégué du personnel d’Air France, y voyant une « attitude revancharde » du gouvernement après l'opposition des syndicats de salariés et d'étudiants contre la loi travail (CGT, FO, FSU, Solidaires, UNEF, UNL, FIDL).
"La Vie Hospitalière" rappelle que l'’Inspection du travail, avait refusé en janvier le licenciement pour faute lourde du représentant du personnel. La direction  d'Air France a  formé un recours auprès du Ministère du Travail. Nous avons là la preuve que le politique outrepasse l'entendable, et, méprise les droits  des travailleurs (1), comme nous l'avons vu avec cette loi travail imposée à l'aide de l'article 49 alinéa 3 de la Constitution de 1958.
Si les citoyens et citoyennes manifestent ce n'est pas pour le plaisir de fouler les pavés des rues (au risque de prendre des mauvais coups...), c'est que tout simplement la coupe est pleine, et, que nous allons droit vers une révolte du monde du travail contre une forme d'exploitation de la masse salariale de plus en plus légitimisée par des textes dits de lois, certes, mais de plus en plus scélérats !
Voilà par qui le peuple est représenté, et, il n'y a qu'à se pencher sur le monde de la santé pour voir aussi combien il est touché par des mesures qui visent à privilégier la rentabilité du service public hospitalier dont des pans entiers tombent entre les mains de profiteurs, la loi santé est là avec ses orientations insidieuses, ses fermetures de services, ses restructurations - facilitées  par les regroupements hospitaliers (GHT) imposés par la loi santé -  (sans parler des ventes du patrimoine public à des affairistes du monde immobilier notamment), la honte est bien là, on est bien loin de l'hôpital-hospice qui il y a encore quelque années venait au secours des plus déshérités, aujourd'hui c'est le grand n'importe quoi dicté par la transformation de l'hôpital public en établissement de santé (depuis la loi HPST notamment) avec des impératifs budgétaires très éloignés de l'intérêt général...
Quand l'on voit cette déchéance (plus ou moins programmée de notre système social et de la protection même de nos droits) on est effectivement en droit de se poser bien des questions... et quand une ministre casse la décision de l'inspection du travail, alors on ne peut qu'admettre que les preuves de la vilenie de certains représentants du gouvernement sont bien omniprésentes.
Pour ne pas conclure. 
PG

1) Pire : l'Inspection du Travail voit ses décisions remises en cause, alors où l'employé peut -il faire respecter ses droits ?

Aucun commentaire: