"La Vie Hospitalière"

jeudi 27 décembre 2018

Hommage à Lucienne VANCLOOSTER












Une militante syndicale exemplaire nous a quitté.



(L'article sera publié dès que nous aurons les résultats du jugement )


















...

dimanche 23 décembre 2018

Le Smur de l’hôpital de Meaux partiellement fermé pour Noël...


Le Smur du site Saint Faron du GHEF  devrait fonctionner en effectif réduit de moitié pour Noël. 
(Photo Santé Solidaires - La Vie Hospitalière)


Une situation inquiétante alors que les prises en charge sont accrues pendant cette période.
Le service mobile d’urgence et de réanimation (Smur) de l’hôpital de Meaux fonctionne au ralenti aujourd’hui après la fermeture de l’une des deux équipes de l’unité. Seule une équipe du Smur devrait également assurer la prise en charge des patients les 24, 25 et 27 décembre, et donc pour les fêtes de Noël. Cela fait suite à la mise en arrêt maladie d’un médecin du service.
Une fermeture inquiétante puisque les fêtes de fin d’année constituent une période de grande activité dans les hôpitaux à cause du manque de médecins traitants disponibles. 
Retards de soins
Le secteur a été réorganisé pour permettre le maintien de l’activité et rediriger les patients vers les Smur de Melun ou de Marne-la-Vallée mais pourrait entraîner des retards de soins.
Un problème, d’autant plus que l’hôpital de Meaux est le seul centre référent de Seine-et-Marne pour la prise en charge des troubles neuro-vasculaires, comme les AVC.
Une situation dénoncée par l’Association des médecins urgentistes de France (AMUF) :
"Cette fermeture entraîne un préjudice et une vraie mise en danger de la population et de la vie des patients. Une réorganisation entraîne une perte de temps et une perte de chances. Plus vite le patient est pris en charge par le Smur et médicalisé, plus vite il peut récupérer."
Ce n’est pas la première fois que le service se retrouve en difficulté. Le Smur avait été fermé pendant 36 heures les 12 et 13 mai 2018 pour pallier au sous-effectif des urgences de l’hôpital.
(Source : actu.fr)


samedi 22 décembre 2018

Une pénurie du sang inquiétante en Île-de-France

Il y a une vraie pénurie dans toute l'Île-de-France ces deux dernières années par rapport aux deux précédentes.
Nous sommes tous susceptibles un jour d’avoir besoin du sang d’un autre, et à l'approche des fêtes de fin d'année bien des besoins en sang peuvent se retrouver insatisfaits.




Pourtant la solidarité ce n'est pas un vain mot. Il faut donner son sang car il peut sauver des vies et c'est bien là le plus important à nos yeux.

Olivier Dussopt a réuni les organisations syndicales représentatives et les représentants des employeurs publics sur l’impact des mesures d’urgence économiques et sociales dans la fonction publique



Olivier Dussopt, secrétaire d’État auprès du ministre de l’Action et des Comptes publics, a réuni ce jour les organisations syndicales représentatives et les représentants des employeurs publics sur l’impact des mesures d’urgence économiques et sociales dans la fonction publique. 
Trois des quatre mesures prévues par le projet de loi portant mesures d’urgence économiques et sociales, présenté mercredi en Conseil des ministres et actuellement débattu au Parlement, bénéficient aux agents publics ou anciens agents publics : 

- L’exonération sociale et fiscale des heures supplémentaires à partir du 1er janvier 2019 : environ 1,5 millions d’agents publics, fonctionnaires et contractuels, sont concernés (700.000 pour l’État, 570.000 pour le versant territorial et 220.000 pour le versant hospitalier). 
Pour un célibataire sans enfant à charge dont les revenus d’activité sont les seuls revenus, le gain lié à l’application de cette mesure pourra représenter jusqu’à plusieurs centaines d’euros par an : 471 euros pour un surveillant pénitentiaire brigadier au 6 ème échelon, 711 euros pour un professeur certifié de classe normale au 7ème échelon, 766 euros pour un infirmier anesthésiste au 6ème échelon. 

- La revalorisation de la prime d’activité et l’élargissement de son champ d’application, de manière à ce qu’elle bénéficie à un plus grand nombre de personnes aux revenus modestes : plus de 600.000 agents publics, fonctionnaires et contractuels, devraient en bénéficier contre 410.000 aujourd’hui, soit une augmentation de 50% du nombre de bénéficiaires. Cette prestation sociale est versée, sous conditions de ressources, par les CAF et la MSA. 

- Enfin, les agents publics retraités pourront bénéficier de la mesure d’annulation de la hausse de la CSG à compter du 1er janvier 2019 dès lors que leur revenu fiscal de référence est inférieur à 22.580 euros (34.636 euros pour un couple) soit un revenu correspondant à une pension de 2.000 euros pour un retraité célibataire et sans autre revenu. 


Ces différentes mesures poursuivent un objectif de justice sociale et permettront de soutenir dès le début de l’année 2019 le pouvoir d’achat des agents et anciens agents publics. Elles s’ajoutent aux mesures issues du rendez-vous salarial 2018 (reprise du déploiement de PPCR, revalorisation de la monétisation des jours épargnés sur les CET et abaissement du plafond de 20 jours à 15 jours, revalorisation des frais de mission et de l’indemnité kilométrique, versement de la GIPA), lesquelles s’appliqueront également dès le début 2019 et représentent un investissement d’environ un milliard d’euros.

Communiqué des organisations syndicales de la fonction publique CGC, CFTC, CFDT, CGT, FA, FO, FSU, SOLIDAIRES et UNSA


Le gouvernement n’a pas pris la mesure du malaise qui s’exprime dans la Fonction publique et des difficultés en termes de pouvoir d’achat.  

Les annonces faites ce matin ne répondent pas aux attentes de toutes et tous les agents de la Fonction publique. 

Les organisations syndicales CGC, CFTC, CFDT, CGT, FA, FO, FSU, Solidaires, UNSA ont solennellement demandé au gouvernement des mesures urgentes et générales. 

Devant l’absence de réponse de sa part,  elles décideront des moyens nécessaires pour peser afin d’être entendues. 


Les Lilas le 21 décembre 2018 

vendredi 21 décembre 2018

De bons résultats pour l'Union syndicale Solidaires

l’Union syndicale Solidaires est représentée dans les trois versants de la fonction publique !

Au Conseil Supérieur de la Fonction Publique de l’Etat, avec 7,6 % des voix, Solidaires perd un
siège mais en conserve un.


Au Conseil Supérieur de la Fonction Publique Hospitalière, avec 8,4 % des voix, Solidaires
conserve ses deux sièges.


Au Conseil Supérieur de la Fonction Publique Territoriale, avec 4% des voix, Solidaires obtient
pour la première fois un siège.


L'Union syndicale Solidaires a donc désormais et enfn une présence dans les 3 versants de la Fonction Publique.
Une première !


Sur l’ensemble de la Fonction Publique, l'Union syndicale Solidaires conserve ses deux sièges au Conseil Commun de la Fonction Publique (6,4% de représentativité globale).


Dans un contexte de remise en cause profonde de la fonction publique et des services publics,
fondé sur un moins disant libéral qui détruit les solidarités, et fragilise les plus précaires,  l"Union syndicale Solidaires est porteuse d’un projet syndical qui redonne son sens aux missions pour plus de cohésion sociale et de redistribution des richesses, et offre un autre avenir aux agents publics.
L’année 2019 nous attend. Elle est annonciatrice de très nombreuses attaques :



Projet de loi fonction publique source de précarité, régression pour les agents publics, suite d’Action Publique 2022 (1) et des chantiers de transformation publique avec notamment externalisations
et suppressions de missions, auxquels s’ajoutent suppressions massives d’emplois publics,
coupes budgétaires drastiques, réforme des retraites, précarité généralisée ...
Le syndicalisme de terrain, de proximité et de lutte est notre point d’ancrage.
Solidaires n’attendra pas. Solidaires se battra chaque fois que les droits de toutes et tous seront
attaqués.


Toutes et tous ensemble SOLIDAIRES pour une autre société, pour les solidarités, agents
publics, fonctionnaires et contractuels, avec tous les salariés, les retraités, les chômeurs, les précaires, les sans-droit !



1) "La Vie Hospitalière" possède un dossier très complet sur le programme Action publique 2022, nous aurons l'occasion d'y revenir.

(Texte issu d'un communiqué et modifié par "La Vie Hospitalière" pour plus de compréhension.)

mardi 18 décembre 2018

L'association "Les PoOlettes" milite en faveur du don d'organes


C’est quoi « Les PoOlettes »?...

C’est une explosion de nanas aux grands Cœurs qui ont décidé de s’armer de rires, de musique, de passions et de rêves pour sensibiliser la population au Don d’Organes. Mais les PoOlettes, c’est avant tout une grande « Famille ».
Crée en mars 2009, l’association Les PoOlettes a élu domicile à Fénétrange, petit village de Moselle calme et charismatique. Afin de dédramatiser le sujet et réveiller les consciences, les PoOlettes parlent du don à travers l’organisation de manifestations festives et culturelles ainsi que le montage de projets artistiques. 
« Parce qu’en parler, c’est agir ! ».
Les PoOlettes voyagent et sèment leurs plumes un peu partout avec comme bagage : un stand informatif avec prospectus et cartes de donneur, des compilations (premier et 3ème projets artistiques), une exposition itinérante (deuxième projet artistique) des t-shirts, des écocups et un joli témoignage.
Les poOlettes c’est une grande aventure humaine où les merveilleuses rencontres s’additionnent et restent gravées dans les mémoires, où les défis se lancent, où les rêves se réalisent !



Les Poolettes regroupent effectivement comme elles l'écrivent si bien des femmes au grand coeur et c'est important dans ce monde où le chacun pour soi est plus que souvent de mise...
Le don d'organes permet de sauver des vies n'est-ce pas là une des plus belles choses que de permettre à ceux qui ont un besoin vital d'un organe ou d'organes de pouvoir en bénéficier et ainsi d'être sauvé ? 
Dans ces actions n'oublions pas les équipes médicales, les chirurgiens, les soignants et tous ceux qui de près ou de loin participent à ces opérations... 

jeudi 22 novembre 2018

Touche pas à mon Hôpital !



300 postes et la plupart des services hospitaliers de l'Hôpital de Beaumont-Sur-Oise, avec ses annexes de Méru et Saint-Martin du Tertre, vont être supprimés ! 
On peut encore empêcher cette honte en montrant notre attachement à cet établissement de service public dont la qualité et la proximité ont sauvé tant de vies.



Le Directeur Général du Groupe hospitalier Nord Val d'Oise, Monsieur  Alexandre Aubert, vient d'annoncer la fermeture prochaine de la quasi totalité des services de l'Hôpital de Beaumont : pédiatrie, urgences pédiatriques, réanimation, néo-natalogie, SRPR, service de suite d'hémato-oncologie, et plusieurs lits de médecine. 
Et, la suppression de 300 postes !


Faudra-t-il aller jusqu'à Pontoise au risque d'accoucher dans la voiture ? Faudra-t-il abandonner nos proches à leur solitude ou à leur angoisse parce que l'on ne peut effectuer les dizaines de kilomètres qui nous en sépareront désormais si le regroupement se fait sur Pontoise ? 
Et dans quelles conditions seront soignés nos proches s'ils doivent s'entasser dans les services déjà saturés et sous-dotés en effectifs de l'Hôpital de Pontoise ?

Signez sans plus attendre la pétition

jeudi 8 novembre 2018

Journée mondiale contre le cancer du pancréas



World Pancreatic Cancer Day. On Thursday, November 15, 2018, communities around the world united to raise global awareness of pancreatic cancer. Join us to Demand Better in the fight against the world's toughest cancer on November 21, 2019.


En France cette journée mondiale n'est pas encore de mise, on peut se demander quelle en est la raison ? (Volontairement nous avons laissé ce texte en anglais)...
Quatrième cause de mortalité en France, le cancer du pancréas tue 300.000 

personnes par an. Et, hélas, il augmente d'année en année.
Les chances de survie sont de 1 à 5 %...
Le dépistage précoce est donc pour nous le seul moyen de sauver des vies quand il n'est pas trop tard...

"La Vie Hospitalière" intervient auprès du Ministère de la Santé  pour faire avancer une véritable prise en considération et la mise en place de moyens de dépistage contre  ce cancer redoutable.

jeudi 1 novembre 2018

La lutte continue à la maternité du Blanc




Police partout, soignant(e)s nulle part, malades abandonné(e)s.



Du jamais vu en région Centre-Val de Loire, un hôpital, Châteauroux, en état de siège.



C’est dans un hôpital occupé et bouclé par la police nationale, les vigiles et une compagnie de CRS que les habitant(e)s du Blanc, leurs élu(e)s pour la plupart démissionnaires de leur fonction élective en protestation, les syndicats : CGT, FO et Solidaires-SUD ont tenté de faire entendre la voix unanime de la population, celle de la raison, contre l’arbitraire des marchands de santé. Peine perdue.

Porche d’accès à la grande cour de l’hôpital bloqué par un camion, les ambulances ont été refoulées au nom de la sécurité…pas celle des malades..., celle des fossoyeurs de services publics du Conseil de surveillance.

Maire de Châteauroux en tête, ces sinistres sbires ont voté la fermeture de la maternité du Blanc par 10 voix pour et 4 contre. Qu’on crève à 60 km de leurs pénates leur importe peu, jusqu’au jour où "leur" hôpital passera à son tour à la moulinette des tueurs de l’ARS. Car l’hôpital de Châteauroux est lui aussi en grande difficulté.

La fermeture imposée par l’ARS après un simulacre de consultation et d’enquête était redoutée par toutes et tous.

Les manifestations massives, la démission des élu(e)s, l’engagement des organisations syndicales et de certaines organisations politiques, rien n’y a fait. L’Attila de l’ARS a imposé sa loi. La seule qui vaille, la terre brûlée dans les territoires ruraux et les petites villes du Centre. Depuis l’arrivée de cette directrice à l’ARS les fermetures de maternités ont flambé. Châteaudun, Pithiviers, Amboise, Le Blanc, et de grandes menaces sur Vierzon en lutte depuis des mois.

On imagine que sa prime annuelle doit être à la hauteur de ce massacre phénoménal. Les ministres adorent la servilité de la haute fonction publique. Car comment expliquer un tel acharnement contre des territoires entiers. A moins qu’une certaine perversité …?

Dans la région Centre-Val de Loire, région de France la plus touchée par les déserts médicaux, cette obsession maniaque de fermeture des maternités en devient sinistre autant qu’effrayante.

De plus quand c’est au nom de la sécurité des mamans et des bébés qu’on les jette sur les routes sans état d’âme, on se dit que le monde des marchands de santé est vraiment un monde de salauds sans scrupules. (1)

Même un des députés de la bande d’En Marche, égaré dans cette manifestation, ne trouvait plus ses mots pour tenter de justifier l’injustifiable, la rentabilité poussée à son extrême au mépris de la population.

Car c’est bien le mépris qui anime Jupiter et la haute bourgeoisie qu’il incarne avec tant de talent. Mépris des pauvres, des ploucs, des précaires, des salarié(e)s, des petits agriculteurs, des sans-grade, des retraité(e)s comme cela transpire dans chacune de ses paroles pleines de haine de classe. Son ego démesuré de roitelet de pacotille est son principal carburant. Servir la bourgeoisie qui l’a couronné, se servir et pour cela faire le sale travail. Beau programme.

Il faut sortir de cette spirale de la mort, mort des territoires, mort de la santé publique, mort de l’offre de soins, mort des services publics. L’intolérable le dispute à l’insupportable. (1)

Partout se multiplient les luttes des hospitaliers, de la population et des élu(e)s contre cette politique mortifère. Mais chacune de ces luttes reste isolée. Des manifestations ont lieu partout mais jamais le même jour, ni au même endroit.
Pourtant l’objectif est largement partagé par toutes et tous : défendre les services publics et le service au public, la proximité de l’offre de soins et l’accès à des soins de qualité pour tous et toutes. (1)


Maternités, chirurgies, urgences dans les hôpitaux mais aussi médecine de ville à sortir d’urgence de l’abattage des consultations à la chaine, du paiement à l’acte et des dépassements d’honoraires, l’offre de soins mérite qu’on la défende toutes et tous ensemble dans un vaste mouvement coordonné de l’ensemble des forces vives de la population. Assez du chacun dans son coin ! Vive le toutes et tous ensemble !


LA VIE, NOTRE VIE, AVANT LEURS PROFITS !





(communiqué de l'Intersyndicale)






1) Modifications effectuées par "La Vie Hospitalière" (soulignés, caractères mis en rouge...).


Nous avons affaire à des pillards des services publics, la marchandisation de la Santé est une très bonne affaire pour tous ces individus. Partout ce sont les mêmes méthodes, on supprime des lits, des services entraînant des difficultés dans les hôpitaux, voire des pertes de personnels, avec des conditions de travail ensuite qui dépassent toute humanité, ce qui est un comble pour tout ce qui touche le secteur de la santé.
Les lits des EPHAD sont petit à petit et de manière insidieuse déplacés afin de laisser vacants des bâtiments qui seront vendus ensuite à des affairistes... que de commissions d'enquêtes devraient être faites afin de faire la lumière sur biens des spoliations, des dérives qui font qu'en définitive le patrimoine public tombe entre les mains (sales) de ceux et celles qui profitent des atteintes portées à notre système de Santé.
Pour ne pas conclure...

lundi 22 octobre 2018

Amiante : Le CHRU de Besançon condamné en appel !

Le 18 octobre la Cour d’appel a confirmées :
 
1)     La culpabilité  du CHRU de Besançon qui a « laissé sciemment travailler » 49 de ses agents dans des zones amiantées .

2)    Sa condamnation à une amende de 40.000 euros, avec sursis, pour mise en danger d’autrui.

 
Tous les agents engagés dans la procédure ont été reconnus en tant que victimes et le jugement rendu a été élargi à tous les agents exposés.
 La constitution de partie civile du CHSCT a été reconnue.
On doit cette victoire à la persévérance de tous les acteurs de ce dossier (agents, syndicats, CHSCT, avocat(e)s).

La condamnation d’un établissement public de santé pour mise en danger de la vie d’autrui est une Première !
 
Ce jugement fera jurisprudence !

Il y aurait du « Panache » dans cet établissement à ne pas se pourvoir en cassation  et d’indemniser les agents exposés et les parties civiles pour se consacrer aux sujets importants d’aujourd’hui, dont prioritairement le financement du désamiantage restant à, réaliser dans l’établissement.

Des procédures au Tribunal Administratif sont en cours pour demander réparation du préjudice moral subit, pour les agents qui se sont constitués partie civile…

 

(article revu et corrigé d’après un communiqué intersyndical)

vendredi 12 octobre 2018

La ministre vous répondra en direct le 17 octobre



RÉFORME DU SYSTÈME DE SANTÉ :
Posez vos questions à Agnès Buzyn
Au cours d’un "Live chat" organisé sur lequotidiendumedecin.fr
Agnès Buzyn, ministre de la Santé,
répondra en direct à vos questions
le mercredi 17 octobre à 16h30

samedi 6 octobre 2018

5 mois après le décès de Pauline, l'hommage à une interne de Poitiers « symbole de courage et de détermination »


Pauline Cahier est décédée à 29 ans, le 26 avril 2018, alors qu’elle poursuivait ses études de médecine. La faculté de Poitiers lui a rendu hommage, jeudi 4 octobre, en donnant son nom à la promotion 2018 des internes de médecine générale.
Le parcours de cette jeune femme, à la personnalité hors du commun, est « édifiant », selon le terme employé par le Pr Philippe Binder, directeur du département de médecine générale de la faculté de Poitiers, à l’origine de cette initiative.
« Ce n’est pas sa mort qui lui a valu cette distinction mais les valeurs qu’elle a porté très haut dans sa trop courte vie », confie le médecin au « Quotidien ». Atteinte d’un chondrosarcome de la mâchoire inférieure dès l’âge de 15 ans, Pauline a entrepris des études de médecine, par vocation. Elle a franchi les obstacles malgré les traitements, les interventions, et les conséquences de sa maladie à l'origine d'une déformation de sa lèvre supérieure. À la fin de sa quatrième année, la tumeur se réveille. Des métastases envahissent le pancréas et le foie. Pauline se sait condamnée.
Pendant la moitié de sa vie, la jeune femme s’est battue contre la maladie, sans jamais se plaindre ni rien laisser paraître. Bien au contraire, elle a fait preuve d’une empathie sans faille à l’égard de ceux qu’elle a côtoyés et des patients qu’elle a soignés.
Des valeurs à la base de l'exercice de la médecine
« Sa passion, c’était soigner les autres », raconte le Pr Binder, qui a retracé le parcours de la jeune femme à travers les témoignages de ses proches et de ses maîtres de stage.
Ce sont ces valeurs, à la base de l’exercice de la médecine, qu’il a souhaité distinguer en honorant la mémoire de Pauline. « Sa courte vie est une incroyable leçon de vie, un symbole de courage et de détermination sans faille, accomplie dans la joie et l’attention aux autres avec sa mort en face, sans faiblir », écrit le professeur dans un texte distribué jeudi dernier à la centaine d’internes en médecine générale et que « le Quotidien » reproduit dans son intégralité.


Source : "Le Quotidien du Médecin"

mercredi 3 octobre 2018

Retraité(e)s : tous et toutes dans la rue le 9 octobre !



Le gouvernement vient de décider : les retraites ne seront revalorisées que de 0,3 % en 2019 et 2020 alors que les prix ont déjà augmenté de 2,3 % de juillet 2017 à juillet 2018 !

Il décide unilatéralement de ne plus s'appuyer sur l'inflation mais sur les prévisions de croissance. Ce sont les prémices d'un changement de système en un régime par points.
C'est une nouvelle amputation du pouvoir d'achat des retraités après la baisse de la pension de 1,7 % avec l'augmentation de la CSG.
Concrètement, pour une retraite brute de 1.500 euros, l'augmentation de la CSG a réduit la retraite de 25,50 euros par mois. Avec une hausse des prix de 1,7 % et une majoration des pensions seulement de 0,3 %, ce retraité ou cette retraitée perd en plus 21 euros par mois (soit plus de 250 euros par mois). Et cela après des années de revalorisation dérisoire des retraites !
Les salarié(e)s comme les retraité(e)s subissent une réduction de leurs droits et rémunérations. Tenter d'opposer les salarié(e)s aux retraité(e)s, les sans emploi à ceux qui ont un emploi, les plus jeunes aux plus âgé(e)s, le public au privé, les précaires de plus en plus nombreux aux CDI, ne peut masquer que les bénéfices du CAC 40 battent des records, que l'ISF est supprimé... Une petite minorité est de plus en plus riche aux dépens des retraité(e)s, des salarié(e)s, comme du reste de la population. Ce gouvernement a même le cynisme d'annoncer un « plan pauvreté » alors que sa politique conduit à accroitre fortement leur nombre : une partie des personnes âgées est en voie de paupérisation.

Actifs, retraités, nous avons les mêmes intérêts !
Ce qui est en jeu c'est le droit de vivre de sa retraite.
Depuis des années le pouvoir d'achat des retraité(e)s diminue : 
Désindexation des pensions sur les salaires, baisse de l'APL, taxation via la CSG, la CASA, la CRDS, suppression de la demi part fiscale pour les veuves, imposition des 10 % de majoration de pension pour avoir élevé 3 enfants. Sans compter le coût des mutuelles, des hébergements en EHPAD, le recul des services publics : hôpitaux, transports, énergie...
Mais nous sommes aussi inquiets pour l'avenir :
Aujourd'hui, après toutes les réformes ayant déjà réduit les droits à la retraite, le gouvernement entend instaurer un système universel de retraites par points. Mais qui décidera de la valeur du point lors de son achat durant l'activité et au moment du calcul de la retraite ?
C'est le gouvernement, en fonction de la situation économique et du déficit budgétaire. Autrement dit le prix du point acheté en travaillant ne donne aucune garantie sur sa valeur au moment de la retraite !
Le régime universel, c'est la disparition de tous les régimes de retraite existants et l'alignement des droits vers le bas. Cela fragiliserait le principe du système de la retraite par répartition : les personnes cotisent durant leur vie professionnelle, ce qui leur ouvre des droits à pension. Le régime universel individualisé et par points, poussera au développement d'une retraite complémentaire par capitalisation répondant en cela aux appétits des assureurs !
Cette réforme menace tous les mécanismes de solidarité. Que deviennent, par exemple, les majorations de trimestres pour avoir élevé un enfant ? Il s'agit là de droits non liés à des « euros cotisés ».
Désormais, la pension de chacune et de chacun dépendra, de fait, de l'arbitraire gouvernemental, aujourd'hui, des exigences des actionnaires.
Elle menace aussi les pensions de réversion. Le gouvernement, après avoir envisagé de les supprimer, parle maintenant d'harmoniser les droits en introduisant en particulier des conditions de ressource qui n'existent ni dans la fonction publique ni dans les régimes complémentaires, etc.
Supprimant ou réduisant le montant des réversions.
Il dit également qu'il ne touchera pas aux réversions en cours. Ces propos démontrent qu'il entend remettre en cause les futures réversions.
Tout le monde est concerné par cette réforme en premier lieu la grande majorité des actuels retraités.
En effet, un retraité perçoit sa propre pension. La pension de réversion susceptible de s'y ajouter, plus tard après la réforme, serait calculée selon les nouvelles normes.
Sur ces questions comme sur tant d'autres le gouvernement entend remplacer des droits par des aides sociales aléatoires. Ce que nos ainés ont conquis est en jeu.
Retraités, nous vous appelons à défendre ces conquêtes à commencer par la sécurité sociale bâtie sur des cotisations et non sur l'impôt.
Pour défendre nos droits, l'UCR-CGT, l'UCR-FO, UNIRS-Solidaires (dont les syndicats SUD font partie) et la Fédération LSR vous appellent à manifester le 9 octobre au côté des salariés, fonctionnaires, chômeurs, jeunes, dans l'unité à l'appel de la CGT, de FO, de Solidaires, de l'UNEF, de l'UNL et de la FIDL pour exiger le maintien de tous les régimes de retraite avec leurs droits actuels.
- Non à la retraite en points !
- Revalorisation des retraites et indexation sur les salaires !
- Rétablissement 1⁄2 part pour les veuves et retour à l'exonération de la majoration familiale !
- Pour la défense et le développement des services publics !
- Pour la défense de notre Sécurité sociale !
- Pour de véritables moyens humains et financiers pour les EHPAD !
Tout ceci est possible par un autre partage des richesses et la fin de leur accaparement par une minorité.
Tous solidaires le 9 octobre !


mardi 2 octobre 2018

Manifestation nationale unitaire interprofessionnelle à Paris le 9 octobre



Ensemble à la conquête d'un autre avenir !


Journée de grève nationale interprofessionnelle pour le partage des richesses et contre la politique de casse sociale du gouvernement. 
De ce gouvernement au service des plus riches, qui détricote peu à peu l'ensemble des droits sociaux collectifs :

- Favorisant les patrons d'entreprises et les actionnaires !
- Cassant la sécurité sociale !
- Organisant la refonte et la minoration des aides sociales !
- Tentant de supprimer la fonction publique et les services publics !

Tout cela en faisant croire que ce qui est bon pour les patrons serait bon pour les salarié(e)s et la population, et que pour travailler il suffit de traverser la rue ! 
En réalité, cette politique brise les solidarités, laisse une partie croissante de la population dans la précarité, tout en continuant d'accompagner la fuite en avant qui détruit notre environnement et renforce les catastrophes climatiques.

De la poudre aux yeux !

Tandis qu'une nouvelle loi (PACTE) qui contient privatisations et droits supplémentaires pour les entreprises  se profile - et évidemment pas pour les salarié(e)s - le gouvernement veut nous faire croire qu'il lutte contre la misère par un plan pauvreté.
Le « plan misère », comme on devrait en réalité l'appeler, c'est : 2 milliards d'euros par an pendant 4 ans pour 8 millions de personnes considérées comme pauvres en France, quand la disparition de l'impôt sur la fortune fait économiser 3 milliards par an aux 300.000 plus riches…
Et pour le plan santé : quasiment rien pour l'hôpital public ou pour les infirmier(e)s, la majorité va à la médecine libérale, dans la logique de la marchandisation de l'accès aux soins.

Et, l'augmentation du pouvoir d'achat ?

On nous parle d'augmentation du pouvoir d'achat par la suppression de la taxe d'habitation, ou la défiscalisation des heures supplémentaires. Mais cette manière de « donner » du pouvoir d'achat sans augmenter les salaires, les revenus et les pensions a des conséquences :

- Supprimer la taxe d'habitation ce sera moins de moyens pour les services publics au niveau local, alors qu'ils bénéficient à tous et toutes.
- Les heures supplémentaires bénéficient à ceux qui peuvent en faire (pas dans tous les secteurs et pas les femmes avec leur double journée !).

Et gare à ceux et celles au chômage ! 

La réforme de l'assurance chômage s'annonce comme une volonté de fliquer et de culpabiliser les personnes sans emplois, légitimant une baisse des droits. La mise en place d'un revenu « universel » d'activité, sera conditionné par l'acceptation de n'importe quel travail pour les personnes en difficulté !
Et pourtant les richesses existent !

D'autres politiques sont possibles et peuvent être financées ! 
Les profits des grandes entreprises bénéficient toujours plus aux actionnaires (56 milliards distribués, +12 % en 2016) la fraude fiscale des plus riches et des grands groupes augmente (actuellement 80 à 100 milliards d'euros par an). Mais le gouvernement préfère baisser les APL, faire stagner ou reculer les minimas sociaux, les salaires des fonctionnaires et les retraites... bref, taper encore et toujours sur les mêmes.

Pour l'Union syndicale Solidaires réduire la pauvreté, c'est avant tout :

- Augmenter les salaires et partager le travail pour que toutes et tous y aient accès
- Un SMIC à 1.700 euros net et la hausse immédiate de tous les salaires de 400 euros mensuel.
- L'augmentation des minimas sociaux et des pensions !
- Développer les services publics, l'hôpital public, l'éducation, la culture...

Le 9 octobre en grève et en manifestation discutons ensemble pour tracer collectivement des perspectives de luttes !



vendredi 28 septembre 2018

Préjudice médical : que faire en cas d'accident médical, d'infection nosocomiale, d'effet indésirable d'un médicament ?



Les résultats de l'étude pharmaco-épidémiologique menée par l'Assurance maladie sur 250.000 femmes exposées à l'acétate de cyprotérone (médicament ANDROCUR et génériques) indiquent que le risque de tumeur (méningiome) peut être multiplié. Plus généralement face à un préjudice médical (dommage corporel, moral ou matériel résultant d'un acte médical ou chirurgical), que faire ?

Si vous avez subi un préjudice médical, vous pouvez :
- Saisir la commission des usagers qui veille à faire respecter les droits des usagers et à faciliter leurs démarches.
- Saisir la commission de conciliation et d'indemnisation des accidents médicaux (CCI) pour tout accident médical ou infection nosocomiale notamment
- Saisir le tribunal administratif (si les actes concernés sont en lien avec un établissement public) ou le tribunal d'instance ou de grande instance (si l'établissement concerné dépend du secteur privé) sachant qu'il est possible de saisir le tribunal correctionnel en cas de faute grave (blessures ou décès du patient).
- Mener une action de groupe à l'encontre d'un produit de santé (médicament, produit cosmétique, dispositif médical...) dès lors que plusieurs personnes ont subi un préjudice similaire, la procédure étant alors menée par une association d'usagers du système de santé.
En matière de contamination liée à une transfusion sanguine (HIV, hépatite B...), la demande d'indemnisation passe par l'Office national d'indemnisation des accidents médicaux, des affections iatrogènes et des infections nosocomiales (Oniam).
Si vous avez avez été affecté par un préjudice lié à un vaccin , il existe, pour les vaccinations obligatoires, une procédure d'indemnisation particulière par le biais de l'Oniam.
Enfin, il existe aussi des dispositifs spécifiques en cas de préjudice lié à certains médicaments ou produits (MEDIATOR, DEPAKINE, prothèses mammaires PIP).

Rappel :
Suite à la prise notamment d'un médicament, vous avez la possibilité de signaler sur Signalement santé tout effet indésirable sur votre état de santé (même si ces effets sont mentionnés dans la notice du médicament ou s'ils résultent d'une erreur de votre part).


(Source gouvernementale)

lundi 24 septembre 2018

Plan Santé : on prend les mêmes et on recommence


Pour Emmanuel Macron, qui se prévaut de son long compagnonnage avec les médecins, la Santé, ce sont eux et uniquement eux… Fidèle à sa modestie habituelle, le président de la République entend « retrouver l’esprit qui a prévalu à la construction de notre système de santé » rien de moins ! Un petit décryptage apparaît nécessaire...
SELON CERTAINS, LES HOSPITALIERS SERAIENT MAL ORGANISÉS ?
Pourtant, le ton est donné rapidement, comme à l’accoutumée, c’est toujours mieux chez nos voisins : « ce n’est pas un problème de sous financement mais un problème d’organisation ». Faut dire qu’il en sait long sur le quotidien des  personnels  des soins ! …
Voilà qui augure mal du changement de paradigme !
Ainsi, le « Plan Santé », annoncé à grand renfort de communication comme une véritable révolution mettant les patients au cœur du dispositif n’est purement et simplement qu’une simple accentuation du dogme technocratique et libéral désormais applicable à notre système de santé.
Ainsi, en guise de Big Bang du financement depuis longtemps promis par Agnès Buzyn, il faudrait  se contenter, en 2019,  d’une aumône de 400 millions d’euros dont on ne peut que conclure, que ceci servira à financer la nouvelle vague d’incitation destinée à cajoler la médecine libérale.
Et LE PARCOURS DE SOINS dans tout ceci ?
Le parcours de soins, remède annoncé aux désastres induits par la tarification à l’activité, dénoncée par la ministre comme responsable de tous les maux des hôpitaux , s’avère être une véritable aubaine pour les professionnels de la médecine libérale qui bénéficieront d’incitations financières :
- Pour se regrouper en Communautés Professionnelles Territoriales de Santé (CPTS) avec les « assistants, des administratifs qui effectueront des actes simples », financés par la Sécurité Sociale. Ceux-ci, recrutés en grand nombre permettront aux médecins d’effectuer encore et toujours plus d’actes rémunérateurs quand il faudrait des centres de santé, avec des médecins salariés…
 La permanence des soins, visant à désengorger les Urgences, des soins non programmés qui ne sont pas des urgences vitales, jusqu’à 20 heures sera confiée à ces CPTS voire même jusqu’à  22 heures si l’incitation financière est encore plus attractive.
- Pour s’installer dans les déserts médicaux et/ou partager leurs activités entre le secteur public et le secteur privé, la première permettant largement d’alimenter la seconde.
Le parcours de soins, modèle plan santé 2022, appliqué à l’Hôpital public s’apparente plus à une forfaitisation des tarifs faméliques de la T2A. L’implication des usagers sera « moteur de l’excellence », des indicateurs de qualité (vendus comme gages de l’efficience des soins dispensés) permettront de réduire encore les financements des uns au bénéfice des autres.
UN POGNON DINGUE ?
Aucune évocation d’un effacement indispensable de la dette des hôpitaux qui ne cesse de produire des plans de retour à l’équilibre toujours plus absurdes.
Ainsi donc, pour l’Hôpital Public, qui doit sacrifier 960 millions d’euros sur sa masse salariale en 2018, il y a rien. Mais la ministre avait déjà annoncé sur France Inter à nos collègues de la Psychiatrie qu’ils travaillent surtout mal, alors pas besoin de moyens. « La psychiatrie n’a pas besoin de plus de moyens mais de plus de médecins, elle doit améliorer ses bonnes pratiques ».
Les professionnels de santé, dans le public comme dans le privé, sont exsangues, mais ils devront donc se contenter de continuer avec les suppressions de postes, leur situation d’astreinte permanente et cette souffrance au travail, se traduisant par un nombre sans précédent de suicides, qui manifestement n’inquiète personne au gouvernement. Cerise sur ce triste gâteau, les IDE devront payer pour travailler avec un Ordre dont personne ne veut.
REPRENONS LE CONTRÔLE DÉMOCRATIQUE ET ORGANISONS LE SYSTÈME PUBLIC DE SANTÉ !
Pour la Fédération SUD Santé Sociaux, il est urgent de réellement renverser la table et définir les moyens et l’organisation du système public de santé de manière démocratique avec les professionnels de santé, de tous statuts, et les usagers. Pour ce faire, il faut sortir la protection sociale des griffes de la finance assurantielle, et remettre la Sécurité Sociale au centre de notre projet de société, avec un retour à son financement et à son fonctionnement historique, qui a déjà fait ses preuves.
 (D'après un communiqué de la Fédération SUD Santé Sociaux)